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[CRITIQUE] : Expendables 4


Réalisateur : Scott Waugh
Acteurs : Sylvester Stallone, Jason Statham, Iko Uwais, Dolph Lundgren, Randy Couture, Tony Jaa, Megan Fox, Curtis " 50 Cent " Jackson, Andy Garcia,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Une nouvelle génération d’acteurs s’associe aux plus grandes stars de l’action pour Expendables 4. Jason Statham, Dolph Lundgren, Randy Couture et Sylvester Stallone sont rejoints par Curtis « 50 Cent » Jackson, Megan Fox, Tony Jaa, Iko Iwais, Jacob Scipio, Levy Tran et Andy Garcia. Nouveaux membres, nouveaux styles, nouvelles tactiques pour ce nouvel opus explosif !




Critique :


Quoiqu'on en dise - et surtout pour les biberonnés à l'époque bénit des 80's que nous sommes -, Expendables est une franchise de Vrais Héros énervés et nostalgiques, des icônes d'une époque révolue qui prouvent au monde qu'ils sont certes toujours un brin has-been au sein de la jungle Hollywoodienne, mais surtout qu'ils ne sont pas mort.
Malgré le fait - irréfutable - que les modes et les temps changent dans le monde impitoyable du septième art, ils sont encore là, prêt à en découdre et à prouver qu'ils peuvent toujours servir même si l'on ne veut plus forcément d'eux.
"I'm old but I'm not obsolete", qu'il disait ce bon vieux Schwarzy dans l'immonde Terminator Genisys.

Une volonté d'exister à l'ancienne et ce, sans costumes, sans super pouvoirs ni même sans aide outrancière du numérique (sauf, peut-être, et c'est un vrai défaut, pour ses envolées sanglantes).
Bref, du pur artisanal dans toute sa splendeur, de l'étoffe de Vrais Héros, et que si ce n'est pas ta came en salles c'est que vraiment, t'es définitivement pas un môme biberonné aux 80s - shame on you.

Copyright Leonine

Mais qui dit pure série B dans les plus strictes règles de l'art, dit donc indiscutablement que la franchise doit se faire un devoir d'épouser toutes les tares inhérentes au genre, des passages obligés qui font, dans un sens, tout son infini charme pour les amateurs du genre, puisqu'elle se débarrasse du superflu pour ne se focaliser que sur une seule chose : le divertissement musclé, jouissif et spectaculaire qui t'en donne pour ton argent et ton pop-corn.
Ne trahissant pas la tradition et encore moins ses pairs, le méchamment attendu au tournant Expendables 4, pondu dix ans après le difficilement défendable et fourre-tout troisième opus, suit donc la même ligne directrice que les précédents montures et se résume en à peine quelques mots ou presque : péter des gueules en free-lance pour une CIA peu reconnaissante, en s'attaquant à un trafiquant d'armes particulièrement dangereux possédant une arme nucléaire - et si en plus cela sauve le monde d'un désastre terroriste, c'est du bonus.

Du velours donc, mais qui n'a ni pour lui un honnête faiseur derrière la caméra - Scott Waugh -, ni la présence tutélaire de la légende Stallone aussi bien derrière le scénario que devant la caméra, lui qui se contente du strict minimum dans ce qui est vendu comme un maladroit passage de témoin à son lieutenant Lee Christmas/Jason Statham (le film est, à l'origine, non pas Expendables 4 mais bien un spin-off centré sur Christmas, et ça se sent), mais aussi, plus ou moins définivement, les adieux de l'éternel Rocky Balboa au cinéma d'action.

Copyright Leonine

Deux balles dans le pied d'une caméra partant déjà avec quelques handicaps majeurs, c'était sans doute trop pour que Expend4bles puissent rivaliser avec les deux premiers efforts, d'autant qu'il persiste à suivre le mauvais exemple de Expendables 3, en voulant faire du neuf avec du vieux et... du neuf.
Comme un aveu d'échec, une manière de renier l'authenticité même des racines de la saga (remettre en avant les légendes d'hier, dans un écrin d'hier, pour le spectateur d'hier ET d'aujourd'hui) au profit d'un sorte de film de transition visant à pérenniser l'avenir d'une franchise avec de nouveaux visages loin d'être aussi populaire, le film de Patrick Hughes (lui-même novice à l'époque) se vendait déjà, agressivement, comme un passage de témoin stérile, avec des personnages taillés à la serpe, jamais réellement intéressant ni empathique.

Ce quatrième film reprend la même formule où presque, en rafraîchissant fébrilement la bande de Barney Ross comme si on était dans la franchise Police Academy, au point même de rendre les figures régulières presque inintéressantes, presque artificielles dans ce qui est, comme dit plus haut, un spin-off à la base, un " Lee Christmas Show " qui, dans un sens, n'est pas foncièrement désagréable tant il est le second (et meilleur) personnage de la franchise, derrière un Stallone/Barney Ross toujours généreusement mis en avant.
Prise comme telle, cette nouvelle balade alimentée à la testostérone et aux empoignades musclées s'avère donc presque satisfaisante, elle qui se résume en deux gros blocs d'action jouissifs de 45 minutes, avec quelques fioritures autour et une ambition générale qui n'a décemment pas l'envie de jouer dans le trafic de nostalgie.

