[CRITIQUE] : Trois fois rien
Réalisatrice : Nadège Loiseau
Avec : Philippe Rebbot, Antoine Bertrand, Côme Levin,...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min
Synopsis :
Brindille, Casquette et La Flèche vivent comme ils peuvent, au jour le jour, dans le bois de Vincennes. Mais leur situation précaire devrait changer du tout au tout le jour où ils gagnent au Loto. Encore faut-il pouvoir encaisser l’argent, car sans domicile, pas de carte d’identité à jour et sans compte bancaire, pas de paiement !
Critique :
Si la comédie est art, rien n'est plus complexe encore que de faire rire en arpentant le terrain sinueux de la comédie sociale et citoyenne, sous-genre très peu célébré dans l'hexagone là ou le cinéma britannique les produit à foison.
Six ans après l'excellent Le Petit Locataire (qui était une extension de son propre court-métrage), Nadège Loiseau passe la seconde avec Trois fois rien, petit bout de cinéma dénué de toute surenchère et à l'humour aussi franc et pimenté qu'une sauce salsa, qui pose son regard sur les oubliés du monde contemporain; des invisibles du quotidien, victimes directes de l'absurdité kafkaïenne de notre société et de son enfer administratif.
Soit Brindille, Casquette et La Flèche, trois sans domicile fixe qui (sur)vivent dans une petite cabane dans le bois de Vincennes.
Toutes les semaines, ils jouent au Loto dans l'espoir improbable mais nécessaire, de s'extirper de leur condition et se se lancer ensemble dans un tour du monde.
Par miracle, le trio gagne un jour une joli petite somme mais, ironie du sort, ils ne peuvent encaisser leur gain car ils ont besoin d'un compte en banque, dit compte qu'ils ne peuvent ouvrir sans carte d'identité à jour, qu'ils ne peuvent obtenir sans domicile fixe...
Chronique sur trois lascars attachants totalement dans l'incapacité de se réinsérer, volontairement enfermé par le système à la périphérie d'une société qui, au mieux, ne s'en préoccupe plus et au pire, ne cherche même plus à les aider; la péloche s'échine tout du long à montrer ce qui ne tourne pas rond en France sans le moindre moralisme ni le moindre pathos putassier et artificiel, mais avec l'espoir intime de faire bouger au moins les mentalités, à défaut de faire bouger les choses (le film est définitivement trop lucide pour ça).
Constamment entre enlacé entre un humour désopilant et une émotion sincère, frappé par une énergie enthousiasmante savoureusement véhiculé par son excellent casting vedette (Antoine Bertrand et le toujours impeccable Philippe Rebbot en tête); Trois fois rien plus proposition sociale que vraie proposition de cinéma au vu de sa facture épurée voire même rudimentaire, n'en est pas moins un beau feel good movie à la lisière du buddy movie tendre et bienveillant.
Une comédie dramatique délicate et modeste au coeur gros comme ça, prônant l'humanité et la générosité face à la morosité et à l'égoïsme ambiant, et ça fait un bien fou.
Jonathan Chevrier
Avec : Philippe Rebbot, Antoine Bertrand, Côme Levin,...
Distributeur : Le Pacte
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h34min
Synopsis :
Brindille, Casquette et La Flèche vivent comme ils peuvent, au jour le jour, dans le bois de Vincennes. Mais leur situation précaire devrait changer du tout au tout le jour où ils gagnent au Loto. Encore faut-il pouvoir encaisser l’argent, car sans domicile, pas de carte d’identité à jour et sans compte bancaire, pas de paiement !
Critique :
Constamment entre enlacé entre un humour désopilant et une émotion sincère, #TroisFoisRien est un beau feel good movie tendre et bienveillant, une comédie modedte et délicate au coeur gros comme ça, prônant l'humanité et la générosité face à la morosité et à l'égoïsme ambiant. pic.twitter.com/of1L5miCwV
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) March 19, 2022
Si la comédie est art, rien n'est plus complexe encore que de faire rire en arpentant le terrain sinueux de la comédie sociale et citoyenne, sous-genre très peu célébré dans l'hexagone là ou le cinéma britannique les produit à foison.
Six ans après l'excellent Le Petit Locataire (qui était une extension de son propre court-métrage), Nadège Loiseau passe la seconde avec Trois fois rien, petit bout de cinéma dénué de toute surenchère et à l'humour aussi franc et pimenté qu'une sauce salsa, qui pose son regard sur les oubliés du monde contemporain; des invisibles du quotidien, victimes directes de l'absurdité kafkaïenne de notre société et de son enfer administratif.
Soit Brindille, Casquette et La Flèche, trois sans domicile fixe qui (sur)vivent dans une petite cabane dans le bois de Vincennes.
Toutes les semaines, ils jouent au Loto dans l'espoir improbable mais nécessaire, de s'extirper de leur condition et se se lancer ensemble dans un tour du monde.
Par miracle, le trio gagne un jour une joli petite somme mais, ironie du sort, ils ne peuvent encaisser leur gain car ils ont besoin d'un compte en banque, dit compte qu'ils ne peuvent ouvrir sans carte d'identité à jour, qu'ils ne peuvent obtenir sans domicile fixe...
Copyright Caroline Dubois |
Chronique sur trois lascars attachants totalement dans l'incapacité de se réinsérer, volontairement enfermé par le système à la périphérie d'une société qui, au mieux, ne s'en préoccupe plus et au pire, ne cherche même plus à les aider; la péloche s'échine tout du long à montrer ce qui ne tourne pas rond en France sans le moindre moralisme ni le moindre pathos putassier et artificiel, mais avec l'espoir intime de faire bouger au moins les mentalités, à défaut de faire bouger les choses (le film est définitivement trop lucide pour ça).
Constamment entre enlacé entre un humour désopilant et une émotion sincère, frappé par une énergie enthousiasmante savoureusement véhiculé par son excellent casting vedette (Antoine Bertrand et le toujours impeccable Philippe Rebbot en tête); Trois fois rien plus proposition sociale que vraie proposition de cinéma au vu de sa facture épurée voire même rudimentaire, n'en est pas moins un beau feel good movie à la lisière du buddy movie tendre et bienveillant.
Une comédie dramatique délicate et modeste au coeur gros comme ça, prônant l'humanité et la générosité face à la morosité et à l'égoïsme ambiant, et ça fait un bien fou.
Jonathan Chevrier