[FUCKING SERIES] : Dash & Lily : Teen Serendipity
(Critique - avec spoilers - de la saison 1)
Ce n'est même pas encore le mois de décembre que les chaînes de télévisions et les plateformes, se sont empressés de quitter Halloween pour nous asséner amoureusement - ou pas -, une pléthore de films de Noël histoire d'occuper nos après-midi placés sous le signe du confinement... et d'un bon gros besoin de séances aussi faciles que feel good.
Et de ce côté-là, la petite série Netflix Dash & Lily, tendre bluette jamais sirupeuse ni indigeste, qui se déguste comme un bon morceau de tarte aux noix de pécan, tasse de chocolat chaud en main (huit épisodes d'à peine trente minutes).
Adaptation du roman éponyme de Rachel Cohn et David Levithan, et férocement shooté au doux parfum du cultissime Serendipity de Shawn Levy (un des sommets du petit plaisir coupable romantique des fêtes de fin d'année), l'histoire s'aggripe aux destinées bientôt liées de deux adolescents à New York, durant les vacances de noël : Dash, un gosse taciturne, solitaire et cynique, qui déteste noël parce qu'il lui rappelle le divorce de ses parents, et Lily, son parfait opposée, pétillante, optimiste, ayant un peu peur de sauter dans le grand bain de la vie et fan number one de la période de Noël.
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Éternelle romantique même si elle n'a jamais vraiment connu l'amour, elle va se lancer dans un pari aussi fou l'inconscient : cacher son journal intime dans une librairie, contenant suffisamment d'indication pour que son prince charmant la retrouve.
Coup de bol du destin, c'est Dash qui va tomber dessus et, évidemment, il va se prendre au jeu de cette craquante relation épistolaire...
Ne révolutionnant jamais le genre (et ça n'en a nullement l'intention non plus), plongeant tête la première dans l'océan de bons sentiments optimistes qu'elle brasse avec gourmandise, tout en faisant gentiment fit du manque de cohérence de certains de ses aléas (les élans romanesques n'ont pas toujours besoin de cohérence cela dit), Dash & Lily, qui a le bon ton de croquer deux ados loin des stéréotypes évidents (tous comme ses seconds couteaux, on est pas dans Gossip Girl, cadre de la Grosse Pomme oblige) incarne intimement tout ce que l'on peut attendre d'une romcom légère et attachante qui assume son statut de bout en bout, et qui nous donne clairement ce que l'on a envie de voir (l'amour triomphe toujours à la fin).
Cela ressemble à de la guimauve, ça a le gout de la guimauve mais ça pétille en bouche comme les bulles d'un champagne millésimé... dit comme ça c'est bête comme chou et un brin inoffensif mais oui, les meilleurs binge-watching ne proviennent pas toujours des meilleurs séries.
Jonathan Chevrier