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[CRITIQUE] : Les Âmes Vagabondes


Réalisateur : Andrew Niccol
Acteurs : Saoirse Ronan, Diane Kruger, William Hurt, Jake Abel, Max Irons, Frances Fisher, Chandler Canterbury,...
Distributeur : Metropolitan Filmexport
Budget : 44 000 000 $ 
Genre : Science fiction, Romance.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h04min.

Synopsis : La Terre est envahie. L’humanité est en danger. Nos corps restent les mêmes, mais nos esprits sont contrôlés. Melanie Stryder vient d’être capturée. Elle refuse cependant de laisser place à l’être qui tente de la posséder. Quelque part, caché dans le désert, se trouve un homme qu’elle ne peut pas oublier. L’amour pourra-t-il la sauver ?


Critique :

Stéphanie Meyer ou l'ennemi numéro un de ces cinq dernières années pour tout cinéphile un minimum censé et intelligent, sa saga Twilight ayant polluée nos salles obscures à cinq reprises, cinq fois de trop dirons-nous.
Mais même si sa franchise est enfin fini depuis novembre dernier, la madame qui n'est vraiment pas une amie de la rédaction, en a encore dans sa besace pour nous foutre les boules, preuve en est avec sa nouvelle immondicité titrée Les Âmes Vagabondes, à la réputation plus que costaud vu que le dit pavé serait resté en tête de la liste des meilleurs ventes du New-York Times en 2008, ouch...

Metropolitan a donc flairé le bon coup, et histoire de profiter à fond du phénomène " films d'ados cul-cul la praline/pseudo romantique " du moment, ils ont commandés à Andrew Niccol (papa du scénar de The Truman Show, et réal du sublime Bienvenue à Gattaca) d'en faire une adaptation classique, soit honteuse et pas cher pour ramasser un maximum de pépétte.
Bref de quoi faire faire des loopings dans sa tombe à John Hugues, pape du genre teen movies parti Vraiment beaucoup trop tôt...

L'histoire, c'est une resucée timide et prude du Body Snatcher de Ferrara, on y suit des aliens qui cherchent à conquérir la Terre et la rendre plus paisible (enfin, selon eux) en se servant d'humains comme hôtes pour survivre.
Sauf que comme d'hab tu as toujours une rebelle qui casse la chaine parce qu'elle ne veut pas suivre le mouvement comme les autres moutons, celle-là s'appelle cette fois Mélanie, qui est possédée par Gabie (!) et qui va se lever contre le système et sera tout du long tiraillée par l'âme qu'elle occupe (Gabie donc, ou Mélanie je sais plus), qui dans le fond s'appelle également Bella vu qu'elle aussi tombe encore in love de deux mecs en même temps (oui, Meyer est donc pro DP à priori)...


Autant le dire tout de suite sans tourné du cul, si la photographie est claquante et que l'univers dépeint est plutôt crédible (quoique passéiste pour le côté humain, parqué dans des grottes et cultivant la terre, là ou les extraterrestres sont bien sapés et roulent dans des putains de bolides), le film lui est incroyablement plat et inintéressant, manquant affreusement de rythme et de rebondissements sur plus de deux heures, sentimentalement trop mielleux, globalement archi-prévisible, cruellement interminable mais surtout cerise sur le gâteau, il ne raconte mais alors vraiment rien de bien transcendant.

Les acteurs se noient dans la marre faute de personnages approfondis, c'est limite du pur suicide cinématographique pour certains car si Saoirse Ronan s'en sort plutôt pas mal avec un perso à double facette (malgré une voix off franchement gonflante sur la longueur), Diane Kruger et William Hurt eux, semblent se faire chier comme jamais ils ne se sont fait chier dans leur carrière, et pourtant ils en ont tournés de la merde.
Dépourvue de tension dramatique, tout autant que d'une impression de menace qui pèse sur les personnages principaux, le script est d'une faiblesse accablante, et c'est peu le cas de le dire quand on s'arrête sur le traitement complétement ridicule de la lutte humaine pour la liberté qu'il propose, traité en second, voir troisième plan (tout comme Time Out au fond) parce que les amourettes de l’héroïne sont plus important (haha, j'en ris encore d'ailleurs tiens...), alors que le concept avait pourtant tout en lui pour permettre au film de véritablement s'envoler, enfin un peu.

Au final, pas de message philosophique donc ici à asséner à notre nouvelle génération d'ados boutonneux et aux hormones foutrement développées grâce à You Porn, un comble tellement accablant qu'on en viendrait même à trouver le message de la saga Toilettes (tu ne niqueras pas avant le mariage, par contre que tu te fasses passer la bague aux doigts à dix-huit piges c'est ton problème), comme l'un des plus fins et réfléchis de ces dernières années.
Ça fait du mal de dire ça, mais Andrew Niccol s'impose de plus en plus comme le cinéaste d'un seul et unique film, le chef d’œuvre Bienvenue à Gattaca, un one shot encore implaccable de qualité encore aujourd'hui.
Après l'immonde Time Out voilà donc qu'il nous ressert un bol de bouillie SF qui n'a justement de SF que sa description sur Allo Ciné, paix à son âme de cinéaste.


Les adolescentes définitivement trop facilement influençables risquent de jouir au chef d’œuvre absolu tout comme pour les aventures du vampire centenaire et puceau... dire que quand nous on était mômes, nos héros à nous c'était Rambo, Rocky et John McClane, et qu'aujourd'hui pour les djeun's c'est Nabilla, Edward et Bella, t'as juste envie de remercier Dieu de ne pas être de cette décennie de merde.

Pour les cinéphiles que nous sommes, Les Âmes Vagabondes est une purge sans nom, faussement mature et cherchant trop à jouer la carte de l'originalité sans jamais y parvenir, là ou les récents Sublimes Créatures et Warm Bodies arrivent à renouveler avec panache le teen movies sans le moindre effort.
Good news, le film est un gros flop au box-office et on peut être certain que la bande ne se transformera pas en franchise étirée et gangbangisée jusqu'à outrance comme Twilight, en même temps Stephanie Meyer a gagné assez de pognon comme ça, pas besoin de lui offrir une retraire plus dorée.

D'ailleurs sa tête est mise à prix, un euro symbolique à celui qui la liquide avant qu'elle ne nous ponde une nouvelle merde littéraire, avis aux amateurs de nettoyages pas discret...


Jonathan Chevrier




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