[CRITIQUE] : Détective Pikachu
Réalisateur : Rob Letterman
Acteurs : Ryan Reynolds (vocal), Justice Smith, Kathryn Newton, Ken Watanabe, Bill Nighy,...
Distributeur : Warner Bros. France
Budget : -
Genre : Aventure, Action.
Nationalité : Américain, Japonais.
Durée : 1h44min
Synopsis :
Après la disparition mystérieuse de Harry Goodman, un détective privé, son fils Tim va tenter de découvrir ce qui s’est passé. Le détective Pikachu, ancien partenaire de Harry, participe alors à l’enquête : un super-détective adorable à la sagacité hilarante, qui en laisse plus d’un perplexe, dont lui-même. Constatant qu’ils sont particulièrement bien assortis, Tim et Pikachu unissent leurs forces dans une aventure palpitante pour résoudre cet insondable mystère. À la recherche d’indices dans les rues peuplées de néons de la ville de Ryme – métropole moderne et tentaculaire où humains et Pokémon vivent côte à côte dans un monde en live-action très réaliste –, ils rencontrent plusieurs personnages Pokémon et découvrent alors un complot choquant qui pourrait bien détruire cette coexistence pacifique et menacer l’ensemble de leur univers.
Critique :
En plongeant son spectateur dans un univers crédible où coexistent humains et pokémons (plus vrais que nature), #DetectivePikachu, petit rêve qui devient réalité pour les fans du jeu vidéo, est un joli divertissement familial, pas sans défauts mais vraiment fun, cute et inventif pic.twitter.com/fmJQcl90Kk— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) May 3, 2019
Sans jouer la langue de bois, force est d'avouer que sur le papier, on ne donnait pas cher d'une péloche live estampillé Pokémon, l'expérience prouve que la mise en images de nos mangas/jeux vidéos cultes, n'apportent jamais rien de bon (Mortal Kombat commence à se faire vieux).
Et pourtant, Dieu sait que l'on en a rêvé de ce film, depuis que la petite bouille des Salamèche, Pikachu et autres Carapuce ont su conquérir nos coeurs d'enfants aussi bien sur le petit écran de nos télévisions, que sur ceux vraiment (vraiment) petits de nos gameboys.
Alors, en bons fans qui se respectent, c'est un brin à reculons, malgré une campagne promotionnelle sans la moindre fausse note, que l'on appréhendait la vision de Détective Pikachu, adaptation du jeu 3DS éponyme mise en boîte par le solide faiseur Rob Letterman - l'excellent et surprenant Chair de Poule - servant clairement de fer de lance à un potentiel nouvel univers cinématographique, puisque la Warner aurait déjà dans les cartons deux autres projets basés sur la créée par Satoshi Tajiri.
Bien mal nous en aura pris au final, car Détective Pikachu est non seulement aussi génial que le laissait présager ses trailers, mais surtout il incarne un vrai rêve devenu réalité pour les aficionados ultime du jeu vidéo, autant qu'un excellent divertissement familial cute, drôle et joliment inventif.
En plongeant son spectateur dans un univers crédible et authentique, la métropole animée et incroyable de Ryme City, où coexistent avec un naturel confondant humains et pokémons - d'un réalisme dément -, le film s'assure sans forcer l'adhésion et l'approbation de son auditoire : impossible de ne pas se laisser emporter par le fantasme utopique de voir nos petits et grands héros cohabiter en harmonie avec l'homme, voir des Ronflex bloquer la circulation tandis que les Mackogneur la régulent, que les Golemastoc aident les forces de l'ordre, tous comme les Caninos et les Snubbuls...
C'est simple, découvrir Ryme City, c'est comme retrouver le même niveau d'émerveillement et d'excitation que la première fois où Harry Potter s'est rendu sur grand écran à Poudlard, les mêmes frissons, les mêmes étoiles nostalgiques dans les yeux.
Sans trop en abuser, même si l'idée d'en montrer le plus possible est constamment présente, le film représente admirablement bien la longue liste de petites bestioles en allant au-delà des 151 originaux, tout en étant en total adéquation avec la source d'origine (les mignons sont mignons, les terrifiants... terrifiants).
Ne tombant point dans le piège facile du fan service même si l'overdose guette souvent, Détective Pikachu brille surtout par son envie de faire les choses bien à tous les niveaux autant que de surprendre son auditoire.
Même si l'intrigue est facile et prétexte au divertissement familial de masse (elle joue la carte profondément méta du héros qui, comme le spectateur, rêvait de devenir un dresseur Pokémon dans sa jeunesse), elle ne joue jamais trop la carte de la prévisibilité et s'autorise plusieurs rebondissements audacieux, et se voit constamment boosté par un humour malin - et référentiel - et une émotion sincère, autant que par la performance intelligente de Ryan Reynolds, vraie valeur ajoutée dans la peau so cute et électrique de Pikachu, qui vole constamment la vedette à l'éternel exaspéré Justice Smith (que l'on a connu plus inspiré), en incarnant une petite boule de poil génialement obsessionnel-compulsif et so " Sherlock Holmesque ".
