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[CRITIQUE] : Une Journée Incontrôlable


Réalisateur : Luke Greenfield
Acteurs : Alan Ritchson, Kevin James, Sarah Chalke, Isla Fisher, Alan Tudyk,...
Budget : -
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Genre : Action, Aventure, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min

Synopsis :
Brian vient d'être licencié de son travail et devient, contre toute attente, père au foyer de son fils de 10 ans. Il accepte une invitation à jouer avec Jeff, un autre père au foyer, qui s'avère être une personne imprévisible. Bientôt, les pères et fils vont connaître une journée mouvementée...





À la vue du Play Date aka Une Journée Incontrôlable (sic) de Luke Greenfield (The Girl Next Door, cadeau merveilleux pour tous les adolescents boutonneux amoureux de Kim Bauer aka Elisha Cuthbert), il était évident que les serveurs du siège social de chez Amazon MGM Studios ne semblaient pas trop avoir surchauffé en dégainant une popote algorithmique aussi familière que facile.

Même s'il ne faut pas juger un livre (film) sur sa couverture (affiche), force est d'admettre que cette quantité astronomique de cases cochées ici, entre le mélange plus où moins habiles de genre, le recyclage de stars plus où moins bankables et/où habitués de la maison (Alan " Reacher " Ritchson, Kevin James, Sarah Chalke, Isla Fisher, Alan Tudyk,...), et un titre propice à titiller le moindre moteur de mots clés, ne pouvait mener qu'à du cousu main certes divertissant mais surtout furieusement oubliable, même avec la meilleur des volontés dans son exécution.

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Sans surprise, le film répond parfaitement à cette définition avec même un bon gros bout de gras supplémentaire, comédie potache et facile profondément stupide qui a été arrachée sans envie aux années 90, qui réussit la prouesse non-négligeable d'être tout autant jamais drôle qu'elle ne semble faîte pour aucun public, pas même le moins exigeant qui soit (ce que ce doit d'être tout abonné à Prime Vidéo).

Partant d'un pitch prétexte (entre École Paternelle et Baby-sittor) qui abandonne un peu trop vite l'idée d'un affrontement déséquilibré entre les éternels Paul Blart et Jack Reacher (qui aurait au moins apporté un peu de fun pendant cinq secondes), pour virer vers le pilote friqué d'une mauvaise sitcom CBS aux clichetons aussi désuets que sa dynamique père-fils est terriblement familière (les hommes ne savent évidemment pas s'occuper des enfants, haha), la péloche n'a que pour seule ambition de saloper le - pas si maigre - capital sympathie de ses deux interprètes vedettes, dans une exhumation caricaturale et conventionnelle de tout un pan de la comédie d'action Lidl-esque et régressive de notre enfance/adolescence.
Et on est bon client pourtant... habituellement.


Jonathan Chevrier