[CRITIQUE] : Chicken Run : La Menace Nuggets
Réalisateur : Sam Fell
Avec : avec les voix de Jane Horrocks, Thandiwe Newton, Zachary Levi, Lynn Ferguson, Bella Ramsey, Imelda Staunton, Miranda Richardson, Nick Mohammed,…
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Famille.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Face aux manigances suspectes de la ferme voisine, une bande de poulets audacieux se fédère pour se protéger d'une nouvelle et inquiétante menace… au risque d'y perdre quelques plumes.
Critique :
Chicken Run de Nick Park et Peter Lord peut décemment s'inscrire dans le top 3 des meilleurs efforts du vénéré et irrésistible studio Aardman (d'autant qu'il incarnait, pari hautement casse-gueule, leur premier long-métrage), merveille d'animation tout en stop-motion et en pâte à modeler, sur une petite clique de poulets tentant de s'échapper d'un poulailler qui avait tout d'une prison à ciel ouvert, pour ne pas avoir à passer à la casserole.
Une sorte de remake déglingué, drôle et un brin terrifiant de La Grande Évasion (dont il épouse le même esprit libertaire), aux références marquées (Les Indomptables de Colditz, Stalag 17, La Ferme des Animaux de Orwell, l'œuvre plus générale de Shakespeare,...), qui n'appellait pas fondamentalement une suite - comme souvent -, quand bien même celle-ci était espérée depuis deux décennies maintenant - 23 ans tout rond.
Bonne nouvelle, Aardman et Netflix répondent (enfin) à nos attentes avec une nouvelle aventure presque inespérée, Chicken Run : La Menace Nuggets de Sam Fell (le merveilleux ParaNorman), totalement inscrite dans la veine de son aîné même si elle ne renoue pas toujours avec sa maestria - mais est définitivement plus drôle.
Si le premier opus était furieusement imprégné par le cinéma des 50s (à forte tendance films de guerre), cette seconde monture embrasse sans réserve son amour pour les films d'espionnage des 60s, un véritable proto-007 satirique et un poil paranoïaque qui loucherait à la fois Mission : Impossible (la série des 60s, de loin sa plus grande inspiration) et la série Le Prisonnier (pour son environnement artificiel et contrôlé); une aventure tout en gadgets et en lasers, où l'évasion se transforme en infiltration.
Cette fois, Rocky et Ginger manquent de perdre de leurs plumes à cause de leur fille, la fougueuse Molly, qui veut rompre leur existence idyllique sur une île cachée, pour revenir vers le continent et enquêter sur le paradis utopique pour les poules, Fun-Land Farms.
Évidemment, pas de paradis en question mais bien un enfer pour les gallinacés, puisque c'est le nouvel abbatoir se Mme Tweedy, une forteresse supposément imprenable et élaborée, ou les poules sont mentalement contrôlées par des colliers pour rester apaisées et heureuses, car un bon nugget et un nugget à la viande peu tendue.
Évidemment, Ginger, Rocky et leur bande ne vont pas laisser Molly en future plat McDonald, mais surtout laisser Mme Tweedy zigouiller leurs congénères...
Glorieusement burlesque dans sa manière chaotico-comique (et britannique jusqu'au bout de la pellicule) de caricaturer juste ce qu'il faut les tropes du genre, toujours aussi esthétiquement et techniquement grandiose (du pur Aardman), La Menace Nuggets, même s'il prend sensiblement son temps pour trouver son rythme de croisière (c'est véritablement une fois arrivé dans le monde surréaliste de Fun-Land Farms, paradoxalement la moitié à la fois la plus inventive et mécanique, que la mise en scène et la narration se fait plus énergique et colorée), est une excellente suite, loin de la capitalisation putassière de la nostalgie du film original, et qui n'a pas perdu une once de son charme artisanal et excentrique, ni de son ludisme enchanteur.
La séance familiale indispensable des fêtes de fin d'année, avec Migration de Benjamin Renner et Guylo Homsy.
