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[CRITIQUE] : À la belle étoile


Réalisateur : Sébastien Tulard
Avec : Riadh Belaïche, Loubna Abidar, Christine Citti,...
Distributeur : Bac Films
Budget : -
Genre : Comédie, Drame.
Nationalité : Français.
Durée : 1h50min

Synopsis :
Depuis son plus jeune âge, Yazid n’a qu’une passion, la pâtisserie. Elevé entre famille d’accueil et foyer, le jeune homme s’est forgé un caractère indomptable. D’Epernay à Paris en passant par Monaco il va tenter de réaliser son rêve : travailler chez les plus grands chefs pâtissiers et devenir le meilleur.



Critique :


Il fut un temps pas si lointain où pour tout comédien/comédienne, passé du petit au grand écran était un véritable parcours du combattant, le chemin inverse étant même presque totalement vu comme une régression dont il était tout aussi complexe de se relever - et pas uniquement à Hollywood.
Mais en cette époque où tous les petits écrans, pas uniquement télévisés, ont pris une place prépondérante pour ne pas dire omniprésente, dans nos quotidiens, la transition se fait nettement plus naturellement, à tel point qu'elle est de plus en plus souvent opérée par des personnalités dont les capacités de jeu (talent, n'ayons pas peur des mots) ne saute pas fondamentalement à la rétine dès le premier regard.

Dans la veine d'un Mister V (très bon dans les séries Validé et Le Flambeau, moins dans le YouTube movie Le Manoir et All Inclusive de Fabien Onteniente), des Deguns où encore d'un tandem McFly & Carlito qui s'immisce un peu partout ces derniers temps - et pas uniquement à l'Élysée -, l'influenceur Just Riadh/Riadh Belaïche s'essaie au cinéma avec À la Belle Étoile, projet sensiblement casse-gueule à plus d'un niveau.

Copyright Alessandro Clemenza

À la fois premier lead pour l'influenceur, premier long-métrage pour le wannabe cinéaste Sébastien Tulard, le tout plongeant tête la première dans la marmite à la fois du film sur le monde de la cuisine - ici pâtisserie certes -, pas forcément synonyme de réussite dans l'hexagone, mais également et surtout du biopic au travers de la mise en images du parcours non-conventionnel et édifiant du chef et entrepreneur Yazid Ichemrahen.
Pas de quoi soulever l'enthousiasme plus  que de raison sur le papier et pourtant, sans péter dans la soie de l'originalité, le film fait admirablement bien son office en arpentant tant bien que mal le terrain sinueux du récit mi-itiatique, mi-résilient à la temporalité doublée, d'un môme à l'enfance difficile (il a enchaîné les foyers et les familles d'accueil) mais dont la passion sincère pour la pâtisserie nourrira pleinement sa détermination à redistribuer les cartes du destin.

Du furieusement convenu et fragile donc, pas aidé par une mise en scène sans saveur ni éclat et une écriture qui ne dépasse jamais sa recette calibrée, mais il n'en reste pas moins moment de cinéma léger, suffisamment enrobé d'un doux chocolat d'empathie et de coeur, dénué de tout sentimentalisme facile, pour que l'édifice de comédie dramatico-positive ne s'écroule pas totalement sur les épaules un brin frêle d'un Just Riadh qui se bat tant bien que mal pour ne pas être dans les choux.
Du déjà vu mais pas désagréable en bouche.


Jonathan Chevrier


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