[CRITIQUE] : We Have a Dream
Réalisateur : Pascal Plisson
Acteurs : -
Distributeur : Jour2Fête
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Qui a dit que vivre avec un handicap signifiait renoncer à ses plus grands rêves ? A travers le monde, Pascal Plisson est allé à la rencontre de Xavier, Charles, Antonio, Maud, Nirmala et Khendo, des enfants extraordinaires qui vont prouver que l’amour, l’éducation inclusive, l'humour et le courage peuvent déplacer des montagnes, et que le destin est parfois plein de surprises.
Critique :
On avait laissé le documentariste Pascal Plisson en 2021 avec le très beau Gogo, qui lui permettait de fouler à nouveau les terres kényanes après Massaï, les guerriers de la pluie, mais également d'aborder le sujet préféré de sa carrière - l'éducation -, à travers le portrait d'une figure réellement incroyable, qu'aucune fiction n'aurait sans doute eu l'idée d'inventer : Priscilah Sitienei dite Gogo - d'où le titre -, une sage-femme kényane analphabète de 95 ans qui se lançait véritablement dans le combat d'une vie (même si la sienne en est à son crépuscule, certes), à savoir retourner à l'école et démontrer l'importance auprès des siens - mais pas que - de l'éducation pour les jeunes filles.
Une mission motivée par la non-scolarisation de six de ses arrière-petites-filles, tout comme elle à pu le vivre 90 ans en arrière (dans un Kenya encore sous le joug colonialiste de l’Empire britannique, l'éducation était strictement réservé aux garçons).
Un documentaire gentiment pittoresque et feel good, qui pointait aussi bien la problématique de l'éducation en Afrique que celle de la défense des droits des femmes au sein d'une société atrocement inégalitaire.
C'est à un sujet tout aussi crucial qu'il prête son attention aujourd'hui au coeur de son nouvel effort, We Have a Dream : la question du handicap, à travers une jeunesse hétéroclite qui déplacent des montagnes pour vivre leur passion malgré une vie qui ne leur a, définitivement, pas fait de cadeau.
Et sur le papier, la promesse a beau être infiniment belle, elle annonce pourtant très vite l'aspect furieusement bancale de l'entreprise, à savoir ne pas s'attacher qu'à un seul visage - comme Gogo -, mais bien six à travers le monde (Xavier, Charles, Antonio, Maud, Nirmala et Khendo), en a peine une toute petite heure trente.
En résulte une galerie de petits portraits un brin expéditive et frustrante (ou l'on ne s'intéresse que trop peu à la résilience physique comme psychologique, d'enfants courageux luttant contre l'adversité pour mieux vivre avec leur handicap), tant toutes les interventions semblent survolées, jamais assez approfondie pour n'apparaître plus qu'un prétexte, à la limite du spot policé (musique plombante à la clé), pour étayer un propos au demeurant bienveillant et optimiste.
Un joli plaidoyer pour l'inclusion dénué de tout sentimentalisme putassier, se cachait pourtant derrière...
Jonathan Chevrier
Acteurs : -
Distributeur : Jour2Fête
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français.
Durée : 1h36min.
Synopsis :
Qui a dit que vivre avec un handicap signifiait renoncer à ses plus grands rêves ? A travers le monde, Pascal Plisson est allé à la rencontre de Xavier, Charles, Antonio, Maud, Nirmala et Khendo, des enfants extraordinaires qui vont prouver que l’amour, l’éducation inclusive, l'humour et le courage peuvent déplacer des montagnes, et que le destin est parfois plein de surprises.
Critique :
Abordant la question du handicap à travers une jeunesse courageuse et résiliente, #WeHaveADream frustre dans sa manière de survoler ses portraits, tout en plongeant tête baissée dans un sentimentalisme un brin racoleur, qui dessert le joli plaidoyer pour l'inclusion qu'il incarne pic.twitter.com/TtiodlxY5C
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) September 27, 2023
On avait laissé le documentariste Pascal Plisson en 2021 avec le très beau Gogo, qui lui permettait de fouler à nouveau les terres kényanes après Massaï, les guerriers de la pluie, mais également d'aborder le sujet préféré de sa carrière - l'éducation -, à travers le portrait d'une figure réellement incroyable, qu'aucune fiction n'aurait sans doute eu l'idée d'inventer : Priscilah Sitienei dite Gogo - d'où le titre -, une sage-femme kényane analphabète de 95 ans qui se lançait véritablement dans le combat d'une vie (même si la sienne en est à son crépuscule, certes), à savoir retourner à l'école et démontrer l'importance auprès des siens - mais pas que - de l'éducation pour les jeunes filles.
Une mission motivée par la non-scolarisation de six de ses arrière-petites-filles, tout comme elle à pu le vivre 90 ans en arrière (dans un Kenya encore sous le joug colonialiste de l’Empire britannique, l'éducation était strictement réservé aux garçons).
Un documentaire gentiment pittoresque et feel good, qui pointait aussi bien la problématique de l'éducation en Afrique que celle de la défense des droits des femmes au sein d'une société atrocement inégalitaire.
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C'est à un sujet tout aussi crucial qu'il prête son attention aujourd'hui au coeur de son nouvel effort, We Have a Dream : la question du handicap, à travers une jeunesse hétéroclite qui déplacent des montagnes pour vivre leur passion malgré une vie qui ne leur a, définitivement, pas fait de cadeau.
Et sur le papier, la promesse a beau être infiniment belle, elle annonce pourtant très vite l'aspect furieusement bancale de l'entreprise, à savoir ne pas s'attacher qu'à un seul visage - comme Gogo -, mais bien six à travers le monde (Xavier, Charles, Antonio, Maud, Nirmala et Khendo), en a peine une toute petite heure trente.
En résulte une galerie de petits portraits un brin expéditive et frustrante (ou l'on ne s'intéresse que trop peu à la résilience physique comme psychologique, d'enfants courageux luttant contre l'adversité pour mieux vivre avec leur handicap), tant toutes les interventions semblent survolées, jamais assez approfondie pour n'apparaître plus qu'un prétexte, à la limite du spot policé (musique plombante à la clé), pour étayer un propos au demeurant bienveillant et optimiste.
Un joli plaidoyer pour l'inclusion dénué de tout sentimentalisme putassier, se cachait pourtant derrière...
Jonathan Chevrier