Ewan McGregor à la réalisation de l'ambitieux American Pastorale ?
Pas un petit projet donc, pour un talentueux comédien qui ferait ici ces débuts derrière la caméra...
On aime beaucoup Ewan McGregor par chez nous, vraiment beaucoup, car tout film avec le bonhomme dedans vaut toujours le coup d’œil, vu qu'il s'échine constamment à les choisir avec minutie et intelligence - a deux, trois détails près.
Avec une filmographie de qualité aussi longue qu'un bras, le bonhomme est indiscutablement un des meilleurs talents du cinéma britannique de ces vingt dernières années.
Attendu ces prochains mois dans les alléchants Jane Got a Gun de Gavin O'Connor et Son of a Gun, le site The Wrap nous a appris cette semaine qu'en plus d'être la vedette de l'ambitieux drame American Pastorale (ou l'adaptation au long cours du roman éponyme de Philip Roth), le héros de Trainspotting en briguerait même désormais la réalisation.
En effet, l'excellent Philip Noyce aurait passé la main, et McGregor devrait in fine prendre la double casquette de réalisateur/acteur pour la première fois.
Il se dirigera donc, aux côtés de la belle Jennifer Connely et Dakota Fanning.
Le script est signé John Romero (l'excellent La Défense Lincoln), et voici par ailleurs, le pitch du roman :
« La vie de Seymour Levov ressemble à un cliché noir et blanc des années cinquante, un portrait de famille figé dans le bonheur. Petit-fils d’immigré juif parfaitement assimilé à l’american way of life, une réussite sociale exemplaire, une épouse ex-Miss New Jersey composent le tableau idyllique d’une histoire lacérée au couteau. À jamais chassé du paradis terrestre par un cancer qui le ronge : la dérive violente et jusqu’au-boutiste de sa fille Merry devenue terroriste par anticonformisme. Avec la perte de sa fille, le château de carte s’effondre. Seymour se cogne aux parois du désespoir et du désenchantement où toute notion de « sens de la vie » lui est désormais devenue étrangère. C’est à travers le récit des années fiévreuses de l’Amérique que le narrateur Nathan Zuckerman, personnage récurrent de l’oeuvre de Roth puisqu’il est Roth lui-même, évoque les failles mais surtout les revers du rêve américain devenu tas de cendres. Avec Pastorale américaine, l’auteur, chroniqueur de son temps, tord le cou aux mythes d’un autre âge, certes avec un brin de nostalgie. »