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[CRITIQUE] : Beaten to Death


Réalisateur : Sam Curtain
Avec : Thomas Roach, David Tracy, Justan WagnerNicole Tudor,…
Distributeur : Shadowz
Budget : -
Genre : Thriller, Épouvante-horreur.
Nationalité : Australien.
Durée : 1h32min

Synopsis :
Jack échoue au milieu de nulle part après avoir survécu de justesse à une horrible agression. Bientôt, sa peine continue quand il devient la proie des psychopathes du village.



Critique :

Il est assez rare de pouvoir louer tout le catalogue d'une plateforme à une heure où la quantité prime souvent (tout le temps?) sur la qualité, à une heure où la course au contenu fait souvent produire et/où acheter n'importe quoi.
Mais force est d'admettre qu'à l'instar de Mubi, Shadowz se plie en quatre pour nous fournir en bonnes péloches horrifiques, qu'elles soient cultes, méconnues où même inédites, et mérite pleinement aussi bien l'intérêt, qu'un petit coup de projecteur à l'occasion (c'est gratuit, et ça ne mange pas de pain).

Au sein d'un week-end plutôt timide, la plateforme nous a dégainé deux bandes résolument singulières et éprouvantes : La Pietà de Eduardo Casanova (notre critique ici) et Beaten to Death, troisième long-métrage de Sam Curtain, qui affirme gentiment mais sûrement son statut d'héritier direct de Greg McLean, dans son exploration brutale d'une ultra-violence et d'un nihilisme implacable.

Photo courtesy of Welcome Villain Films

Vissé sur un pitch suffisamment prétexte pour titiller l'intérêt puis l'empathie de son auditoire (un couple, contraint cause de difficultés financières, de quitter la ville pour s'installer dans la campagne australienne, et se lançant naïvement dans l'illégalité, va être catapulté dans un tourbillon de violence aussi absurde que diabolique) et un montage intelligemment non-linéaire (malgré quelques incohérences), le film se fait une longue et éprouvante expérience punitive ou Curtain ne se refuse rien, pas même de la compassion, pour un personnage principal (un Thomas Roach qui n'est rien d'autre qu'un put*** de sac de frappe humain) dont le calvaire physique et psychologique à la redondance douloureuse, provoque plus d'un retournement d'estomac vu les coups et les traumatismes infligés.

Véritable cauchemar d'une heure et demie sans la moindre concession (excepté quelques flashbacks, qui ne font qu'accentuer la tension d'une issue inéluctable), de laquelle s'échappe une ambiance hallucinante, Beaten to Death est survival sadique à la lisière du torture porn, une plongée dans l'horreur la plus extrême et dérangeante, qui ne dément jamais son titre.


Jonathan Chevrier


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