Jonathan Chevrier
Avec : avec les voix de Jane Horrocks, Thandiwe Newton, Zachary Levi, Lynn Ferguson, Bella Ramsey, Imelda Staunton, Miranda Richardson, Nick Mohammed,…
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Animation, Comédie, Famille.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h41min
Synopsis :
Face aux manigances suspectes de la ferme voisine, une bande de poulets audacieux se fédère pour se protéger d'une nouvelle et inquiétante menace… au risque d'y perdre quelques plumes.
Critique :
Glorieusement burlesque dans sa manière chaotico-comique de caricaturer les tropes du film d'espionnage,#ChickenRunLaMenaceNuggets, même s'il prend sensiblement son temps pour trouver son rythme de croisière, est une excellente suite, esthétiquement et techniquement irréprochable pic.twitter.com/sWxNUYIfo8
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 15, 2023
Chicken Run de Nick Park et Peter Lord peut décemment s'inscrire dans le top 3 des meilleurs efforts du vénéré et irrésistible studio Aardman (d'autant qu'il incarnait, pari hautement casse-gueule, leur premier long-métrage), merveille d'animation tout en stop-motion et en pâte à modeler, sur une petite clique de poulets tentant de s'échapper d'un poulailler qui avait tout d'une prison à ciel ouvert, pour ne pas avoir à passer à la casserole.
Une sorte de remake déglingué, drôle et un brin terrifiant de La Grande Évasion (dont il épouse le même esprit libertaire), aux références marquées (Les Indomptables de Colditz, Stalag 17, La Ferme des Animaux de Orwell, l'œuvre plus générale de Shakespeare,...), qui n'appellait pas fondamentalement une suite - comme souvent -, quand bien même celle-ci était espérée depuis deux décennies maintenant - 23 ans tout rond.
Copyright Aardman / Netflix |
Bonne nouvelle, Aardman et Netflix répondent (enfin) à nos attentes avec une nouvelle aventure presque inespérée, Chicken Run : La Menace Nuggets de Sam Fell (le merveilleux ParaNorman), totalement inscrite dans la veine de son aîné même si elle ne renoue pas toujours avec sa maestria - mais est définitivement plus drôle.
Si le premier opus était furieusement imprégné par le cinéma des 50s (à forte tendance films de guerre), cette seconde monture embrasse sans réserve son amour pour les films d'espionnage des 60s, un véritable proto-007 satirique et un poil paranoïaque qui loucherait à la fois Mission : Impossible (la série des 60s, de loin sa plus grande inspiration) et la série Le Prisonnier (pour son environnement artificiel et contrôlé); une aventure tout en gadgets et en lasers, où l'évasion se transforme en infiltration.
Cette fois, Rocky et Ginger manquent de perdre de leurs plumes à cause de leur fille, la fougueuse Molly, qui veut rompre leur existence idyllique sur une île cachée, pour revenir vers le continent et enquêter sur le paradis utopique pour les poules, Fun-Land Farms.
Évidemment, pas de paradis en question mais bien un enfer pour les gallinacés, puisque c'est le nouvel abbatoir se Mme Tweedy, une forteresse supposément imprenable et élaborée, ou les poules sont mentalement contrôlées par des colliers pour rester apaisées et heureuses, car un bon nugget et un nugget à la viande peu tendue.
Évidemment, Ginger, Rocky et leur bande ne vont pas laisser Molly en future plat McDonald, mais surtout laisser Mme Tweedy zigouiller leurs congénères...
Copyright Aardman / Netflix |
Glorieusement burlesque dans sa manière chaotico-comique (et britannique jusqu'au bout de la pellicule) de caricaturer juste ce qu'il faut les tropes du genre, toujours aussi esthétiquement et techniquement grandiose (du pur Aardman), La Menace Nuggets, même s'il prend sensiblement son temps pour trouver son rythme de croisière (c'est véritablement une fois arrivé dans le monde surréaliste de Fun-Land Farms, paradoxalement la moitié à la fois la plus inventive et mécanique, que la mise en scène et la narration se fait plus énergique et colorée), est une excellente suite, loin de la capitalisation putassière de la nostalgie du film original, et qui n'a pas perdu une once de son charme artisanal et excentrique, ni de son ludisme enchanteur.
La séance familiale indispensable des fêtes de fin d'année, avec Migration de Benjamin Renner et Guylo Homsy.
Jonathan Chevrier