[CRITIQUE] : Vol à haut risque
Réalisateur : Mel Gibson
Acteurs : Mark Wahlberg, Topher Grace, Michelle Dockery, Monib Abhat,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Genre : Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h31min
Synopsis :
L'US Marshals Madelyn Harris est chargée d'escorter Winston, criminel et informateur, qui va témoigner contre un parrain de la mafia. Pendant leur voyage en avion, elle se méfie rapidement du pilote, Daryl Booth, qui ne semble pas être l'homme qu'il prétend...
Critique :
Bisserie tout droit sortie des 80s, #VolAHautRisque a la popotin qui ne vole jamais plus haut que sa pellicule, laisse Marky Mark cabotiner comme un sagouin pendant que Mad Mel emballe le tout avec suffisamment d'efficacité pour faire frétiller le caramel de nos pop-corn. Not bad pic.twitter.com/4XI24TijpS
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 22, 2025
On ne sait pas réellement sur quel pied danser avec le pendant réalisateur de Mad Mel Gibson (son pendant acteur est encore plus chaotique, on est d'accord), tant il est capable du meilleur comme du pire - comme lorsqu'il prend publiquement la parole.
Sans l'ombre d'un doute l'acteur-réalisateur le plus doué et insaisissable de sa génération - avec Kevin Costner -, et passé une bonne grosse décennie où il a payé une dette bien trop élevée pour un seul homme, boycotté quasiment de toute part par une industrie qui ne voulait plus vraiment de lui (autant pour ses frasques que son âge/date de péremption trop avancé au goût des producteurs visant la jeunesse éternelle), le bonhomme a depuis sérieusement remonté la pente, à la fois par la force d'une présence à l'écran de plus en plus accrue (même si c'est, globalement, au cœur de DTV de luxe), mais aussi grâce à la réception élogieuse de son excellent Hacksaw Ridge - Tu ne tueras point par chez nous -, pamphlet anti-guerre maitrisé et moraliste même si bardées d'images fondamentalistes, le film étant totalement marqué par les deux thématiques charnières de sa filmographie - la rédemption et de la religion, évidemment étroitement liés.
Lionsgate |
En attendant de le voir gentiment retomber dans ses travers avec une improbable suite à la Passion du Christ (qu'il penserait comme un diptyque), le voilà qu'il nous revient en ces premières heures de l'année avec une petite bisserie qui tâche sauce huis-clos tout droit sortie des 80s/90s, Vol à haut risque, qui vient marquer le zénith de son amitié avec un Marky Mark Wahlberg qui cabotine comme un sagouin, et qu'il affuble d'une calvitie méchamment marquée - on a pas tous de bons potes.
Si sa prémisse semble si ce n'est fatiguée, au moins gentiment familière (une US Marshals, chargée d'escorter un criminel et informateur qui va témoigner contre un parrain de la mafia, découvre que le pilote de la petite carlingue qu'ils ont pris, n'est pas du tout ce qu'il prétend être...), la péloche déroule néanmoins sa bosse avec une assurance rafraîchissante, ravivant la flamme des actionners passés à laquelle Gibson offre une mise en scène solide (même si la moins flamboyante de toute sa carrière de cinéaste), petit supplément de substance qui vient épouser une écriture étonnamment nerveuse et resserrée (prévisible dans ses effets, mais d'une efficacité redoutable).
C'est bon, pas très fin, mais ça se regarde sans faim.
Jonathan Chevrier