Dommage d'ailleurs que l'assiduité de l'écriture du duo principal, ne se reflète pas sur les autres personnages, sympathiques dans leur meilleur des cas, complètement inutiles dans la généralité.
Visuellement léché (une photo so " Scottienne " de l'habitué du cinoche de Ridley Scott, le talentueux John Mathiesen), jouant intelligemment sur la dynamique des contraires comme dans le sous-genre béni du buddy cop movie autant que sur deux quêtes initiatiques bien distinctes, un brin confus - surtout dans son ultime tiers, vrai shot d'adrénaline fun mais bordélique - mais porté par un respect sans bornes et un noyau émotionnel puissant, Détective Pikachu, qui parle à tous les âges grâce à un humour enjoué et aux couches multiples, est un joli divertissement familial comme on les aime, attachant et nostalgique.
Deux petites heures de pur bonheur certes imparfaite, mais qui font très, très chaud à nos petits coeurs.
Jonathan Chevrier
Si il y a bien une chose effrayante pour les fan de jeux vidéo, ce sont leurs adaptations cinématographiques. Que se soit des films live action ou en film d’animation (qui se souvient de Angry Birds, le film… pourtant un deuxième sort très prochainement). Cependant, Pokémon fait exception à la règle. Dix-huit ans après le premier film de la licence Mewtwo contre-attaque, dans la première adaptation américaine officielle, le réalisateur Rob Letterman signe une véritable déclaration d’amour au monde des Pokémon et à notre enfance, en prise de vue réelle.
Ce n’était pas gagné pour le réalisateur, avec cette malédiction qui semble s’étendre sur les adaptations de jeux vidéo (on ne parlera pas du prochain film Sonic, dont le design a fait bondir les fans, à raison). Rob Letterman (Monstres contre aliens, Chair de poule, le film) choisit de centrer son histoire sur le spin-off de la licence sorti en 2016 sur Nintendo 3DS, Detective Pikachu, titre qui n’avait pas reçu l’unanimité à sa sortie. Mais ce choix permet de mettre en avant le Pokémon jaune et (très) mignon Pikachu et permet un ton décalé et drôle, loin du premier degré qui définit la saga généralement.
Tim Goodman, contrairement au monde entier, ne partage pas sa vie avec un Pokémon. Si le jeune homme a voulu devenir dresseur petit, la mort de sa mère et le départ de son père pour la ville de Ryme City l’ont décidé de changer ses projets. Devenu conseiller en assurance, sa vie va être bouleversée quand il apprend que son père a disparu dans un accident pendant une enquête. Mais son Pikachu (avec son petit béret à la Sherlock) refait surface. Pikachu ne se souvient de rien, et fait encore plus mystérieux, Tim le comprend parfaitement. Ils vont donc enquêter sur le père de Tim, et ainsi essayer de comprendre le lien qui les unit.
La première bonne idée de Pokémon Détective Pikachu est de s’éloigner du schéma narratif que l’on connaît parfaitement quand on est fan. Rob Letterman délaisse les arènes, les combats pour suivre une enquête policière et s’intéresser aux personnages, que ce soit Tim, ou le Pikachu délicieusement pénible, campé par un excellent Ryan Reynolds. L’intrigue, bien que simple et enfantine, fonctionne car elle laisse peu de place aux longueurs. Mais là où le film excelle, c’est bien dans la gestion de l’humour. Mais le film n’en abuse pas et n’hésite pas à montrer de véritables moments d’émotion, qui ne seront jamais désamorcés par des gags, ce qui accentue notre empathie pour les personnages. Niveau technique, les Pokémon sont impressionnants de réalisme. La texture des fourrures, la 3D, les détails de leur réaction, etc … Ces petites créatures sont plus vraies que nature.
Rob Letterman réussit le pari inouï de faire un film live action Pokémon crédible et qui fonctionne de A à Z. Même si Pokémon Détective Pikachu se base sur la nostalgie des fans de la première heure, le film est aussi parfait pour appréhender la licence. Un excellent divertissement, drôle et mignon.
Laura Enjolvy
La première bonne idée de Pokémon Détective Pikachu est de s’éloigner du schéma narratif que l’on connaît parfaitement quand on est fan. Rob Letterman délaisse les arènes, les combats pour suivre une enquête policière et s’intéresser aux personnages, que ce soit Tim, ou le Pikachu délicieusement pénible, campé par un excellent Ryan Reynolds. L’intrigue, bien que simple et enfantine, fonctionne car elle laisse peu de place aux longueurs. Mais là où le film excelle, c’est bien dans la gestion de l’humour. Mais le film n’en abuse pas et n’hésite pas à montrer de véritables moments d’émotion, qui ne seront jamais désamorcés par des gags, ce qui accentue notre empathie pour les personnages. Niveau technique, les Pokémon sont impressionnants de réalisme. La texture des fourrures, la 3D, les détails de leur réaction, etc … Ces petites créatures sont plus vraies que nature.
Rob Letterman réussit le pari inouï de faire un film live action Pokémon crédible et qui fonctionne de A à Z. Même si Pokémon Détective Pikachu se base sur la nostalgie des fans de la première heure, le film est aussi parfait pour appréhender la licence. Un excellent divertissement, drôle et mignon.
Laura Enjolvy