[FUCKING SERIES] : Chapelwaite : Adrien Brody dans de beaux draps
(Critique - avec spoilers - de la mini-série)
Aussi complexe que peut l'être parfois, l'adaptation de son oeuvre aussi bien sur le petit que le grand écran, Stephen King n'a jamais paru aussi populaire tant il se passe pas une année sans qu'un nombre conséquents d'adaptations de ses pavés littéraires, ne pointent le bout de leur nez.
Passé après les grosses déceptions Castle Rock, The Stand et Lisey's Story, Chapelwaite, plus " inspirée de " que réelle adaptation de la courte nouvelle Jerusalem's Lot - Celui qui garde le ver par chez nous, parue dans Danse Macabre et prequelle de Salem's Lot -, chapeautée par les deux frangins Jason et Peter Filard, se devait de redresser un brin la barre, avec l'appui du définitivement trop rare Adrien Brody en lead majeur.
Si on ne peut pas lui reprocher d'essayer de se dépatouiller avec l'aspect limitée de son matériau d'origine, cette adaptation se gamelle gentiment la poire et manque cruellement le coche d'incarner une potentielle séance de binge-watching idéale pour Halloween.
Récit douloureusement choral, la narration se focalise avant tout sur Charles Boone, un marin qui décide de revenir dans sa ville natale avec ses enfants, suite au décès de sa femme.
Un bercail qui s'avère aussi accueillant qu'une porte de prison (à la xénophobie et au racisme exacerbés), avec une baraque über flippante qui catalysera une pluie d'événements étranges et de secrets inquiétants...
Reste alors un vrai sentiment de frustration, une sensation constante que les Filard s'efforcent tout du long d'empêcher ce ragoût surnaturel de cramer sur le poêle - avec quelques saillies horrifico-sanglantes efficaces -, mais ne sont jamais de taille à produire une tambouille satisfaisante pour le palai des amateurs du genre, déjà rassasiés par la monumentale Midnight Mass.
Aussi complexe que peut l'être parfois, l'adaptation de son oeuvre aussi bien sur le petit que le grand écran, Stephen King n'a jamais paru aussi populaire tant il se passe pas une année sans qu'un nombre conséquents d'adaptations de ses pavés littéraires, ne pointent le bout de leur nez.
Passé après les grosses déceptions Castle Rock, The Stand et Lisey's Story, Chapelwaite, plus " inspirée de " que réelle adaptation de la courte nouvelle Jerusalem's Lot - Celui qui garde le ver par chez nous, parue dans Danse Macabre et prequelle de Salem's Lot -, chapeautée par les deux frangins Jason et Peter Filard, se devait de redresser un brin la barre, avec l'appui du définitivement trop rare Adrien Brody en lead majeur.
Si on ne peut pas lui reprocher d'essayer de se dépatouiller avec l'aspect limitée de son matériau d'origine, cette adaptation se gamelle gentiment la poire et manque cruellement le coche d'incarner une potentielle séance de binge-watching idéale pour Halloween.
Récit douloureusement choral, la narration se focalise avant tout sur Charles Boone, un marin qui décide de revenir dans sa ville natale avec ses enfants, suite au décès de sa femme.
Un bercail qui s'avère aussi accueillant qu'une porte de prison (à la xénophobie et au racisme exacerbés), avec une baraque über flippante qui catalysera une pluie d'événements étranges et de secrets inquiétants...
Lourdement étiré sur une dizaine d'épisodes qui en méritait clairement la moitié, la nouvelle de King, sorte de lettre d'amour - principalement présenté sous la forme épistolaire - à Lovecraft sous couvert d'un pastiche de Poe et Stoker, qui tournait principalement autour de deux personnages au sein d'une grande maison effrayante dans le Maine, voit son univers et son prisme sensiblement élargit; un parti pris louable sur le papier, mais qui ne fait qu'intensifier la vacuité de l'histoire mais surtout le rythme affreusement amorphe, plombant dans l'aile un esprit gothique et horrifique pourtant relativement séduisant.
Embaumé dans une ambiance pesante ou la mort semble roder partout, autant qu'il est franchement embourbé dans la mélasse qu'il filme avec l'énergie d'un paresseux sous Prozac, et qu'il éclaire avec deux bougies Zoodio pour six heures de show, Chapelwaite peine à captiver sur la durée son auditoire autant par la faute d'une dissolution forcée de ses enjeux (une introduction laborieuse couplée à une tension qui met trop de temps à dévoiler tous ses mystères), qu'à une caractérisation sommaire de ses personnages, jamais totalement empathiques malgré un abattage sincère de son casting - Adrien Brody et Emily Hampshire en tête.
Embaumé dans une ambiance pesante ou la mort semble roder partout, autant qu'il est franchement embourbé dans la mélasse qu'il filme avec l'énergie d'un paresseux sous Prozac, et qu'il éclaire avec deux bougies Zoodio pour six heures de show, Chapelwaite peine à captiver sur la durée son auditoire autant par la faute d'une dissolution forcée de ses enjeux (une introduction laborieuse couplée à une tension qui met trop de temps à dévoiler tous ses mystères), qu'à une caractérisation sommaire de ses personnages, jamais totalement empathiques malgré un abattage sincère de son casting - Adrien Brody et Emily Hampshire en tête.
Reste alors un vrai sentiment de frustration, une sensation constante que les Filard s'efforcent tout du long d'empêcher ce ragoût surnaturel de cramer sur le poêle - avec quelques saillies horrifico-sanglantes efficaces -, mais ne sont jamais de taille à produire une tambouille satisfaisante pour le palai des amateurs du genre, déjà rassasiés par la monumentale Midnight Mass.