[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #117. The Wraith
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Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !
#117. Le Spectre de Mike Marvin (1987)
L'avènement autant de la saga des " Justiciers " avec feu Charles Bronson (merci la Cannon) que des aventures motorisées de Max Rockatansky, a gentiment replacé le revenge movie au coeur des débats au cours des glorieuses 80's, pas une mauvaise chose en soit pour les amoureux de péloches vengeresses adeptes de la loi du Talion.
Sorte de mélange plus ou moins habile - et un brin opportuniste, soyons honnête -, entre Mad Max justement, et la bande dessinée The Crow (sept ans avant qu'elle ne soit immortalisée sur la pellicule, par Alex Proyas), The Wraith de Mike Marvin - aucun lien avec le grand Lee -, joue pleinement sur ce revival même s'il n'atteint jamais vraiment les cimes d'exception de ses illustres aînés, non pas à cause de son pitch facile/prétexte- comme toute bonne série B qui se respecte -, mais plus par le manque de génie et de poigne, du côté de sa mise en scène et de ses effets.
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Plutôt bouillant sur le papier, la péloche suit le destin tragique de Jimmy, sorte de gentil loser vivement modestement à Atlanta, qui est tué de manière brutale par une bande de jeunes loubards voleurs de voitures, qui sèment la terreur en ville; tout ça pour avoir été attiré par la mauvaise fille.
Mais quelque temps après, un mystérieux inconnu apparaît, et les jeunes malfrats qui ont alors l'habitude de voler des voitures, rencontrent alors un prototype inquiétant de voiture futuriste, qui va les traquer un par un.
Plus ou moins surnaturel, avec un bolide hybride entre la V8 Interceptor et KITT de K2000 (une Dodge M4S Turbo Interceptor) qui dégomme par vengeance - pensons aussi à Christine -, Le Spectre en VF (y'a pire comme titre, surtout aujourd'hui) ne pète jamais dans la soie de l'originalité et ne se facilite même jamais la tâche pour emporter totalement l'adhésion de son auditoire : effets spéciaux kitsch au possible (et plus vieillot tu meurs, même à l'époque), longs tunnels dialogués pour mieux combler les trous béants du script, caractérisation des personnages à la truelle (c'est con, même avec un quatuor de cabotineurs extrême Charlie Sheen/Nick Cassavetes/Randy Quaid/Clint Howard au casting),...
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Et pourtant, même si les années ne lui rendent pas forcément service, la péloche arrive quand-même à émerveiller, que ce soit quand elle laisse sa B.O. rock traverser l'écran, ou qu'elle épouse totalement son fétichisme de la tôle froissée, via des courses-poursuites honnêtes qui tiennent vraiment bien la route.
Du B movie modeste comme on les aime au fond, simple et malade mais furieusement sincère, dont le cachet sensiblement 80's, à décemment tout pour notre nostalgique...
Jonathan Chevrier