Breaking News

[TOUCHE PAS À MES 80ϟs] : #89. Valley Girl

© 1983 - MGM

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 80's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios (Cannon ❤) venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 80's c'était bien, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, mettez votre overboard dans le coffre, votre fouet d'Indiana Jones et la carte au trésor de Willy Le Borgne sur le siège arrière : on se replonge illico dans les années 80 !





#89. Valley Girl de Martha Coolidge (1983)

Valley Girl est une histoire d’amour à la Roméo et Juliette (le film s’inspire de manière très libre de la tragédie shakespearienne) qui se passe à Los Angeles et entre deux lycéens que tout opposent. On y suit donc Julie (Deborah Foreman), une valley girl qui vient de rompre avec son petit-ami Tommy avec qui elle formait le couple star du lycée. Alors qu'elle est à une soirée, elle fait la connaissance de Randy (Nicolas Cage), un punk d'Hollywood qui s'y est incrusté. Malgré leurs différences, les deux jeunes vont toute suite être attirés l'un vers l'autre, ce qui ne plaît guère aux amies de Julie, qui trouve que Randy est loin de correspondre à leurs normes sociales, ce qui va mettre à rude épreuve leur relation.

© 1983 - MGM

Le film, qui marque d’ailleurs les débuts de Nicolas Cage, alors âgé de 18 ans, montre à quel point l’opinion des autres peut prendre une trop grande place dans nos propres décisions, surtout quand on est adolescents. Les amies de Julie ne soutiennent pas la relation entre Julie et Randy, ce qui fait écho à un thème récurrent dans plusieurs teen movies de l’époque: la pression sociale chez les adolescents. Dans la scène de rupture, une phrase dite par Julie est assez percutante puisqu’elle dit à Randy: “Ne me dis pas ce que je dois faire. Tu n’as aucun contrôle sur ma vie Randy. Je verrais les personnes que je veux, ok !”. Cette phrase se révèle ironique puisque Julie rompt avec Randy justement car elle s’est laissée influencer par ses amies tandis que Randy, lui, ne l'a jamais empêché de les voir.
Malgré que le long-métrage montre peu le quotidien et l’évolution du couple (on doit se contenter d’un montage avec I Melt with You de Modern Love en fond où on les voit aller à plusieurs rendez-vous), on sent vraiment une alchimie entre les deux personnages. D’ailleurs, sans être vraiment sortis ensemble, Nicolas Cage et Deborah Foreman éprouvaient des sentiments forts pour l’un pour l’autre et la scène de la rupture fut très difficile à tourner pour les deux acteurs.
Valley Girl est également réputé pour avoir mis en avant la musique new wave et grâce à son utilisation de la chanson I Melt with You de Modern Love, cela à permis au groupe britannique d’être davantage connu outre-atlantique.

© 1983 - MGM

Valley Girl est loin d'être extraordinaire, l’histoire est plutôt convenue, tout se passe relativement trop vite et le film aurait mérité de construire plus en détails la relation entre Randy et Julie. Pourtant, le film n’est pas dénué de sens et explore convenablement certaines caractéristiques sociales chez les adolescents et au final, Valley Girl dégage une certaine tendresse qui fait qu’on passe un bon moment devant.


Jules