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[CRITIQUE] : Bright

 

Réalisateur : David Ayer
Acteurs : Will Smith, Joel Edgerton, Noomi Rapace, Lucy Fry, Edgar Ramirez,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Fantastique, Thriller, Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h58min.
Disponible dès le 22 décembre sur Netflix

Synopsis :
Dans un monde contemporain alternatif, humains, orcs, elfes et fées coexistent depuis le début des temps. Défiant les genres, Bright est un film d'action qui suit deux policiers issus de milieux différents, Ward et Jakoby. Confrontés aux ténèbres lors d'une patrouille nocturne de routine, ils voient leur avenir et leur monde se métamorphoser à jamais.



Critique :



Littéralement fracassé de toute part lors de la sortie de son fun mais foutrement bancale Suicide Squad, David Ayer fait son retour par la petite - mais de plus en plus grande - porte Netflix avec un produit qui fleure bon son cinéma, Bright un cop show/buddy movie bien musclé dans les bas fonds de son L.A. chérit saupoudré d'une dose d'héroïc fantasy franchement salvatrice (histoire de lui éviter d'un poil trop de tourner en rond avec le même type de production).



Estampillé production la plus cher de la plateforme aux séries magiques (90 millions de $), le nouveau long-métrage d'Ayer est l'incarnation parfaite du nivellement vers le bas de la production d'un cinéaste généreux et attachant, mais qui peine cruellement à se renouveler.
Tourné avec les pieds (le David est en pilote automatique et cela se sent), plastiquement peu inspiré (la direction artistique est calquée sur celle de Suicide Squad) et porté par des maquillages à la limite de l'amateurisme, Bright déroule sans trembler une intrigue fantastique prétexte à la prévisibilité effarante et à l'humour franchement limité, dans laquelle surnage une pluie de personnages caractérisés à la truelle (on recycle une tonne de clichés et on oublie tout background narratif) et des enjeux dramatiques/sous-thèmes jamais vraiment approfondis (la critique sociale ou politique espérée ne pointe jamais le bout de son nez, l'ode à la différence, l'acceptation de soi et de l'autre est survolée) ni très fin.



Heureusement, outre un casting impliqué (Will Smith assure, et Edgerton fait ce qu'il peut sous son kilo de maquillage), à l'instar de son Sabotages, Ayer ne se montre pas avare en gunfights et aligne avec une frénésie proche de la boulimie, une pluie de scènes d'action jouissives qui fait de son ultime oeuvre en date, une série B légèrement meilleur que le tâcheron Max Payne.
Le plus fou dans tout ça, c'est que Netflix a officialisé hier soir que le film aurait droit prochainement à une suite...

Jonathan Chevrier



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