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[CRITIQUE] : Let’s dance


Réalisateur : Ladislas Chollat
Acteurs : Rayanne Bensetti, Alexia Giordano, Guillaume de Tonquédec, Medhi Kerkouche, Line Renaud, ...
Distributeur : Pathé
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique
Nationalité : Français
Durée : 1h40min

Synopsis :
Joseph, danseur passionné de hip-hop, refuse d’entrer dans l’entreprise de son père pour tenter sa chance à Paris. Avec sa copine Emma et son meilleur ami Karim, il intègre le crew parisien de Youri, un célèbre breaker, pour tenter de gagner un concours international de hip-hop. Mais le jour des sélections, rien ne se passe comme prévu : Joseph est trahi par Emma et Youri, le groupe explose. Recueilli par Rémi, un ancien danseur étoile devenu professeur, Joseph découvre le milieu de la danse classique et rencontre la brillante Chloé, en pleine préparation du concours d'entrée au New York City Ballet. À travers cette rencontre, orchestrant l’alliance inattendue entre le hip-hop et la danse classique, Joseph va apprendre à se sentir légitime en tant que danseur et leader, et ainsi devenir artiste.



Critique :


Si l’histoire montrée dans Let’s Dance vous donne un air de déjà-vu, cela est parfaitement normal. Le générique du film ne ment pas, le scénario est basé sur celui de Streetdance 3D sorti en 2010. Lui-même librement inspiré de Sexy Dance réalisé par Anne Fletcher en 2006, devenu un classique du genre. Ce choc des cultures, entre le monde rigide de la danse classique et l'énergie communicative du hip-hop. Un film qui n’a donc rien d’original, avec Rayanne Bensetti, Alexia Giordano et Guillaume de Tonquédec sur le devant de la scène.



Peut-être pour éviter d’être taxé de plagiat, le scénariste et réalisateur Ladislas Chollat décide d’inverse les protagonistes. C’est donc le personnage masculin, ici Joseph qui danse le hip-hop et le personnage féminin, ici Chloé qui rêve d’intégrer la grande compagnie de danse classique, l’American Ballet Theatre (petit clin d’oeil à un autre film de danse, Danse Ta Vie ?). Le scénario va alors braser les péripéties classiques d’un film de danse : la perte de confiance en soi, les disputes dans un crew, les auditions ou les concours et surtout l’histoire d’amour qui cristallise la fusion entre les deux mondes. Rien de nouveau au soleil, même si le film essaye d’innover en proposant un scénario scindé en trois parties, une pour Joseph, une pour Chloé et une qui les réunit. Un procédé totalement inutile, car Chloé n’est pas l'héroïne principale et n'apparaît que très peu. Faire une partie à son nom sachant que la moitié est consacrée à Joseph est hypocrite. Le personnage de Joseph est indépendant et creusé, celui de Chloé n’a pas l’occasion d’être poussé et ne possède que peu de scène sans Joseph.



Le film n’évite donc aucun cliché, avec des personnages caricaturaux et une histoire peu originale. Pourtant, l’aspect qui pêche le plus dans Let’s Dance est bien sa mise en scène. Aucun effort est fait pour montrer visuellement la passion des personnages envers cet art. Elle ne rend aucune justice aux chorégraphies mis en place et reste en décalage constant, avec un sur-découpage des séquences dansées qui devient vite redondant et peu vivant. Nous pouvons faire beaucoup de critique envers les films de danse, pourtant la plupart arrive à nous transporter grâce à la danse, qui reste impressionnante de maîtrise. Let’s Dance rate le coche.
Pourtant, tout n’est pas à jeter et on peut féliciter le cinéaste de nous offrir une fin digne de ce nom. Déjà parce que le final de danse offre une chorégraphie magnifique, mais aussi parce que le film nous propose une fin originale par rapport aux films de danse (et totalement différente de Streetdance 3D). Car aucun des deux protagonistes se sacrifient. Ils dansent chacun de leur côté, pour poursuivre leur rêve, qui sont différents même si la danse est le dénominateur commun. Un fin moderne, où le rêve prend le pas sur le couple, sans que les personnages en souffrent.



Un divertissement peu original, Let’s Dance n’arrivera pas à convaincre les aficionados du genre, malgré un final prometteur. Sans relief et plat, le film n’arrivera jamais à tutoyer ses aînés de film de danse.


Laura Enjolvy


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