[CRITIQUE] : Champions
Réalisateur : Javier
Fesser
Acteurs : Javier Gutiérrez, Jesus Lago, Roberto Sanchez, Julio Fernandez, ...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Drame, Comédie
Nationalité : Espagnol
Durée : 1h58min
Acteurs : Javier Gutiérrez, Jesus Lago, Roberto Sanchez, Julio Fernandez, ...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Drame, Comédie
Nationalité : Espagnol
Durée : 1h58min
Synopsis :
Marco occupe le
prestigieux poste d’entraîneur-adjoint de l'équipe d'Espagne de
basket. Mais son mauvais caractère lui pose problème. Après une
série de déconvenues dont il est le seul responsable, Marco se
retrouve à devoir coacher une équipe de déficients mentaux.
Critique :
Malgré ses situations cocasses, ses dialogues qui fusent de toute part et un coeur gros comme ça, #Champions est une comédie dramatique qui manque de nuance. (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/wZ1xumbjUc— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 23 mai 2018
Javier Fesser, réalisateur
connu pour le film Camino en 2008, lauréat de 6 Goya
(l'équivalent des Césars en Espagne) et du film d'animation Agents
Super Zéro en 2014 revient avec Champions, un film où on
suit un entraineur de basket au fond du trou qui se retrouve à
entrainer contre son gré une équipe atteinte de déficience
intellectuelle. Et si on doit résumer en un mot le film ce serait :
moyen.
Sorti déjà depuis
quelques temps en Espagne, où c'est un succès, le film sort enfin
en France. Il y a de bonnes choses dans Champions, surtout les
dialogues. C'est de là que vient l'humour la plupart du temps, ça
fusent dans tous les sens. Les acteurs sont excellents et attachants.
Et chose importante : nous rions avec eux et pas d'eux. Javier
Fesser a eu aussi l'excellente idée de prendre des acteurs atteints
de déficience et non pas des acteurs qui font semblant. Mais alors
qu'est-ce qui ne va pas ?
Le film manque cruellement
de nuance. Cela vient surtout de Marco , l'entraineur qui se
saborde lui-même. C'est à cause de lui que son couple ne va pas,
c'est à cause de lui s'il se fait renvoyer de son équipe de basket
où il est l'adjoint de l'entraineur. Mais Champions ne donne
aucune raison valable de son comportement. À la fin, on ne voit
pas vraiment d'évolution du personnage. Alors évidemment, il n'a
plus de préjugé envers les déficients intellectuels, mais sa façon
de se comporter n'est pas différente du début, il fuit toujours
autant quand cela est trop difficile pour lui.
Champions souffre
aussi de longueur, à cause d'élément du récit qui pourrait
facilement être enlever. Toutes les scènes de Marco et sa femme
(brouillés sans l'être) ne font absolument pas avancer l'histoire.
D'ailleurs la première fois que le spectateur voit la femme de
Marco, il n'a aucun élément pour savoir qui c'est. Brusquement,
après une scène, nous voyons une femme dans un magasin s'extasier
devant un bébé, et puis nous passons à une autre séquence. C'est
aussi un des défauts du film, les transitions sont abrupts. Alors
parfois cela fonctionne, car le changement de ton est drôle, mais
sinon ces transitions perdent le spectateur dans le temps et l'espace
du film.
Pourtant, on peut passer
un joli moment si l'on décide de passer outre les défauts et de
laisser les dialogues et les situations cocasses faire rire.
Champions est un film qui a du cœur, c'est d'autant plus
dommage qu'il ne soit pas plus percutant pour rester en mémoire des
spectateurs un peu plus longtemps.
Laura Enjolvy
Laura Enjolvy