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[CRITIQUE] : La Prophétie de l'horloge


Réalisateur : Eli Roth
Acteurs : Jack Black, Cate Blanchett, Owen Vaccaro, Kyle MacLachlan,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Fantastique, Famille
Nationalité : Américain
Durée : 1h46min

Synopsis : Cette aventure magique raconte le récit frissonnant de Lewis, 10 ans, lorsqu’il part vivre chez son oncle dans une vieille demeure dont les murs résonnent d’un mystérieux tic-tac. Mais lorsque Lewis réveille les morts accidentellement dans cette ville, en apparence tranquille, c’est tout un monde secret de mages et de sorcières qui vient le secouer.



Critique :


Quand on voit ne serait-ce que l’affiche ou des images de La Prophétie de l’horloge, il est vraiment surprenant de voir sur le siège de la réalisation le nom de Eli Roth. Connu par les amateurs de films de genre horrifique comme Cabin Fever, HostelThe Green Inferno ou même Knock Knock, que fait-il donc à la tête d’un film de sorcier enfantin, porté par les deux excellents acteurs que sont Cate Blanchett et Jack Black ?
Les plus sceptiques d’entre nous face au revirement de genre de la part de Eli Roth ne peuvent plus se voiler la face quand les lumières s’éteignent. Le célèbre logo de la société Amblin, fondé par le non moins célèbre Spielberg apparaît. Eli Roth, qui a failli réalisé En Eaux Troubles (sorti cet été) réalise donc vraiment son premier film grand public. Promis, La Prophétie de l’Horloge n’est pas un porn-torture caché.


Lewis, un jeune orphelin de 10 ans, va vivre chez son oncle (Jack Black) dans une vieille maison. Il découvre d’une façon extrêmement subtil que son oncle est un mage, ainsi que leur voisine (Cate Blanchett). Doté d’une cicatrice en forme d’éclair sur le front, Lewis … ah non pardon mauvais film. Blague à part, la bande annonce ressemble étrangement à Harry Potter (même ambiance enfantine et naïve). Aucun plagiat cependant, le film est une adaptation du premier tome d’une saga écrite par John Bellairs et publiée en 1973. Mais si le film sur notre petit Potter enchantait grands et petits, La Prophétie de l’horloge a du mal à émerveiller. Des CGI hasardeux, une histoire simplette, le film est paresseux.
Pourtant, le trio d’acteurs s’en sort assez admirablement face à ce scénario facile. Owen Vaccaro, loin d’être mauvais pourtant, n’est pas assez au centre de l’histoire comme si le réalisateur n’avait pas assez confiance en son acteur pour le mettre au premier plan. Eli Roth préfère le duo Black/Blanchett, dans une relation amour/haine dès plus classique mais peu drôle cette fois. L’explication sur le pourquoi de leur tendresse mutuelle (peu palpable mais elle existe il parait) est certes triste mais le scénario maladroit n’aide en rien à émouvoir. Le film manque cruellement d’enjeu dramatique, préférant rester sur une légèreté vite barbante.


Ironiquement, ce film de sorcier manque de magie. Aucune explication est donnée sur l’univers, ne même d’où vient cette magie et qu’est-ce qu’elle fait concrètement. Cette maison magique qui pouvait abriter de nombreux mystères, ne fait que changer de vitraux ou faire aboyer un fauteuil. Même chose avec les saynètes magique où on voit Cate Blanchett utilisait son parapluie comme un fusil contre des citrouilles. Si la magie est mal exploitée, cela vient encore une fois du script bâclé.
On pourrait essayer de donner des excuses à Eli Roth et dire que le film est surtout destiné aux enfants, mais même eux ne méritent pas une telle banalité sous couvert de naïveté.
La Prophétie de l’Horloge est sage, un film pour enfants sans tendresse et doté d’une imagination limitée. Le film peut scintiller parfois, mais n’atteint jamais l’éclat d’un grand divertissement.


Laura Enjolvy