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[CRITIQUE] : Les Heures Sombres



Réalisateur : Joe Wright
Acteurs : Gary Oldman, Lily James, Stephen Dillane, Ben Mendelsohn, Kristin Scott Thomas,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Biopic, Historique, Drame.
Nationalité : Britannique.
Durée : 2h05min.

Synopsis :
Darkest Hour s'intéresse à une partie de la vie de Winston Churchill, à partir de mai 1940, lorsqu'il devient Premier ministre en pleine Seconde guerre mondiale.



 
 
Critique :



Orfèvre discret d'un septième art britannique qui lui doit - au moins - deux de ses plus belles envolées dramatiques des années 2000 (Reviens-Moi et Anna Karenine), Joe Wright continue, après un écart de conduite à la réception mitigé (le mésestimé Pan), à dévoiler sur pellicule sa langoureuse passion autant avec l'histoire que la seconde guerre mondiale, via un nouveau biopic sur Winston Churchill; de plus en plus un fond de commerce solide ces derniers temps dans les salles obscures hexagonales (Churchill est sortie il y a à peine six mois).
Mais la botte secrète du bonhomme réside dans le choix plus que juste de son interprète vedette : l'inestimable Gary Oldman, comédien polymorphe (beaucoup) trop cantonné aux séries B de luxe depuis son inoubliable passage chez tonton Chris Nolan - la trilogie The Dark Knight -, et qui avait bien besoin de dégourdir son talent avec un projet aussi ambitieux qu'il est taillé pour lui offrir une première (et mérité) statuette dorée.



Loin du biopic classique et facile, Les Heures Sombres est un brillant thriller politique axé sur l'époque charnière de la carrière politique de Churchill : les premiers jours de mai 40, ou il deviendra le premier ministre du gouvernement britannique, en pleine Seconde Guerre Mondiale.

Les premiers jours d'un homme en passe de changer l'histoire, et dans le bon sens du terme.
Captivant, le métrage prendre judicieusement ses aises (mais pas trop non plus) avec la réalité pour mieux conter l'histoire derrière la grande histoire, celle du quotidien lourd et tendu comme la ficelle d'un string d'un homme dont chaque décision est capitale autant pour le destin de son pays que pour celui d'une Europe au bord de la capitulation face aux nazis; un homme devant lutter aussi bien avec des ennemis venus de l'extérieur, que des opposants de l'intérieur.



Absolument prodigieux, littéralement habité par la figure grave et joviale de l'une des personnalités politiques les plus charismatiques du XXème siècle, Gary Oldman en impose et signe une prestation tout simplement incroyable, qui devrait logiquement lui offrir son premier oscar en mars prochain.
Profondément humain et ludique (notamment grâce à des petites touches d'humour salvatrices), porté par un casting renversant (Kristin Scott Thomas, Lily James et Ben Mendelsohn sont parfaits) et une mise en scène enlevée, le film de Joe Wright est un grand et beau moment de cinéma inspiré et inspirant profondément prenantes qui, belle surprise, incarne même une étonnante et fantastique réponse au Dunkerque de Christopher Nolan.
2018 commencera bien...



Jonathan Chevrier



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