[CRITIQUE] : Ensemble à tout prix
Réalisateur : Collin Schiffli
Avec : David Dastmalchian, Karen Gillan, Jennifer Morrison,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h31min
Synopsis :
A la suite d'un meurtre, un jeune couple désespéré en fuite cherche refuge à Kansas City.
Critique :
Si le pendant comédien de David Dastmalchian commence de plus en plus à se faire connaître - et c'est tant mieux -, gageons que les talents d'écritures du bonhomme auraient sans doute de leurs côtés, un chouïa plus de mal à être plus populaire.
Plongée humaine et désenchantée au coeur des marginalisés de la société US, entre espoirs, mauvais choix et difficultés, All Creatures Here Bellow - Ensemble à tout prix par chez nous -, second long-métrage de Collin Schiffli (son premier essai, Animals, était lui aussi scripté par Dastmalchian), tourne autour d'amants condamnés dont le destin semble plus la question d'un enchainement de misérabilisme artificiel que d'un vrai regard pétri d'authenticité.
Cloué aux basques d'un couple de victimes sociales à l'agonie (ils sont à la limite d'être sans-abris), Ruby et Gensan, qui peine à garder un job (la première convoite beaucoup trop les enfants des autres, lui vient de perdre son boulot dans une pizzeria), le film se transforme vite en road movie désespérée lorsque les deux fuient Los Angeles vers Kansas City pour deux raisons bien distinctes : lui tue un preneur de paris de combats de coqs pour lui voler ses gains, tandis quelle kidnappe la petite fille d'une voisine peu attentive...
Reprenant peu ou prou la même dynamique de son Animals, qui était lui aussi l'histoire - définitivement plus empathique - d'un jeune couple désespéré fuyant ses propres démons, le film de Schiffli, entre élan forcé et naturalisme, s'enlise lentement mais sûrement dans une sorte de cocktail ancré inorganiquement dans des clichés dramatiques rebattus, ou seul compte ses deux personnages principaux (quitte à ne jamais laisser de place aux seconds couteaux pour exister), alors que, mystérieusement, il ne prête aucun intérêt à leur offrir une plus grande dimensionnalité (elle est une âme naïve aux yeux écarquillés, avec la capacité d'attention d'un enfant en bas âge, alors que lui est un type nerveux menaçant constamment de péter un câble et de toujours être sur le point de commettre un crime), les enfermant dans une dynamique sombre ennuyeuse et répétitive ou ils ne font que férocement se hurler l'un sur l'autre - sans jamais vraiment donner un quelconque background à leur vie commune.
Jamais totalement juste dans ses émotions (même la «famille» éphémère est plombé par le manque d'instinct maternel de Ruby), tire alors sa sagesse et son humanité mélancolique non pas dans son écriture du monde réel, mais par la puissance et la sincérité du jeu d'acteur de son tandem titre, Karen Gillan et David Dastmalchian, qui font beaucoup avec peu et donnent à All Creatures Here Bellow les contours d'un drame sobre et décemment joué, mais qui ne peut jamais vraiment prétendre à plus que cela...
Jonathan Chevrier
Avec : David Dastmalchian, Karen Gillan, Jennifer Morrison,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h31min
Synopsis :
A la suite d'un meurtre, un jeune couple désespéré en fuite cherche refuge à Kansas City.
Critique :
Plongée désenchantée au coeur des mésaventures d'un couple de marginalisés, #EnsembleÀToutPrix ou un road movie désespérée qui ressemble plus à un enchaînement de misérabilisme artificiel qu'un vrai regard pétri d'authenticité, malgré le jeu naturel du tandem Gillan/Dastmalchian. pic.twitter.com/FZHDSI14lp
— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) February 22, 2021
Si le pendant comédien de David Dastmalchian commence de plus en plus à se faire connaître - et c'est tant mieux -, gageons que les talents d'écritures du bonhomme auraient sans doute de leurs côtés, un chouïa plus de mal à être plus populaire.
Plongée humaine et désenchantée au coeur des marginalisés de la société US, entre espoirs, mauvais choix et difficultés, All Creatures Here Bellow - Ensemble à tout prix par chez nous -, second long-métrage de Collin Schiffli (son premier essai, Animals, était lui aussi scripté par Dastmalchian), tourne autour d'amants condamnés dont le destin semble plus la question d'un enchainement de misérabilisme artificiel que d'un vrai regard pétri d'authenticité.
Cloué aux basques d'un couple de victimes sociales à l'agonie (ils sont à la limite d'être sans-abris), Ruby et Gensan, qui peine à garder un job (la première convoite beaucoup trop les enfants des autres, lui vient de perdre son boulot dans une pizzeria), le film se transforme vite en road movie désespérée lorsque les deux fuient Los Angeles vers Kansas City pour deux raisons bien distinctes : lui tue un preneur de paris de combats de coqs pour lui voler ses gains, tandis quelle kidnappe la petite fille d'une voisine peu attentive...
Samuel Goldwyn Films |
Reprenant peu ou prou la même dynamique de son Animals, qui était lui aussi l'histoire - définitivement plus empathique - d'un jeune couple désespéré fuyant ses propres démons, le film de Schiffli, entre élan forcé et naturalisme, s'enlise lentement mais sûrement dans une sorte de cocktail ancré inorganiquement dans des clichés dramatiques rebattus, ou seul compte ses deux personnages principaux (quitte à ne jamais laisser de place aux seconds couteaux pour exister), alors que, mystérieusement, il ne prête aucun intérêt à leur offrir une plus grande dimensionnalité (elle est une âme naïve aux yeux écarquillés, avec la capacité d'attention d'un enfant en bas âge, alors que lui est un type nerveux menaçant constamment de péter un câble et de toujours être sur le point de commettre un crime), les enfermant dans une dynamique sombre ennuyeuse et répétitive ou ils ne font que férocement se hurler l'un sur l'autre - sans jamais vraiment donner un quelconque background à leur vie commune.
Jamais totalement juste dans ses émotions (même la «famille» éphémère est plombé par le manque d'instinct maternel de Ruby), tire alors sa sagesse et son humanité mélancolique non pas dans son écriture du monde réel, mais par la puissance et la sincérité du jeu d'acteur de son tandem titre, Karen Gillan et David Dastmalchian, qui font beaucoup avec peu et donnent à All Creatures Here Bellow les contours d'un drame sobre et décemment joué, mais qui ne peut jamais vraiment prétendre à plus que cela...
Jonathan Chevrier