[CRITIQUE] : À la poursuite du Père Noël !
Réalisateur : James Huth
Acteurs : Patrick Timsit, Isabelle Nanty, Théa De Boeck, Antoine Gouy,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Zoé, 7 ans, en a assez que Timothée lui mène la vie dure. Pour se venger, elle demande au Père Noël une sarbacane à air comprimé, parfaite pour détruire le jouet préféré de Timothée. Sauf que le cadeau qu’elle reçoit à Noël n’est pas celui qu’elle attendait. Hors de question d’en rester là ! Zoé doit retrouver le Père Noël pour qu’il répare son erreur, quoi qu’il en coûte !
Oui, il est toujours mauvais de tirer aveuglément sur l'ambulance de la comédie populaire française dite " facile ", ne serait-ce parce que cela alimente les commentaires tout aussi faciles de spectateurs/haters bas du front considérant que le cinéma hexagonal ne produit que cela (absurdité elle-même alimentée il est vrai, par une campagne promotionnelle résolument plus importante pour ce type de production), mais aussi et surtout parce que cracher sa bile sans le moindre argument (et parfois même sans avoir vu le film en question dans son vomis textuel), démontre avant tout et surtout que l'on est un média ne visant que du putaclic - donc inconsistant et à chier, pas de ça chez nous.
Reste qu'il est parfois étonnamment difficile de ne pas tomber du côté obscur de la toile et de ne pas se lancer tête baissée dans la traque du bon mot bien gras, pour cravater mignon et sans vaseline une oeuvre dont la volonté première n'est pas tant de paresseusement faire rire son auditoire, que de passablement se foutre de sa poire dans une symphonie en prout majeur semblant tout droit sortie des recoins les moins glorieux de notre production hexagonale.
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Dernier né de la filmographie d'un James Huth pas avare en gourmandises indéfendables, À la poursuite du Père Noël !, sans le quatuor infernal Christian Clavier/Didier Bourdon/Kad Merad/Gérard Jugnot mais avec un Patrick Timsit tout aussi prêt à arpenter avec entrain leur walk of shame (là où il n'a eu de cesse pourtant de nous prouver, ces dernières années, sa propension a bien choisir ses rôles), déroule sans trembler son récital du divertissement hiverno-familiale aussi surannée que gentiment prévisible, croqué avec un manque d'énergie et d'envie frisant lourdement avec l'indécence.
Partant d'un pitch résolument prétexte mais aux intentions louables (traiter du sujet difficile du harcèlement scolaire, au détour d'une gamine bien décidée à ce que le Père Noël une sarbacane à air comprimé), le film voit son sapin pencher à la moindre boule/gag rajouté sur ses branches trop fragiles, avant de s'écrouler lentement mais sûrement sous ses carences pachydermiques, lui qui n'a même pas ses bons sentiments pour se sauver un minimum les épines.
Pas la pire séance du moment, mais loin d'être la plus réjouissante non plus.
Jonathan Chevrier


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