[CRITIQUE] : Break of Dawn

Réalisateur : Tomoyuki Kurokawa
Acteurs : avec les voix de Hana Sugisaki, Aoi Yūki, Natsumi Fujiwara,...
Distributeur : Eurozoom
Budget : -
Genre : Animation, Fantastique.
Nationalité : Japonais.
Durée : 2h00min

Synopsis :
Été 2049. Yuma est un jeune garçon passionné d'espace et d'astronomie. Un jour, un être intelligent venu de l'espace lui parle à travers Nanako, son robot domestique. L’extra-terrestre lui révèle qu’il est coincé sur Terre depuis des dizaines d’années à cause d’un dysfonctionnement de son vaisseau. Depuis, il se cache dans la résidence de Yuma qui va être démolie sous peu de temps. Yuma et ses amis vont tout faire pour l'aider à retourner dans l’espace.

Critique :

Sorte de E.T futuriste avec un (petit) doigt de Problème à 3 corps, sous fond de récit initiatique et d'importance du pouvoir de l'amitié,#BreakOfDawn charme autant qu'il frustre, la faute à une narration philosophico-SF un poil redondante et trop étirée en longueur pour son bien pic.twitter.com/0HYeptP75F
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) February 22, 2025

L'avantage, autant que les inconvénients, de l'offre proprement démesurée de sorties débarquant à la fois en salles et sur les plateformes de streaming depuis trois, quatre bonnes années maintenant, fait que nous n'avons parfois (en vrai, tout le temps) pas le temps d'en découvrir ne serait-ce que la moitié - excepté lorsque l'on hiberne, volontairement, dans nos salles obscures favorites.

Une réalité qui est, dans un sens, assez grisante, puisque l'on a toujours quelque chose à voir (contrairement aux " cinéphiles " ayant tout vu, lu où analysé dès les premières secondes d'une bande annonce), mais aussi furieusement frustrante tant on est obligé de faire des choix et de laisser énormément de séances de côté, d'autant plus lorsque l'on a même pas connaissance de leur sortie - petite crotte de nez pleine d'amour pour toi, Prime Vidéo.

Cela aurait pu être le cas avec Break of Dawn, petit bout d'animation nippone aux couleurs chaleureuses signé Tomoyuki Kurokawa, adaptation du manga éponyme de Tetsuya Imai façon joli récit initiatique autant qu'une tendre exploration sur l'importance du pouvoir de l'amitié, embaumé dans un fantastique attachant malgré une animation un poil trop figée pour son bien.

Partant d'un pitch presque prétexte, sorte de E.T. futuriste avec un petit (petit) doigt de Problème à 3 corps (un môme, Yuma, passionné d'espace et d'astronomie tout autant qu'il semble renier la technologie, voit un jour un être intelligent venu de l'espace et coincé depuis des décennies sur terre lui parler à travers Nanako, son robot domestique, et il va tout faire, avec ses amis, pour l'aider à retourner au-delà des étoiles) et flanqué dans un univers instable à la frontière entre réalité et fantaisie (symbole d'une société nippone à la stabilité constamment remise en cause par une nature - et une la bêtise de l'humanité - imprévisible), le film se fait une charmante aventure même s'il pèche néanmoins autant dans sa propension à ne jamais donner assez de corps à son histoire (comme à sa galerie de personnages), qu'à étirer trop en longueur une narration philosophico-science-fictionnelle qui plus est gentiment redondante.
Sympathique donc, mais oubliable.

Jonathan Chevrier