[CRITIQUE] : La Mort de Staline
Réalisateur : Armando
Iannucci
Acteurs : Steve Buscemi, Simon Russell Beale, Jeffrey Tambor, Paddy Considine, Rupert Friend, Jason Isaacs, Olga Kurylenko, Michael Palin, Andrea Riseborough
Budget : -
Distribution : Gaumont Distribution
Genre : Historique, Comédie dramatique
Nationalité : Américain, Français, Britannique
Durée : 1h48
Acteurs : Steve Buscemi, Simon Russell Beale, Jeffrey Tambor, Paddy Considine, Rupert Friend, Jason Isaacs, Olga Kurylenko, Michael Palin, Andrea Riseborough
Budget : -
Distribution : Gaumont Distribution
Genre : Historique, Comédie dramatique
Nationalité : Américain, Français, Britannique
Durée : 1h48
Synopsis :
Dans
la nuit du 2 mars 1953, un homme se meurt, anéanti par une terrible
attaque. Cet homme, dictateur, tyran, tortionnaire, c'est Joseph
Staline. Et si chaque membre de sa garde rapprochée - comme
Beria, Khrouchtchev ou encore Malenkov - la joue fine, le poste
suprême de Secrétaire Général de l'URSS est à portée de main.
(Inspiré de faits réels...)
Critique :
#LaMortdeStaline où une vraie satire de la tyrannie de l'Union Soviétique, aussi drôle et cynique qu'elle peut s'avérer déroutante. Un vrai bon morceau de comédie britannique (@CookieTime_LE) pic.twitter.com/whb7PiCmTs— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 24 mars 2018
La
mort de Staline est une adaptation d'un roman graphique du même nom,
de Fabien Nury et Thierry Robin. Et quelle bonne idée de la part des
producteurs de faire appel à Armando Iannucci. Car le réalisateur
n'en ai pas à son premier coup d'essai pour disséquer les rouages
de la politique, tout en humour et sarcasme. Ce dernier est entrainé
grâce à ses deux séries The Thick of It (série britannique aux
tons politiques) et Veep (satire politique américaine).
« Inspiré
de faits réels ». Cette dernière phrase du synopsis est ce
qui fait tout le charme du film. Car La Mort de Staline tient son
charme par son mélange d'humour et d'horreur. Cet homme moustachu
qui meurt baigné dans sa pisse a fait régner la terreur en Russie
(l'Union Soviétique à l 'époque). Pendant son agonie, le
combat entre ses bras droits pour obtenir sa place fait rage, tout en
faisant semblant de pleurer sa mort. Que la police politique a du
ratisser tout Moscou pour trouver des médecins car tous les bons
docteurs ont été envoyés au goulag (car accusés de vouloir
empoissonner Staline... oui tous). Tout est véridique.
C'est
cette tension, qui vient de l'effroi des situations, qui donne aux scènes cet aspect faux et qui donc fait rire aux larmes le spectateur.
Cela le déroute, il ne sait pas s'il doit se laisser aller à rigoler franchement ou s'il doit frisonner devant ces hommes politiques.
Cela le déroute, il ne sait pas s'il doit se laisser aller à rigoler franchement ou s'il doit frisonner devant ces hommes politiques.
Le
côté film choral fonctionne aussi parfaitement, donnant l'occasion
à Armando Iannucci de passer d'un excellent acteur à un autre
excellent acteur, débitant les dialogues savoureux, brûlants de
sarcasme. La direction d'acteur est maitrisée de bout en bout,
jonglant avec succès entre les situations comiques et les autres
situations plus violentes.
Le
film ne sera pas projeté en Russie malheureusement. Alors que, comme
le dit si bien le réalisateur, le film ne se moque jamais du peuple
russe, mais du pouvoir mis en place à l'époque et des hommes
politiques.