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[CRITIQUE] : Alex, Le Destin d’un Roi


Réalisateur : Joe Cornish
Avec : Louis Serkis, Patrick Stewart, Rebecca Ferguson, Angus Imrie, Dean Chaumoo, Rhianna Dorris, Tom Taylor,...
Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Famille, Fantastique, Aventure.
Nationalité : Britannique.
Durée : 2h00min.

Synopsis :
Alex est un écolier ordinaire de 12 ans dont la vie va être bouleversée par la découverte de l’épée mythique Excalibur. Il doit à présent former une équipe de chevaliers composée de ses amis, de ses ennemis et du légendaire Merlin l’Enchanteur, afin de contrer la maléfique Morgane, venue du Moyen-Age pour détruire le monde. Alex devra alors se transformer en un héros qu’il n’a jamais rêvé de devenir.



Critique :


C'est peu dire si le retour de Joe Cornish dans nos salles obscures a été put*** de chemin de croix, lui qui avait été annoncé comme l'un des cinéastes britanniques les plus en vues au début des années 2010 après l'excellente comédie SF Attack on The Block, avant de gentiment galérer à voir ses projets de monter (dont son Star Trek 3), voire même limite de complètement disparaître des radars cinéphiles.
Mais le revoilà, enfin, avec une bonne petite péloche fleurant bon les teen movies sauce Amblin, catapultés dans les verdoyantes campagnes anglaises.



Sobrement intitulé The Kid Who Would Be King (référence directe au film The Man Who Would Be King du roi John Huston), et bazardé un brin à l'arrache dans les salles obscures hexagonales après une campagne ricaine pas forcément fructueuse - et le mot est faible -, le film est un joli divertissement familial sous fond de vrai appel à l'aventure façon relecture modernisé et adolescente, du mythe Roi Arthur.
Suivant les basques d'une bande d'outsider - qui auraient très bien pu être la relève/branche britannique des Goonies - à la diversité notable, alors que le jeune héros, Alex, tombe fortuitement sur Excalibur et va devoir embrasser la destinée qui lui est désormais sienne (sauver l'Angleterre des griffes de la terrible Morgane, faire triompher le bien etc...), le second long-métrage de Cornish, férocement nostalgique, suit la droite lignée de ses nombreuses références (de Narnia aux Seigneur des Anneaux en passant par Harry Potter, sans jamais se perdre dans le facile de la redite sans saveur) autant que du premier long du cinéaste (un mélange de références multiples, de contexte social avisé, d'appel à la geekerie et d'un humour au premier degré franchement génial), et embrasse avec justesse la figure de l'adolescence dans un divertissement constamment à hauteur d'enfants.
Une péloche familiale jusqu'au bout de la pellicule, qui ne brade pas pour autant son propos politique aussi affuté (un Royaume-Uni marqué par le Brexit et au bord de l'effondrement) que profondément désarmant (les adultes, comme résignés ou totalement inconscient, laissent littéralement le sort du monde aux enfants et à la nouvelle génération).



Pas toujours habile dans ses effets visuels et même un poil trop long (le film frôle les deux heures bien tassées), mais au coeur gros comme ça et interprété avec justesse par une bande de gamins franchement attachants (Louis Serkis en tête), Alex, Le Destin d'un Roi est un solide divertissement à l'ancienne mais moderne à la fois, une petite pépite d'héroïc fantasy au capital sympathie certain qui mérite décemment son pesant de popcorn.
Une friandise sur grand écran, parfaite pour une séance improvisée en pleine période de vacances scolaires.


Jonathan Chevrier



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