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[CRITIQUE] : The Astronaut


Réalisatrice : Jess Varley
Acteurs : Kate Mara, Laurence Fishburne, Gabriel Luna, Ivana Miličević, Scarlett Holmes,...
Distributeur : Paramount Plus France
Budget : -
Genre : Epouvante-horreur, Science-fiction,  Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h31min.

Synopsis :
Au retour de sa première mission spatiale, l’astronaute Sam Walker est retrouvée vivante dans une capsule endommagée dérivant au large des côtes atlantiques. Éloignée de son mari, elle est placée en quarantaine, confinée dans une maison hautement sécurisée sous la supervision de la NASA pour sa rééducation. Bientôt, d’étranges phénomènes surviennent... Et si quelque chose l'avait suivie jusqu'à la Terre ?





Quiconque se rappelle un tant soit peu au bon souvenir (doux euphémisme) du pas si lointain Les 4 Fantastiques sauce Josh Trank, sait avec certitude que la belle Kate Mara et les voyages dans l'espace ne font pas forcément bon ménage, puisque que cette union accouche, à minima, d'une sacrée catastrophe cinématographique (à da décharge, il en est de même avec Jessica Alba et les deux précédentes adaptations de Tim Story).
Autant dire donc que le premier long-métrage écrit et réalisé par la wannabe cinéaste Jess Varley, partait avec une méchante épine dans les bobines en faisant de la (talentueuse) petite soeur de Rooney, sa comédienne vedette.

Copyright VRC

D'autant que pour ne rien gâcher à la fête, The Astronaut avait pour ambition première de s'aventurer sur un terrain rarement frappé par le sceau de l'originalité, aussi saturé de clichés que de tropes narratifs : la science-fiction à forte tendance paranoïaque sous fond de menace extraterrestre, lui dont le pitch partant d'une sorte de rip-off au point de vue inversé du pas fifou et so 90s Intrusion de Rand Ravich (avec le tandem Johnny Depp/Charlize Theron), semblait vouloir bien plus affirmer ses prédispositions horrifiques et psychologiques.

Flairez plutôt : au retour de sa première mission spatiale, la capitaine Sam Walker (Kate Mara), astronaute de la NASA, est percutée par un objet qui la plonge dans un état critique, au point que l'on craint pour sa vie sauf qu'au lieu d'être transportée vers un centre médical, elle est mystérieusement emmenée dans un refuge gouvernemental isolé et stérile - le tout sous l'œil détaché mais vigilant de son père, le général William Harris (un Laurence Fishburne littéralement au bout de sa vie... comme pour à peu près toutes ses partitions récentes).
Mais pendant sa convalescence loin des siens, elle est témoin d'événements étranges qui lui font soupçonner qu'elle a peut-être ramené quelque chose avec elle sur Terre…

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Si la première heure tient joliment en haleine, en maintenant intact le jeu de la suspicion et de l'ambiguïté grâce à une tension bien tenue (bien aidé par un joli score de Jacques Brautbar) et la partition impliquée de Mara (vulnérable mais maintenant, comme la péloche, joliment les apparences), le film se casse la binette mignon dans un dernier tiers au renversement totalement invraisemblable et absurde (pour ne pas dire même affreusement incohérent avec plusieurs points clés de la narration), un twist plus chié que Shyamalan-esque (même pas pardon) dont l'exécution vient décrédibiliser tout ce qui avait été - plutôt bien - bâti jusque là (dont une introduction vraiment percutante), même avec une mise en scène parfois maladroite et des effets visuels limités (pour rester poli).

Déroutant, et encore plus dans sa manière de virer brutalement du thriller SF sauce huis clos paranoïaque au mélodrame familial insipide, The Astronaut aurait mérité d'assumer jusqu'au bout le ridicule de son écriture pour éviter d'embrasser un auto-sabotage qui, pris au premier degré, est une catastrophe comme on en a rarement vu.


Jonathan Chevrier