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[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #133. Deux Enfoirés à Saint-Tropez

Copyright Les Films Jacques Leitienne

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se baladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leur mot à dire...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !


#133. Deux Enfoirés à Saint-Tropez de Max Pécas (1986)

 

Sea, sex and sun

Il y a plusieurs années, pendant les grandes vacances, M6 diffusait, généralement le jeudi soir, un petit nanar français respirant bon les vacances. Et en général, nous avions droit à un film signé Max Pécas, un réalisateur spécialisé dans les comédies soft érotiques. Par ailleurs, il est connu pour sa trilogie «St Tropez» et aussi pour quelques titres tels que On n’est pas sorti de l’Auberge, Marche pas sur mes lacets ou encore Je suis une Nymphomane. Du coup, je vais vous parler d’un film que j’ai découvert lors de cette grande époque. C’est tout bonnement le second volet de la trilogie St-Tropez intitulé Deux Enfoirés à Saint-Tropez et c’est aussi pour moi le meilleur opus de la saga. Côté histoire, on suit Julius et Paul, deux amis, dont le dernier est fraichement sorti de prison. Ils décident de partir à Saint-Tropez pour conclure une affaire. Les deux hommes font la rencontre d'Evelyne et de Milka, deux femmes dont ils vont s'éprendre. Au milieu des nombreuses péripéties un peu loufoques, les amis préparent un coup contre Saedi, un milliardaire excentrique. Quiproquos, érotisme, blagues potaches et punchlines à gogo sont au rendez-vous de cette nouvelle aventure signée Max Pécas. Et au casting nous retrouvons du beau monde, puisque Philippe Caroit (Par où t'es rentré ? On t'a pas vu sortir), Jean-Michel Noirey (Le Cousin), Lillemour Jonsson (Brigade des Mœurs) et Claude Bruna (Justice de Flic) sont les héros de cette suite bien meilleure que le précèdent opus. Par ailleurs, l’atout fort du long-métrage reste Claude Bruna qui en fait des caisses et essaye d’imiter par bien des aspects notre cher Philippe Clair.

Copyright Les Films Jacques Leitienne

La grande époque de la comédie franchouillarde

Alors bien évidemment, ce n’est pas toujours très fin, c’est un humour très beauf mais, il faut recontextualiser le film à son époque et se dire que c’était une comédie légère souhaitant juste amuser le public. Elle fait partie des comédies franchouillardes qui ont fait le bonheur de nombreux réalisateurs et producteurs durant les années 70 et 80. Des comédies produites avec le même budget que les films érotiques de l’époque, mais qui rapportaient largement plus au box-office. De plus, il y avait des thèmes qui revenaient constamment, par exemple, le service militaire (Comment se faire réformer ? de Philippe Clair, Arrête ton char… bidasse ! de Michel Gérard) ou encore les vacances (Belles Blondes et Bronzés de Max Pécas, Le Facteur de St-Tropez de Richard Badulcci)… D’autre part, on retrouvait souvent les mêmes comédiens tels que Daniel Derval, Jean-Marie Vauclin, Xavier Deluc, Jean Lefebvre ou encore Olivia Dutron). Enfin, je vous conseille de regarder un super documentaire sur cette période folle via la chaîne youtube de Fry3000.

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Une fin difficile pour les vacanciers de St-Tropez

Pour finir, le long-métrage aura un petit succès dans les salles obscures mais ne rattrapera pas l’échec au box-office de Brigade des Mœurs, qui est sorti l’année précédente. Par conséquent, la société de production Les Films du Griffon commence à prendre l’eau et sera définitivement noyée, tout comme la carrière de Max Pécas, après l’échec cuisant d’On se Calme et On Boit Frais à St Tropez, dernier film de la trilogie St-Tropez, sorti l’année suivante.

 

Jason


 

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