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[CRITIQUE] : Army of Thieves

Réalisateur : Matthias Schweighöfer
Acteurs : Matthias Schweighöfer, Nathalie Emmanuel, Ruby O. Fee, Stuart Martin, Guz Khan, Jonathan Cohen,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Comédie.
Nationalité : Américain, Allemand.
Durée : 2h07min.

Synopsis :
Dans ce préquel du film Army of the Dead, une mystérieuse femme recrute Dieter, employé de banque, afin de braquer des coffres-forts inviolables à travers l'Europe.



Critique :


Le hold-up de Zack Snyder sur l'année 2021 est assez unique en son genre, tant le monde a su ramener à la vie (grâce au soutien au forceps des fans surtout) et avec succès, son cut de Justice League, tout en faisant péter les vues du côté de Netflix, avec son divertissant mais perfectible nouveau trip zombiesque/retour aux sources Army of The Dead.
Plus fort encore, alors qu'une suite est déjà dans les tuyaux (ainsi qu'une série prequelle animée), le bonhomme a même sur imposer à la plateforme un spin-off/prequel qui n'a strictement rien à voir avec son film, centré sur le passé d'un des seconds couteaux certes sympathique et attachant, mais qui n'atteint même pas la dernière bobine du métrage.

Copyright Netflix

Soit Army of Thieves donc, ersatz d'Ocean's Eleven/The Italian Job au casting hétéroclite (cocorico Jonathan Cohen), chapeauté par Matthias Schweighöfer - également rôle titre donc -, visant à montrer les aptitudes de Ludwig Dieter a péter du coffre-fort en Europe, tout en tentant de survivre au moment des prémices de l'invasion zombie à Las Vegas.
Les Heist movies ont une sérieuse tendance à se délecter de nombreux rebondissements/tours de passe-passe nous induisant plus ou moins en erreur dans des pseudo-pièges qui semblent autant résulter d'une conspiration entre les principaux personnages de l'intrigue, que des scénaristes en eux-mêmes.
Que ce spin-off enjoué et énergique ne présente guère plus que des échos creux aux rythmes standardisés mais souvent délicieux du genre (et qu'il se complaît même dans une autosuffisance un poil irritante), n'est au fond pas si dommageable que cela tant Schweighöfer suit scrupuleusement son cahier des charges - quand il ne dégaine pas joyeusement son numéro de sketch SNL à l'écran -, en bon élève modèle qui ne dépasse jamais vraiment la marge (même dans son humour aussi forcé que ses contours romantiques), tout en y apportant un certain panache dans sa mise en scène (irrépressiblement allemande, comme un bon épisode d'Alerte Cobra).

Copyright Netflix

Même s'il donne furieusement l'impression que sa narration n'a jamais été suffisamment étoffée pour être un opus autonome, et encore moins pour s'harmoniser un minimum avec son prédécesseur, Army of Thieves, peut-être un peu trop long pour son bien, n'en reste pas moins une petite bisserie ludique, certes très familière mais qui fait sympathiquement son office.
Une vraie production Netflix jusqu'au bout de la pellicule en somme, dans tout ce qu'elle a d'oubliable et de fugacement divertissant.


Jonathan Chevrier

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