Breaking News

[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #100. Semaine du 21 au 27 juin 2020


Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.

Semaine du 21 Juin au 27 Juin



Dimanche 21 Juin. 
Meurtre au Soleil de Guy Hamilton sur Arte.

Le détective Hercule Poirot est dépêché par une compagnie d’assurances pour retrouver un bijou de grande valeur appartenant à Sir Horace Blatt. L’auteur de ce délit ne serait autre que son ancienne maitresse, Arlena, partie convoler avec un autre homme il y a quelques mois. Sa piste mène Poirot jusqu’à un hôtel de luxe de la côte Adriatique où séjournent une dizaine de visiteurs parmi lesquels son nouveau mari et son amant du moment. Un jour, Arlena est retrouvée assassinée sur la plage...

À partir de l’adaptation du Meurtre de l’Orient Express en 1974, il y eut une sorte de Christie Universe qui se développa autour des œuvres de l’autrice. Après une adaptation de Mort sur le Nil par John Guillermin, voyant déjà Peter Ustinov enfile le costume d’Hercule Poirot, place donc à Meurtre au Soleil. C’est Guy Hamilton tout juste sorti d’une adaptation de Miss Marple, Le Miroir se Brisa, qui s’empare du projet pour offrir la quintessence de ce genre bien spécifique qu’est le whodunit. C’est comme cela qu’on embarque pour un voyage dans des paysages sublimes, au sein d’une bourgeoisie oisive et un brin perverse, où Poirot démêle le vrai du faux face à un casting prestigieux. Du cosy crime solaire et idéal pour célébrer l’arrivée de l’été. 

Mais aussi... Cheval de Guerre de Steven Spielberg sur France 4. Une œuvre qui exhorte l’optimisme sans jamais basculer dans la candeur. Dopé par une mise en scène somptueuse, où le cinéaste poursuit sa volonté d’une audace visuelle au service d’une belle et grande histoire. Car, derrière ces images folles, Spielberg déploie un sens du romanesque qui l’inscrit dans les pas de David Lean. Un cinéma gigantesque qui touche l’universel, un cinéma spectacle qui embrasse autant l’obscure que le lumineux, un cinéma hors de l’époque qui le fait accéder à l’intemporalité.



Lundi 22 Juin. 
Le Roi Arthur : La Légende d’Excalibur de Guy Ritchie sur TMC.

Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l’attend — jusqu’au jour où il s’empare de l’épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance, il doit apprendre à maitriser l’épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern…

Après l’euphorisant Man From the U.N.C.L.E, Guy Ritchie vient dépoussière le mythe arthurien au travers d’un blockbuster ne cessant de vouloir brusquer ses propres règles. Je sais que certains n’ont pas apprécié le film, et mon instinct chevaleresque me pousse toujours à défendre les incompris, Le Roi Arthur en est un. Le cinéaste s’empare de la fantasy qu’il vient plonger dans une fontaine de Jouvence offrant un spectacle abrupt et frénétique — renforcé par la BO dantesque de Daniel Pemberton. Car, ici, Ritchie semble chercher à imposer de bout en bout un mouvement permanent qui fane l’émotion, il est vrai, mais extirpe une exaltation, une vibration, une puissance visuelle qui propulse l’œuvre dans quelques étranges endroits.

Mais aussi... Cherie25 propose Julie & Julia de Nora Ephron. Dernier film d’une reine de la romcom — Quand Harry Rencontre Sally notamment, Julie & Julia est un parfait exemple du feel good movie. Si le récit s’éloigne des carcans de la romcom en ne racontant pas une histoire d’amour, il embrasse une fantaisie, un humour et une tendresse typique du genre. À cela s’ajoute une Meryl Streep absolument délicieuse en Julia Child.



Mardi 23 Juin. 
Le Seigneur des Anneaux : Le Retour du Roi de Peter Jackson sur TF1.

Les armées de Sauron ont attaqué Minas Tirith, la capitale de Gondor. Jamais ce royaume autrefois puissant n’a eu autant besoin de son roi. Mais Aragorn trouvera-t-il en lui la volonté d’accomplir sa destinée ? Tandis que Gandalf s’efforce de soutenir les forces brisées de Gondor, Théoden exhorte les guerriers de Rohan à se joindre au combat. Mais malgré leur courage et leur loyauté, les forces des Hommes ne sont pas de taille à lutter contre les innombrables légions d’ennemis qui s’abattent sur le royaume. Chaque victoire se paye d’immenses sacrifices. Malgré ses pertes, la Communauté se jette dans la bataille pour la vie, ses membres faisant tout pour détourner l’attention de Sauron afin de donner à Frodon une chance d’accomplir sa quête.

Conclusion de la trilogie, Le Retour du Roi est tout simplement le meilleur volet de la saga. C’est un songe cinématographique où Jackson s'efforce d'imprimer sur la rétine quelques images à la beauté renversante. Loin de vouloir juste clôturer ses intrigues, le cinéaste vient encore une fois complexifier les enjeux et donner quelques nouvelles sous-intrigues donnant définitivement au film une ambition écrasante — et pas commune pour une fin de saga. Irrigué par des purs morceaux de bravoure, cette conclusion vient embrasser le spectaculaire comme jamais, empoignant l’émotion comme rarement, Le Retour du Roi vient précipiter en son sein toutes les qualités de ses prédécesseurs. Fluide, dantesque, retors et bouleversant.


Thibaut Ciavarella

Aucun commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.