Sony annule la sortie US de l'attendu L'Interview qui Tue !
Ou quand une petite comédie potache fait trembler le monde du cinéma (mais pas que)...
Après des semaines à se faire littéralement trouer de partout par une cyberattaque qui l'a foutu à poil (et le mot est faible) en balançant à qui veut les lire, ses informations personnelles et confidentielles (ses line-ups, ses futurs projets ciné), Sony a dut faire face à un autre coup dur ces dernières heures : les hackers nord-coréen menaceraient les États-Unis d'attentats - et plus précisément leurs salles de cinéma - si L'Interview qui Tue continue à être distribué !
Même si ses menaces n'ont pas été jugées très sérieuses par l'agence Homeland Security, le mal était fait, plusieurs grandes firmes de salles US ont décidés de ne plus diffuser The Interview (qui on vous le rappelle, suit les aléas comique d'un journaliste et d'un producteur télé qui sont missionnés par la CIA d’assassiner le leader nord-coréen Kim Jong-un), poussant la major hier soir, à purement et simplement annuler la sortie américaine du film de Seth Rogen et Evan Goldberg.
Du coup, on ne sait pas réellement ce que Sony va bien pouvoir faire pour rentrer dans ses frais (44M$ de budget, 90M$ de perte en cas de non-exploitation), mais surtout, pour permettre au film d'être tout de même vu du grand public.
Beaucoup militeraient déjà pour une sortie en DVD/VOD, d'autres pensent que la major pourrait patienter en attendant que l'affaire se tasse un peu.
Reste que par chez nous, nous sommes tout autant dans le flou puisque Sony France avait déjà repoussé la sortie du 18 février au 22 avril 2015.
Bref, un gros bordel dont la firme ce serait encore une fois, bien passé, tout comme New Regency, qui a dut capituler face aux hackers - encore eux - hier, en annulant le développement d'un thriller se déroulant en Corée du Nord signé par Gore Verbinski avec Steve Carell en vedette.
Preuve si il en est, que la peur panique de l'Amérique face au terrorisme et à l’extrémisme, Hollywood commence peu à peu à y réfléchir à deux fois avant de produire des productions pouvant créer la polémique envers certains pays/ennemis intimes.
Art vs Politique, si pour le moment la menace règne, c'est encore une fois la liberté d'expression qui en prend salement un coup.