[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #27. The Wedding Singer
Photo by Zade Rosenthal - © 1998 New Line Cinema |
Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !
#27. Wedding Singer : Demain on se Marie de Frank Coraci (1998)
Citer Adam Sandler à une pléthore de spectateurs français lambdas, c'est un peu comme leur demander " Ou est Charlie ? ", sans qu'aucun d'entre eux n'ait la foutue volonté de chercher une seule seconde le dit popotin à rayures du lascar dans sa BD.
Dire donc que par chez nous, le gars est inconnu - ou presque - au bataillon, est un doux euphémisme.
En même temps comment se la jouer surpris devant un peuple qui soutient allégrement en salles du Kev Adams et autres Dany Boon, les confirmant dans la fausse vérité qu'ils incarnent les " vraies " valeurs d'un humour à la française qui a tout pour nous rendre pourtant fier... parfois.
Chacun ses petites faiblesses dirons-nous, même si certaines accentuent le nivellement vers le bas d'une production hexagonale, qui n'a pas fondamentalement besoin qu'on la pousse trop pour replonger dans ses travers.
Citer Adam Sandler à une pléthore de spectateurs français lambdas, c'est un peu comme leur demander " Ou est Charlie ? ", sans qu'aucun d'entre eux n'ait la foutue volonté de chercher une seule seconde le dit popotin à rayures du lascar dans sa BD.
Dire donc que par chez nous, le gars est inconnu - ou presque - au bataillon, est un doux euphémisme.
En même temps comment se la jouer surpris devant un peuple qui soutient allégrement en salles du Kev Adams et autres Dany Boon, les confirmant dans la fausse vérité qu'ils incarnent les " vraies " valeurs d'un humour à la française qui a tout pour nous rendre pourtant fier... parfois.
Chacun ses petites faiblesses dirons-nous, même si certaines accentuent le nivellement vers le bas d'une production hexagonale, qui n'a pas fondamentalement besoin qu'on la pousse trop pour replonger dans ses travers.
© 1998 New Line Cinema |
Biberonné durant toute ma plus tendre enfance à l'humour décadent du Saturday Night Live - SNL pour les intimes -, j'ai été façonné en tant que cinéphile par le comique made in America, le Vrai, que je n'aurais aucun mal a proclamé comme le Best in The World, si la frayeur d'une potentielle révolte des lecteurs de ce billet - loin d'être tous pro-péloches d'humour US j'en suis intimement persuadé -, ne me faisait pas un chouïa frémir.
Fer de lance du SNL durant les années 90, Adam Sandler c'est une quarantaine de péloches sur vingt piges - la majeure partie des immanquables de la drôlerie conne et trash -, dont pile poil la moitié ont dépassés la barre symbolique des 100 millions de billets vert au box-office.
Qu'on se le dise, dans le genre comédie y'a pas à tortiller du cul : personne n'est plus triomphant que lui dans le business.
Une vraie institution outre-Atlantique à la fois adulée des fans et cible favorite - souvent à tort - de la critique, qui s'est pourtant bâtie sur un sacré enchainement d'idées originales, et étirée en franchise une seule et unique fois - Copain pour Toujours 2 en 2013.
Et si énormément de ces films sont cultes à mes yeux, impossible de ne pas citer le plus doux d'entre eux, Wedding Singer : Demain on se Marie, le premier de ses films que j'ai pu voir - et acheter - en DVD (la magique époque des DVD Metropolitan avec pour seul bonus, un trailer du film).
© 1998 New Line Cinema |
Premier opus de la " trilogie " qui lie le bonhomme avec la pétillante Drew Barrymore - 50 First Dates et Blinded suiveront plus tard -, Wedding Singer est presque la synthèse de ce qu'incarnera la " patte Sandler " au fil du temps : un humour simpliste (volontairement sous la ceinture, selon ses camarades de jeu), une histoire convenue (mais prenante), un ton à la fois cocasse et touchant (voire gentillet, mais pas débile pour autant), une bande originale furieusement boostée aux tubes des 80's (donc parfaite) et une présence accrue des potos de l'acteur.
Le tout sous un enrobage de feel good movie sincère et nostalgique.
Mais cette " patte " n'a peut-être jamais aussi bien marché qu'avec Demain on se Marie, tant son alchimie évidente avec Barrymore - plus craquante que jamais -, et l'aspect furieusement kitschissime de sa love story sous fond de mariage au pluriel, fait mouche de la plus belle des manière.
Et la B.O (l'une des meilleurs jamais conçues, tout genre confondus) joue vraiment une grande part dans cet enthousiasme constant qu'est le film de Frank Coraci : The Police, David Bowie, The Cure, Bruce Springsteen, Billy Idol (qui s'offre même un petit caméo génial), Spandau Ballet, The Smith, The Thompson Twins, Elvis Costello, Culture Club, Hall & Oates, The Presidents of the United States of America,...
Mais cette " patte " n'a peut-être jamais aussi bien marché qu'avec Demain on se Marie, tant son alchimie évidente avec Barrymore - plus craquante que jamais -, et l'aspect furieusement kitschissime de sa love story sous fond de mariage au pluriel, fait mouche de la plus belle des manière.
Et la B.O (l'une des meilleurs jamais conçues, tout genre confondus) joue vraiment une grande part dans cet enthousiasme constant qu'est le film de Frank Coraci : The Police, David Bowie, The Cure, Bruce Springsteen, Billy Idol (qui s'offre même un petit caméo génial), Spandau Ballet, The Smith, The Thompson Twins, Elvis Costello, Culture Club, Hall & Oates, The Presidents of the United States of America,...
© 1998 New Line Cinema |
Drôle et foutrement nostalgique, pétris de bons sentiments et au final vraiment doux, Wedding Singer est une petite bulle de légèreté romantique qui ne subit ni les affres du temps (il a 21 ans cette année), ni les visions à outrance.
Longue vie au roi Sandler et à sa bande de fous talentueux, tant qu'ils conserveront leur liberté de ton, l'humour potache et touchant aura de beaux jours devant lui - et puisse t-il en avoir encore pendant des lustres.
Jonathan Chevrier