[CRITIQUE] : Chien et Chat
Réalisatrice : Reem Kherici
Acteurs : Franck Dubosc, Reem Kherici, Philippe Lacheau, Inès Reg (voix), Artus (voix),...
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Aventure, Animation, Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Diva, célèbre chat star des réseaux sociaux et Chichi, chien des rues, perdent leur maître respectif. Commence alors un voyage déjanté entre Montréal et New York avec d’un côté les humains qui ont perdu la trace de leurs animaux et de l’autre, les animaux livrés à eux-mêmes pour retrouver leurs maîtres…
Critique :
Faites entrer l'accusée.
Atout charme de la Bande à Fifi avant de faire petit à petit son trou au sein du septième art hexagonal, la pétillante Reem Kherici avait joliment surpris son monde avec ses deux premiers efforts, les comédies Paris à tout prix (porté par une belle allégorie sur l'importance et les valeurs de l'amitié et de la famille, mais aussi par une juste critique des préjugés faciles et illégitimes sur les pays nord-africains) et Jour J (joli feel good movie façon vaudeville qui théorisait autant sur le mythe du mariage, que sur les clichés des rapports hommes/femmes), qui laissaient planer l'idée que nous étions, potentiellement, en présence d'une potentielle belle cinéaste en devenir.
Sept ans plus tard, et non sans quelques passages répétés et remarqués chez Philippe Lacheau et Tarek Boudali, elle revient derrière la caméra (mais aussi au scénario et à la production) pour un troisième long-métrage certes toujours dans le giron de la comédie, mais diamétralement opposé à ses précédents efforts : Chien et Chat, divertissement familial aux douces effluves d'incident industriel depuis le lancement en grande pompe, de sa campagne promotionnelle.
Rip-off involontaire et mal luné de La Panthère Rose sauce L'incroyable voyage, avec un doigt (amputé) de La Belle et le Clochard, revendique tout du long un esprit ludique et cartoonesque qui peine à prendre, vissé qu'il est sur un pitch prétexte (un célèbre chat star des réseaux sociaux et un chien des rues perdent leur maître respectif, et chacun tentent de se retrouver sous fond de traque d'un rubis volé), le film se fait un road trip déglingué qui consterne plus qu'il ne séduit, la faute à une écriture aussi laborieuse que sa mise en scène manque d'ambition, plombée par un cocktail prises de vues réelles et images de synthèse bâclé et cheap.
Tout pique mais rien ou presque ne fait mouche (et encore moins le doublage des animaux par Artus et Inès Reg, à peine moins gênant que les VFX), quand bien même son humour, résolument tourné vers un auditoire indulgent (et pas uniquement très jeune), s'articule autour d'un lynchage sadique et jouissif d'un Philippe Lacheau dont la partition volontairement absurde, ne dénote pas de celles offerte dans le diptyque 30/3 jours max de Tarek Boudali - ou il campait déjà un flic incompétent.
C'est maigre donc, rachitique même.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Franck Dubosc, Reem Kherici, Philippe Lacheau, Inès Reg (voix), Artus (voix),...
Distributeur : Gaumont Distribution
Budget : -
Genre : Aventure, Animation, Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Diva, célèbre chat star des réseaux sociaux et Chichi, chien des rues, perdent leur maître respectif. Commence alors un voyage déjanté entre Montréal et New York avec d’un côté les humains qui ont perdu la trace de leurs animaux et de l’autre, les animaux livrés à eux-mêmes pour retrouver leurs maîtres…
Critique :
Rip-off involontaire et mal luné de La Panthère Rose sauce L'incroyable voyage, avec un doigt (amputé) de La Belle et le Clochard, #ChienEtChat revendique tout du long un esprit cartoonesque qui peine à prendre, au coeur d'un road trip déglingué plus consternant que divertissant. pic.twitter.com/zOI84tuD9I
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 15, 2024
Faites entrer l'accusée.
Atout charme de la Bande à Fifi avant de faire petit à petit son trou au sein du septième art hexagonal, la pétillante Reem Kherici avait joliment surpris son monde avec ses deux premiers efforts, les comédies Paris à tout prix (porté par une belle allégorie sur l'importance et les valeurs de l'amitié et de la famille, mais aussi par une juste critique des préjugés faciles et illégitimes sur les pays nord-africains) et Jour J (joli feel good movie façon vaudeville qui théorisait autant sur le mythe du mariage, que sur les clichés des rapports hommes/femmes), qui laissaient planer l'idée que nous étions, potentiellement, en présence d'une potentielle belle cinéaste en devenir.
Copyright 2024 MANDARIN ET COMPAGNIE - LA STATION ANIMATION - GAUMONT - TF1 FILMS PRODUCTION - CANIN ET FÉLIN |
Sept ans plus tard, et non sans quelques passages répétés et remarqués chez Philippe Lacheau et Tarek Boudali, elle revient derrière la caméra (mais aussi au scénario et à la production) pour un troisième long-métrage certes toujours dans le giron de la comédie, mais diamétralement opposé à ses précédents efforts : Chien et Chat, divertissement familial aux douces effluves d'incident industriel depuis le lancement en grande pompe, de sa campagne promotionnelle.
Rip-off involontaire et mal luné de La Panthère Rose sauce L'incroyable voyage, avec un doigt (amputé) de La Belle et le Clochard, revendique tout du long un esprit ludique et cartoonesque qui peine à prendre, vissé qu'il est sur un pitch prétexte (un célèbre chat star des réseaux sociaux et un chien des rues perdent leur maître respectif, et chacun tentent de se retrouver sous fond de traque d'un rubis volé), le film se fait un road trip déglingué qui consterne plus qu'il ne séduit, la faute à une écriture aussi laborieuse que sa mise en scène manque d'ambition, plombée par un cocktail prises de vues réelles et images de synthèse bâclé et cheap.
Copyright 2024 MANDARIN ET COMPAGNIE - LA STATION ANIMATION - GAUMONT - TF1 FILMS PRODUCTION - CANIN ET FÉLIN |
Tout pique mais rien ou presque ne fait mouche (et encore moins le doublage des animaux par Artus et Inès Reg, à peine moins gênant que les VFX), quand bien même son humour, résolument tourné vers un auditoire indulgent (et pas uniquement très jeune), s'articule autour d'un lynchage sadique et jouissif d'un Philippe Lacheau dont la partition volontairement absurde, ne dénote pas de celles offerte dans le diptyque 30/3 jours max de Tarek Boudali - ou il campait déjà un flic incompétent.
C'est maigre donc, rachitique même.
Jonathan Chevrier