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[CRITIQUE] : Les Chèvres !


Réalisateur : Fred Cavayé
Acteurs :  Dany Boon, Jérôme Commandeur, Claire Chust, Grégory Gadebois,...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h40min.

Synopsis :
Saviez-vous qu’au 17e siècle, les animaux pouvaient être jugés pour avoir commis un crime ?

Maître Pompignac, risée du barreau, pense avoir trouvé l’affaire de sa vie : défendre la jeune et innocente Josette, accusée à tort du meurtre d’un maréchal… Mais c’était sans compter sur son adversaire, le redoutable et réputé Maître Valvert, et surtout sur Josette, qui s’avère n’être autre… qu’une chèvre !



Critique :


On avait laissé le cinéma de Fred Cavayé avec une œuvre diamétralement opposée à son ultime effort, Adieu Monsieur Haffmann, un drame historique adaptée de la pièce de théâtre éponyme de Jean-Philippe Daguerre, qui se revendiquait exploration de la noirceur de l'âme humaine, au diapason d'une époque sombre de l'humanité - la Seconde Guerre mondiale -, le tout avec une solide distribution titre (l'habitué Gilles Lellouche, Daniel Auteuil et Sara Giraudeau).

Copyright Julien Panié

Une énième petite histoire au coeur de la grande qui digère plus ou moins adroitement ses références (on pense autant au Dernier Métro de Truffaut qu'au Monsieur Klein de Joseph Losey, voire même au Lacombe Lucien de Louis Malle), mais n'arrivait à convaincre que partiellement malgré un sujet fort et captivant, la faute à une écriture manquant cruellement de corps (de ses dialogues dénué de puissance et de finesse, à certains rebondissements semblant précipités et trop lourds dans sa seconde moitié), ainsi qu'à une mise en scène trop peu illustrative pour son bien.

Entre alors en piste Les Chèvres ! donc, qui marque son retour à la comédie après le mitigé Radin - déjà avec Dany Boon - et le sensiblement plus réussi et ludique Le Jeu, comédie sensiblement burlesque qui tisse son récit absurde sur une vérité qui l'est tout autant (oui, au  XVIIème siècle, les animaux pouvaient être jugés pour avoir commis un crime).
Soit l'histoire de Josette, une chèvre accusée à tort du meurtre d’un maréchal,  et défendue par la risée du barreau, maître Pompignac.

Copyright Julien Panié

Tout du long le popotin entre deux chaises (un fait historique rarement rapporté à l'écran, contrebalancé par un humour faisant rarement mouche et balance au forceps, malgré un cabotinage mignon et à moumoute de son casting vedette), le film, ultime point du grand chelem d'une comédie franco-française actuellement lancée dans sa phase de purge annuelle (Cocorico de Julien Hervé, Opération Portugal 2 : La Vie de Château de Frank Cimière et Chien et Chat de Reem Kherici en à peine quinze jours), use d'une absurdité grasse et crasse pour dénoncer la bêtise de toute une époque, au sein d'un opus de destruction massive tellement bavard et bardé de clichés, qu'il vacille de lui-même avant même sa première demie-heure.

Reste, fait assez notable, qu'il arrive à traiter de la discrimination tout autant que de la place de la femme au XVIIème, sans ttop cracher de glaviots misogynes et racistes faciles.
C'est maigre, rachitique même, mais faut savoir se contenter de peu.


Jonathan Chevrier


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