Copyright Leonine

Un mal pour un (tout) petit bien, qui permet certes au film de se démarquer de ses aînés - de bons films d'action à l'ancienne -, même s'il fait le choix de voguer vers une action plus contemporaine, moins correctement découpée mais surtout définitivement moins bis.
Si les usines à yaourt désaffectées bulgares chères à Millenium Images avaient déjà un brin entaché les cavalcades épiques de la bande à Ross dans le troisième film - surtout le final -, elles rendent la première grosse empoignade du film gentiment indigeste, pas aidé par une mise en scène lisse et impersonnelle de Waugh, dont la multitude de plans frénétiques déjoue toute potentielle lisibilité et donc, une bonne partie d'un capital plaisir déjà gentiment entamé (dommage, avec la présence de Alan Ng aux cascades).

Fort heureusement, à la différence de son moribond et tout numérisé Hidden Strike (balancé directement sur Netflix fin juillet), le bonhomme se réveille dans le second round, alors que son terrain de jeu se resserre : un immense navire de commerce, théâtre d'un vrai trip turbo-débile absolument génial et satisfaisant (une course-poursuite à vélo dans un navire/cargo, fallait le faire) qui renoue avec le final dégénéré du second film - les coups de pied circulaires de JCVD en moins, mais l'énergie folle de Tony Jaa et Iko Uwais en plus.
Il y a même - toute propension gardée, évidemment - un petit flair HK qui se dégage de ce final à rallonge, qui tranche avec le côté bourrin très américain, qui se dégageait de la franchise jusqu'ici.

Copyright Leonine

S'en est même presque frustrant que cette seconde moitié généreuse ne soit pas la mise en bouche du film, tant il laisse l'amère impression de véritablement commencer au moment même, ou il amorce son dernier virage.
C'est maigre, rachitique même diront certains (qui auront vite fait d'en faire le pire film de la quadrilogie, ce qui n'est pas totalement faux même si lui n'a au moins pas gâché la présence de Mad Mel), à la vue de ses nombreuses lacunes qui, une fois encore, sont autant imputable à son calque (le troisième film, et sa volonté de rafraîchir le casting avec des nouveaux visages, n'ayant même pas un morceau de scène d'action à s'approprier) qu'à son statut de départ (un put*** de spin-off voué à faire de Statham le nouveau leader/homme fort des Expendables), Waugh ne se donnant pas plus les moyens qu'un Patrick Hughes, pour marquer la saga de son empreinte ni lui offrir une vraie identité propre, puisque les deux derniers films ont maladroitement cherchés à renier l'identité d'Expendables premier du nom, instauré par Stallone himself.

Mais tout n'est pas si noir, évidemment, et on retiendra une Megan Fox gentiment charismatique et à l'aise dans l'action (une manière de relancer l'arlesienne Expendabelles ?), un Jason Statham toujours en forme (plus que dans Fast and Furious où il donne le minimum syndical), un Andy Garcia qui s'éclate (et les DTV, ça le connaît) et un Iko Uwais qui semble enfin avoir un peu de grain à moudre du côté d'Hollywood (seul Peter Berg et son excellent 22 Miles, avait cherché à lui offrir un Vrai rôle outre-Atlantique).

Copyright Leonine

Condamnée à périr, sauf miracle, suite à sa réception catastrophique sur ses terres (à peine 15,3M$ sur trois semaines d'exploitation, pour 100M$ de budget), Expendables 4 se révèle aussi frustrant que sympathique, symbole d'une franchise de plus en plus en perte de vitesse depuis un premier opus réellement solide et convaincant.
On ne peut que regretter ne pas avoir vu Stallone reprendre les rênes du projet à une époque où il le pouvait encore, surtout quand on sait que le bonhomme n'est jamais aussi bon que lorsqu'il est au pied du mur (on se rappelle au bon souvenir des sublimes Rocky Balboa et John Rambo).

Mais au rayon des bisseries testostéronées qui tâchent, le film fait gentiment le café d'autant qu'on a vu bien pire cette année, et Scott Waugh n'y est vraiment pas étranger...


Jonathan Chevrier


Copyright Metropolitan FilmExport

Enfin, Expendables 4 sort au cinéma et honnêtement avec tous les rebondissements de production, je n’aurais jamais crû le voir un jour sur grand écran.
Neuf ans après leurs dernières aventures, Barney et ses acolytes bourrins sont de retour dans un film d’action explosif, efficace et doté d’une scène finale bien fun.
On lui reprochera tout de même des FX hasardeux, une réal bancale, des combats raccourcis et un casting assez pauvre, mais finalement, ça reste nettement supérieur au précédent film et nous sommes loin de la catastrophe annoncée.


Côté casting, on ne va pas se mentir, Jason Statham porte le film à lui tout seul et mériterait un véritable spin-off avec une nouvelle équipe. Monsieur GI-Joe s'en donne à cœur joie pour distribuer des tatanes à volonté, tout en lâchant des punchlines à gogo.
Pour finir, c’est toujours aussi cool de revoir cette bande de mercenaires sur grand écran et à noter le gros point positif, la bande son qui est cette fois-ci signée par Guillaume Roussel


Jason


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