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[CRITIQUE] : Vivants


Réalisatrice : Alix Delaporte
Avec : Alice Isaaz, Roschdy Zem, Pascale Arbillot, Vincent Elbaz, Pierre Lottin, Jean-Charles Clichet.,…
Distributeur : Pyramide Distribution
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h24min

Synopsis :
Gabrielle, 30 ans, intègre une prestigieuse émission de reportages. Elle doit très vite trouver sa place au sein d’une équipe de grands reporters. Malgré l’engagement de Vincent, leur rédacteur en chef, ils sont confrontés au quotidien d’un métier qui change, avec des moyens toujours plus réduits, face aux nouveaux canaux de l’information. Habités par leur passion pour la recherche de la vérité, leur sens de l’humour et de la solidarité, ils vont tout tenter pour retrouver la foi de leurs débuts et se réinventer.



Critique :


Quasiment neuf ans après son magnifique Le Dernier coup de marteau, douce et intime histoire de filiation au romantisme brut, la définitivement trop rare Alix Delaporte nous revient avec un troisième long-métrage, sans doute le plus personnel de sa carrière cinématographique (elle a fait ses débuts en tant journaliste-caméraman), Vivants, une œuvre somme tout aussi concise et vibrant de passion, mais avec définitivement plus de couacs dans sa besace.

Copyright Pyramide Films

Une véritable et méticuleuse plongée dans l'atmosphère excitée et en constante évolution du journalisme d'investigation, ou l'énergie exaltée de groupe vient continuellement contrebalancer une écriture conventionnelle, voire même un poil confuse dans sa manière de détacher la suprématie du mot, de la force et de la précision du geste.
En clair, on filme plus l'attention du métier de reporter, plus que l'exercice du travail en lui-même, les paroles plus que les personnages en eux-mêmes (brossés de manière assez caricatural), ce qui est paradoxal avec l'idée d'immersion voulu et prôner par le long-métrage.

Tout du long pourtant, vissée sur une jeune recrue intégrant une prestigieuse émission de reportages (appelée à fermer les yeux sur certaines images et, plus généralement, sur son positionnement politique et donc critique) et son apprentissage du métier à la dure et sur le terrain, Alix Delaporte greffe son regard sur cette instabilité difficilement pérenne qui caractérise le métier (en proie à une lente agonie, face aux nouveaux canaux de l’information) sans jamais contextualiser pleinement les prestations et les objectifs de son équipe, constamment dans l'œil du cyclone.

Copyright Pyramide Films

En résulte une œuvre pas toujours adroite, et encore plus dans ses digressions superflues (un final anecdotique, une romance insignifiante) et pourtant paradoxalement une nouvelle fois, réellement captivante, notamment dans la manière qu'à la cinéaste d'observer le chant du cygne d'une forme d'investigation, de sonder la réification d'un vrai esprit d'observation, à une heure où la puissance l'instantanéité, l'urgence de la nécessité du partage d'une information, d'une image (le pouvoir de l'audimat), vient vampiriser la qualité (où la véracité) même de celle-ci.
Imparfait donc, mais passionnant à la foisn


Jonathan Chevrier



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