[CRITIQUE] : À Bicyclette !
Réalisateur : Mathias Mlekuz
Acteurs : Mathias Mlekuz, Philippe Rebbot, Josef Mlekuz, Adriane Gradziel,...
Distributeur : Ad Vitam
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h29min
Synopsis :
De l’Atlantique à la mer Noire, Mathias embarque son meilleur ami Philippe dans un road trip à bicyclette. Ensemble ils vont refaire le voyage que Youri, son fils, avait entrepris avant de disparaitre tragiquement. Une épopée qu’ils traverseront avec tendresse, humour et émotion.
Critique :
Au sein d'une distribution hexagonale de plus en plus imposante - une bénédiction comme une malédiction pour tous les cinéphiles -, il y a des séances dont on n'attend pas forcément grand chose (ce qui est assez vulgaire annoncé comme cela, certes, mais l'honnêteté l'est parfois) mais qui pourtant, presque contre une adversité imaginaire conçue par notre hypothétique prévision de ce qu'il a à nous offrir, arrivent à nous cueillir de la plus belle des manières, en nous assénant une petite cla-claque derrière la nuque qui remet toutes les idées en place.
Second long-métrage d'un Mathias Mlekuz dont on avait pas forcément apprécié plus que de raison le premier (le sympathique mais oubliable Mine de Rien), A bicyclette ! est clairement fait de cette pellicule-là, une " documédie " (oui) spirituelle, existentielle et curative qui pourchasse autant à deux roues qu'à cœur ouvert, la plus douloureuse des tragédies qui soit : la perte d'un enfant.
C'est de ce malheur intime (le suicide de son fils, Youri), de cette volonté profondément humaine de faire naître un hommage authentique et digne (comme de continuer à faire vivre sa mémoire) par la force d'un geste bouleversant (reproduire le même même voyage à vélo que la chair de sa chair, de La Rochelle à Istanbul où réside le dernier amour de sa jeune vie, avec son ami Philippe Rebbot, plus Rebbot que jamais), que naît cet objet de cinéma aussi profondément beau et personnel que singulier et fraternel, sorte de buddy movie guérisseur sauce docu-fiction solaire, dont le récit se construit au fil des coups de pédales et des rencontres (ce qui donne quelques coups de freins à son rythme, surtout au milieu de la course), porté par un naturel des plus désarmant.
Sensible sans jamais bifurquer vers le pathos putassier dans son captivant processus de deuil à la fois triste et merveilleusement burlesque, A bicyclette ! se fait le témoignage humain et plein de tendresse, le dernier " je t'aime " d'un père à son fils, qui pédale à travers l'Europe pour mieux lui dire adieu.
Une merveille, rien de moins.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Mathias Mlekuz, Philippe Rebbot, Josef Mlekuz, Adriane Gradziel,...
Distributeur : Ad Vitam
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h29min
Synopsis :
De l’Atlantique à la mer Noire, Mathias embarque son meilleur ami Philippe dans un road trip à bicyclette. Ensemble ils vont refaire le voyage que Youri, son fils, avait entrepris avant de disparaitre tragiquement. Une épopée qu’ils traverseront avec tendresse, humour et émotion.
Critique :
Sensible sans jamais bifurquer vers le pathos putassier dans son processus de deuil à la fois prenant et burlesque, #ABicyclette! se fait le témoignage humain et plein de tendresse, l'ultime "je t'aime" d'un père à son fils qui pédale à travers l'Europe pour mieux lui dire adieu pic.twitter.com/UCh5Jwhryr
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 24, 2025
Au sein d'une distribution hexagonale de plus en plus imposante - une bénédiction comme une malédiction pour tous les cinéphiles -, il y a des séances dont on n'attend pas forcément grand chose (ce qui est assez vulgaire annoncé comme cela, certes, mais l'honnêteté l'est parfois) mais qui pourtant, presque contre une adversité imaginaire conçue par notre hypothétique prévision de ce qu'il a à nous offrir, arrivent à nous cueillir de la plus belle des manières, en nous assénant une petite cla-claque derrière la nuque qui remet toutes les idées en place.
Second long-métrage d'un Mathias Mlekuz dont on avait pas forcément apprécié plus que de raison le premier (le sympathique mais oubliable Mine de Rien), A bicyclette ! est clairement fait de cette pellicule-là, une " documédie " (oui) spirituelle, existentielle et curative qui pourchasse autant à deux roues qu'à cœur ouvert, la plus douloureuse des tragédies qui soit : la perte d'un enfant.
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Copyright Emmanuel Guimier |
C'est de ce malheur intime (le suicide de son fils, Youri), de cette volonté profondément humaine de faire naître un hommage authentique et digne (comme de continuer à faire vivre sa mémoire) par la force d'un geste bouleversant (reproduire le même même voyage à vélo que la chair de sa chair, de La Rochelle à Istanbul où réside le dernier amour de sa jeune vie, avec son ami Philippe Rebbot, plus Rebbot que jamais), que naît cet objet de cinéma aussi profondément beau et personnel que singulier et fraternel, sorte de buddy movie guérisseur sauce docu-fiction solaire, dont le récit se construit au fil des coups de pédales et des rencontres (ce qui donne quelques coups de freins à son rythme, surtout au milieu de la course), porté par un naturel des plus désarmant.
Sensible sans jamais bifurquer vers le pathos putassier dans son captivant processus de deuil à la fois triste et merveilleusement burlesque, A bicyclette ! se fait le témoignage humain et plein de tendresse, le dernier " je t'aime " d'un père à son fils, qui pédale à travers l'Europe pour mieux lui dire adieu.
Une merveille, rien de moins.
Jonathan Chevrier