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[TOUCHE PAS NON PLUS À MES 90ϟs] : #14. Showgirls

Copyright 1995 - PATHÉ PRODUCTION

Nous sommes tous un peu nostalgique de ce que l'on considère, parfois à raison, comme l'une des plus plaisantes époques de l'industrie cinématographique : le cinéma béni des 90's, avec ses petits bijoux, ses séries B burnées et ses savoureux (si...) nanars.
Une époque de tous les possibles où les héros étaient des humains qui ne se balladaient pas tous en collants, qui ne réalisaient pas leurs prouesses à coups d'effets spéciaux et de fonds verts, une époque où les petits studios venaient jouer dans la même cour que les grosses majors légendaires, où les enfants et l'imaginaire avaient leurs mots à dire,...
Bref, les 90's c'était bien, tout comme les 90's, voilà pourquoi on se fait le petit plaisir de créer une section où l'on ne parle QUE de ça et ce, sans la moindre modération.
Alors attachez bien vos ceintures, prenez votre ticket magique, votre spray anti-Dinos et la pillule rouge de Morpheus : on se replonge illico dans les années 90 !




#14. Showgirls de Paul Verhoeven (1995)


« Showgirls, le summum de l’épouvante » comme le disait si bien Randy Meeks dans Scream 2 avant de se faire trucider par le Ghostface.
Showgirls a été très critiqué à sa sortie, il a brisé la carrière d’Elizabeth Berkley, a fermé les portes d’Hollywood à Paul Verhoeven et a été un échec commercial. Pourtant, si on enlève son scénario simpliste et ses scènes parfois kitsch, le long-métrage est plutôt bon, et possède une réalisation impressionnante.
Verhoeven a pourtant hésité à le faire, comme s’il se doutait de ce qu’il allait se passer. Il a accepté une nouvelle collaboration avec le scénariste Joe Eszterhas (Basic Instinct) avec qui il a eu énormément de problèmes après la sortie du film. Ce dernier a carrément critiqué la réalisation de Verhoeven et enfoncé le film tout en se détachant de toutes responsabilités de cet échec. Il y a eu des réécritures, le budget qui devait avoisiner les 17 millions $ a plus que doublé et les journalistes ayant été jaloux du succès de Basic Instinct s’en sont donné à cœur joie pour démonter cette nouvelle réalisation.
Pourtant Verhoeven a essayé de nous montrer l’envers du décor des Showgirls, en nous dévoilant les complots, les arnaques, les trahisons, et les méthodes pour arriver au sommet « Etre la reine du spectacle »

Copyright 1995 - PATHÉ PRODUCTION

Il réussit plutôt bien en nous présentant une ville rongée par ses vices qui sont cachés par la richesse et les paillettes. De plus, les chorégraphies sont magnifiques et la réalisation est folle grâce à la steadycam. En voyant le film on se croirait vraiment à Vegas.
Ce qui pêche principalement c’est son casting, la plupart des comédiens sont mauvais, en commençant par Elizabeth Berkley. La pauvre a cru pouvoir faire carrière et se détacher de son rôle de Jessie Spano dans la série Sauvez par le Gong. Elle en fait beaucoup trop durant toutes les scènes hors danse. La pauvre ne connaîtra plus jamais un rôle le chemin du cinéma et continuera sa carrière dans les téléfilms bas de gammes. Tandis que Kyle MacLachlan change de registre et passe du rôle de l’inspecteur essayant de savoir qui a tué Laura Palmer à un dandy accro au sexe et à la coke. Un changement violent et très mauvais pour le coup.
La seule qui sort son épingle du jeu se trouve être Gina Gershon (Bound), elle vole carrément la vedette à Berkley et montre qu’elle est la showgirl. Ce film sera un véritable tremplin pour sa carrière.
Bide fracassant à sa sortie, le long-métrage sera réhabilité par le public lors de son passage dans les vidéos clubs et par la critique 20 ans après, lors sa sortie au cinéma dans sa version remasterisée.

Jason

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