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[CHRONIQUE] : Hommage à l'inestimable Alan Rickman


L'inestimable Alan Rickman est décédé cette après-midi, laissant une pluie de cinéphiles en deuil.

Du coup la Fucking Team a décidé de lui rendre hommage, à sa manière, dans une chronique spéciale, une lettre ouverte que nous rédigeons pour chaque départ douloureusement marquant.
Prions juste pour qu'on est le moins possible à s'étendre sur le sujet...


" Cher et regretté Alan,

A peine qu'elle pointe le bout de son nez crochu qu'on a déjà tout vu d'elle.
Oui, 2016 est une chienne, et le pire dans tout ça, c'est qu'elle est encore très loin de nous avoir montré tout de qu'elle a à offrir.

En l'espace de quelques poignées d'heures, elle nous aura volé Michel Galabru, David Bowie, David Margulies et donc aujourd'hui, l'inestimable Alan Rickman, sans conteste l'un des meilleurs seconds couteaux de l'histoire du septième art.
Toi qui nous avait offert ta seconde réalisation en avril dernier, Le Jardin des Secrets - ou tu partageais la vedette avec Matthias Schoenaerts et Kate Winslet -, tu t'es donc éteint aujourd'hui, des suites d'un putain cancer si l'on en suit le quotidien britannique The Guardian.

Qu'on se le dise, il y a des jours comme cela ou il est foutrement douloureux d'être un cinéphile endurcis, foutrement douloureux de s'attacher plus que de raison à certains talents inestimables qui, à chacune de leur apparition - même l'espace d'un instant seulement -, peut vous égayer une échappée improvisée dans une salle obscure.


69 printemps donc et puis s'en va, mais pour les cinévores que nous sommes, ton nom et ton talent resteront gravés dans l'éternité.
Parce que tu en auras connu des rôles emblématiques au cours de ta longue carrière démarrée sur les planches, puis poursuivie sur grand écran (dès Piège de Cristal, y'a pire comme baptême du feu); dit grand écran qui fera de toi l'une des crevures les plus aimés du septième art.

Et si l'on mesure la noblesse et la grandeur d'un homme par ses actes, on mesure décemment celle d'un comédiens par la qualité de sa filmographie et son impact sur le septième art.
Du rôle emblématique du terroriste so chic (et adepte de la chute libre) Hans Gruber au merveilleusement peau de vache Severus Rogue dans la franchise Harry Potter, tu as tourné avec une pluie de grands cinéastes (Tim Burton, John McTiernan, Anthony Minghella, Ang Lee, Neil Jordan, Kevin Smith, Alfonso Cuaron), tu avais su bâtir une filmographie de malade, à en faire bâver plus d'un wannabe Hollywood star.


Tellement à l'aise dans toutes les peaux (même celles des crevures les plus exécrables), que je me demande même bien si tous les metteurs en scènes du monde ne bandaient à l'idée de t'avoir dans chacun de leur casting vedette un jour.
Une question illégitime tu as raison - non mais pour qui je te prends -, puisque ta carcasse impressionnante, symbole de la classe lumineuse et so british, est pourtant bel et bien celle qui séduit le mieux un écran de cinéma, était un modèle de charisme et de prestance.


 
Pourquoi n'y avait-il que toi à l'image même quand plusieurs comédiens jouent autour de toi ?
Comment diable faisais-tu pour autant enchainer les performances lumineuses ?
Hélas, tu n'auras plus l'opportunité de nous le démontrer aujourd'hui, et si nous avons tous intimement l'impression d'avoir perdu gros, imagines donc bien l'état dans lequel se trouvera ton septième art, quand il retrouvera ses esprits et aura pleinement conscience de sa perte définitive et irrécupérable.


Après m'avoir fait souvent rire (Dogma, Galaxy Quest), pleurer (Harry Potter), terrifier (Robin des Bois, Die Hard), tu vas désormais douloureusement me faire gouter à l'absence de l'une des figures les plus importantes de ma jeunesse cinéphilique; dorénavant, je regarderais mes classiques Piège de Cristal, Harry Potter, Raisons et Sentiments, Dogma ou même Galaxy Quest avec un putain de pincement au cœur incurable.

Vayas con Dios amigo, tu resteras à jamais dans nos cœurs, et tes films dans nos mémoires.

Ici au sein de la Fucking Team, nous ne t'oublierons pas, car un héros, un vrai, ça ne meurt jamais.


Jonathan Chevrier "