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[CRITIQUE] : Les Croods 2 : Une Nouvelle Ère


Réalisateur : Joel Crawford
Acteurs : avec les voix de Nicolas Cage, Emma Stone, Catherine Keener, Ryan Reynolds,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Animation, Aventure.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min.

Synopsis :
Les Croods ont survécu à leur part de dangers et de catastrophes mais ils vont maintenant devoir relever leur plus grand défi : rencontrer une autre famille.
Les Croods ont besoin d'un nouvel endroit où habiter. La famille préhistorique part alors en quête d'un endroit plus sûr. Quand ils découvrent un paradis idyllique entouré de murs, ils pensent que tous leurs problèmes sont résolus... Mais une famille y vit déjà : les Betterman.
Avec leur cabane dans les arbres, leurs inventions étonnantes et leurs hectares irrigués de produits frais, Les Betterman sont bien au-dessus des Croods sur l'échelle de l'évolution. Ils accueillent les Croods avec joie, mais les tensions ne tardent pas à s'intensifier entre la famille des grottes et la famille moderne.
Mais une nouvelle menace va propulser les deux familles dans une aventure épique hors des murs, ce qui les obligera à accepter leurs différences et à se servir des forces des uns et des autres.



Critique :


Excepté la vénéré trilogie Dragons, la seule franchise qui peut vraiment se targuer d'avoir à sa barre un cinéaste qui aimait autant son histoire que son auditoire (Dean DeBlois <3), pour ne pas jeter Harold et Krokmou au coeur des limbes sans âme de l'algorithme de la franchisation à outrance - Shrek et Madagascar n'en sont jamais revenus -; Dreamworks n'a jamais réellement su sauver ces solides concepts dans sa guéguerre désormais caduc, l'opposant à Pixar, les saccageant dans des suites toutes plus prototypées qu'autre chose.
Malheureusement, la suite tardive de l'excellente comédie préhistorique (et Dieu sait que le sujet est difficile à aborder) Les Croods (qui piquait déjà gentiment du côté la franchise Ice Age et The Flintstones), sobrement intitulé Les Croods : Une Nouvelle Ère, ne trahit pas cette règle et a tout du gâchis en bon et dû forme.

Copyright 2020 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

À une époque où les films d'animation intelligents et divertissant ne manquent pas/plus, plaisant autant aux petites têtes blondes tout en ne laissant pas sur le carreau les adultes, le film de Joel Crawford a déjà des allures de bande surannée dans son humour hystérique et " Looney Tunesque ", appuyant une métaphore assez mince sur la gentrification.
Si le premier opus avait lui aussi une structure assez fragile - boostée par une action burlesque entraînante -, dont le conflit émotionnelle était concentré sur l'anxiété surprotectrice du patriarche Grug, et la curiosité naturelle de sa fougueuse fille aînée Eep, attisée à outrance par l'arrivée de l'adolescent rêveur Guy; le second lui, bat des records de vacuité et de fainéantise désespérée.
D'un manque d'imagination flagrant - au point de reprendre à la virgule près, la même ossature maniaco-hystérique du premier opus -, quand il ne pioche pas aveuglément ailleurs, le film se résume à suivre le combat romantico-amorphe et unidimensionnel pour le coeur et l'intérêt de Guy, entre les Croods et les Bettermans, aussi confus (d'autant plus dans son aspect romance lesbienne jamais assumée) qu'il est dénué de toute étincelle inventive (tout au plus, quelques interludes passablement intéressant et légèrement drôle); avant que tout ce petit monde n'affrontent des singes qu'il faut copieusement abreuver de bananes sous peine de subir leur foudre...

Copyright 2020 DreamWorks Animation LLC. All Rights Reserved.

Malgré les talents de la distribution vocale (Cage et Stone sont encore une fois exceptionnels) et l'attention portée aux détails dans une animation absolument fantastique, Les Croods 2 : Une Nouvelle Ère est plus souvent agressif - tout est forcé et poussif - qu'entraînant et vraiment drôle, un divertissement décevant prenant constamment des virages farfelus et partiellement intéressants, tout en trouvant le moyen d'être pourtant toujours terne et sans vie au final.
Là où DreamWorks Animation se démarquait jadis avec ses films pour enfants émouvants, élégants et magnifiques, ce sont maintenant des comédies dans la veine d'Illumination, déguisées en trip survoltés dégueulés par des licornes malades - coucou Les Trolls et Baby Boss.
Rendez-nous notre Dreamworks...


Jonathan Chevrier




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