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[FUCKING SERIES] : Supernatural saison 13 : Winchester Forever


(Critique - avec spoilers - de la saison 13)

Qui aurait pu croire, à une heure où les séries voient leurs dates de péremption gentiment s'inscrire sur le coin de leur pellicule dès le cap des 2,3 printemps au compteur, que la vénéré Supernatural puisse atteindre le cap imposant des treize saisons sur une CW qui n'a de cesse de rafraîchir ses planning a chaque rentrée.
Treize saisons, pas toujours défendable ni légitime (on aurait pu tout arrêter dès le final dantesque de la cinquième saison, ultime pièce d'un puzzle parfait), mais qui n'auront eu de cesse que de conforter notre empathie pour les frangins Winchester - surtout Dean - et enrichir une mythologie plus qu'imposante, qui n'a jamais eu peur d'aligner les coups de rétroviseurs vers l'arrière pour mieux avancer.


Treize années folles (et qui aurait pu l'être bien plus si la chaîne n'était pas de plus en plus pingre avec le show), où Dean, Sam et Castiel auront affrontés des démons, des vampires, des anges, des archanges, des dragons, Lucifer, les Leviathans, le roi des Enfers, Caïn, la soeur de Dieu et même un Nephilim... tout en jouant les guests stars de luxe dans un épisode Scooby-Doo cette année !
Increvables, ils l'auront encore été pour cette treizieme année sur les ondes, une salve d'épisodes aussi inégaux que profondément jouissif, où les showrunners n'auront pas eu peur de faire revenir un packet de personnages phares du show (Bobby et Kevin en tête) par la force d'un multiverse apocalyptique et de portails temporels qui feraient presque rougir Barry Allen et toute sa bande.


Principalement axée sur l'initiation à la dure du monde contemporain du rejeton de Lucifer (le génial Mark Pellegrino), Jack, et la lutte contre un nouvel archange Michael qui veut faire sa loi sur notre terre - il a réduit la sienne en miette -, toujours blindé d'épisodes solos qui ne font jamais avancer l'intrigue (les sempiternelles chasses aux monstres) et une réalisation souvent épileptique (sans compter certains SFX qui font tâche), cette saison 13 fait perdurer tant bien que mal le mythe Supernatural jusqu'à un dernier tiers franchement badass, sorte de mini-relecture du final de la cinquième saison ouvrant la porte à un avenir réellement bandant (Dean possédé par le mauvais archange Michael après avoir logiquement zigouillé une nouvelle fois Lucifer), si tenté est que les showrunners ne gache pas ce passage du côté obscur de Dean (Jensen Ackles, toujours parfait), comme ce fut le cas pour tout l'arc " Démon Dean/Marque de Caïn " de la saison 10.


Inégale, ne marchant pas toujours droit voire même parfois pas réellement agréable à regarder (la répétition n'aide pas à lutter contre l'ennui), Supernatural continue pourtant son bout de chemin à bord de sa Chevy Impala, et sera à nouveau de retour une potentielle dernière saison (on se dit ça tous les ans) à la rentrée.
Sûrement celle de trop (on se dit ça tous les ans bis), mais dès que résonne les premieres paroles du tube légendaire de Kansas, Carry on Wayward Son, on se dit finalement que non, même dans la douleur, on est décemment pas prêt pour dire adieu aux frangins Winchester, et on ne le sera sans doute jamais vraiment.

Jonathan Chevrier


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