[CRITIQUE] : La Salle des profs
Réalisateur : İlker Çatak
Avec : Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Drame
Nationalité : Allemand.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Lorsque l'un de ses élèves est soupçonné de vol, l'enseignante Carla Nowak décide de faire toute la lumière sur cette affaire.
Critique :
Avec : Leonie Benesch, Michael Klammer, Rafael Stachowiak,...
Distributeur : Tandem
Budget : -
Genre : Drame
Nationalité : Allemand.
Durée : 1h38min
Synopsis :
Lorsque l'un de ses élèves est soupçonné de vol, l'enseignante Carla Nowak décide de faire toute la lumière sur cette affaire.
Critique :
Face à sa façon de dépeindre un milieu scolaire tout en imperfection, en erreurs humaines et en renvois constants de violences et de responsabilités, #LaSalleDesProfs s'avère une expérience douloureuse absolument indispensable. (@LiamDebruel) pic.twitter.com/7fl37VcSCd
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 6, 2024
Le milieu scolaire est censé être terreau d'éducation, de vertu et de sécurité mais, comme certaines personnes en ayant souffert peuvent l'attester, la réalité est tout autre. En effet, l'établissement devient microcosme à part entière, un univers où s'exacerbent avec intensité toutes formes d'émotions, quitte à basculer à la renverse. Cela a nourri bien évidemment de nombreux longs-métrages mais il est force d'admettre que ce The Teacher's lounge parvient à bien exprimer cet enfermement étouffant qu'est l'école.
L'une des réussites du long-métrage d'Ilker Çatak est la proximité empathique qu'il développe avec son héroïne, Carla Nowak. Incarnée avec une superbe intense par Leonie Benesch, cette professeure se retrouve depuis quelques mois dans une école reconnue où ont lieu de nombreux vols. Lorsqu'elle filme par inadvertance la personne censée être derrière ces larcins, elle se retrouve plongée dans une spirale où vont se confronter les regards sans que le sien ne puisse perpétuer son idéalisme face à son travail.
Ainsi, tout le film suit ce personnage de professeur dépassé afin de mieux nous y connecter émotionnellement. Il faut dire que la manière dont elle va basculer involontairement amène directement un lien qui va subir encore et encore les affres d'un système destructeur. Tout du long, Carla va être balancée entre ses élèves, la direction, ses collègues et même le média de l'établissement alors même qu'elle n'espère juste que régler la situation. La mise en scène étouffe alors de manière croissante, comme un étau dont on ne peut pas empêcher le resserrement.
De cette façon, la caméra d'Ilker Çatak parvient à appréhender une violence concrète et à différents niveaux, illustrant les nombreuses injustices au sein d'un système vicié mais subissant également les failles de l'humain. Il est impossible dès lors de rester de marbre face aux événements, l'aspect naturaliste de la photographie trouvant une dureté aussi sourde que brutale avec une durée toujours soutenue.
Face à sa façon de dépeindre un milieu scolaire tout en imperfection, en erreurs humaines et en renvois constants de violences et de responsabilités, The teacher's lounge (ou Das Lehrerzimmer dans son titre original allemand) s'avère une expérience douloureuse absolument indispensable, surtout dans ce qui nourrit sa narration. Leonie Benesch explose tout autant que son réalisateur Ilker Çatak tant le long-métrage marque durablement et douloureusement. On espère alors une belle carrière à pareil titre, ainsi qu'une ouverture subtile à des débats aussi nécessaires que la découverte de ce film.
Liam Debruel
Copyright Alamodefilm |
L'une des réussites du long-métrage d'Ilker Çatak est la proximité empathique qu'il développe avec son héroïne, Carla Nowak. Incarnée avec une superbe intense par Leonie Benesch, cette professeure se retrouve depuis quelques mois dans une école reconnue où ont lieu de nombreux vols. Lorsqu'elle filme par inadvertance la personne censée être derrière ces larcins, elle se retrouve plongée dans une spirale où vont se confronter les regards sans que le sien ne puisse perpétuer son idéalisme face à son travail.
Ainsi, tout le film suit ce personnage de professeur dépassé afin de mieux nous y connecter émotionnellement. Il faut dire que la manière dont elle va basculer involontairement amène directement un lien qui va subir encore et encore les affres d'un système destructeur. Tout du long, Carla va être balancée entre ses élèves, la direction, ses collègues et même le média de l'établissement alors même qu'elle n'espère juste que régler la situation. La mise en scène étouffe alors de manière croissante, comme un étau dont on ne peut pas empêcher le resserrement.
De cette façon, la caméra d'Ilker Çatak parvient à appréhender une violence concrète et à différents niveaux, illustrant les nombreuses injustices au sein d'un système vicié mais subissant également les failles de l'humain. Il est impossible dès lors de rester de marbre face aux événements, l'aspect naturaliste de la photographie trouvant une dureté aussi sourde que brutale avec une durée toujours soutenue.
Copyright Alamodefilm |
Face à sa façon de dépeindre un milieu scolaire tout en imperfection, en erreurs humaines et en renvois constants de violences et de responsabilités, The teacher's lounge (ou Das Lehrerzimmer dans son titre original allemand) s'avère une expérience douloureuse absolument indispensable, surtout dans ce qui nourrit sa narration. Leonie Benesch explose tout autant que son réalisateur Ilker Çatak tant le long-métrage marque durablement et douloureusement. On espère alors une belle carrière à pareil titre, ainsi qu'une ouverture subtile à des débats aussi nécessaires que la découverte de ce film.
Liam Debruel