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[CRITIQUE] : Upgrade

 

Réalisateur : Leigh Whannell
Acteurs : Logan Marshall-Green, Betty Gabriel, Harrison Gilbertson,...
Distributeur : Apollo Films
Budget : -
Genre : Science-fiction, Thriller.
Nationalité : Australien.
Durée : 1h35min.

Synopsis :
Après la mort de son épouse lors d'une violente agression qui l'a laissé paralysé, Grey Trace est approché par un inventeur milliardaire qui propose de lui administrer un remède expérimental qui va "upgrader" son corps et ses facultés. Désormais doté d'un implant fonctionnant à l'intelligence artificielle, Grey voit ses capacités physiques décuplées et se lance dans une mission vengeresse, afin de faire payer ceux qui ont tué sa femme.



Critique :

Découvert aux yeux du monde et des spectateurs en tant que second couteau de luxe dans le pas toujours défendable (mais plus qu'Alien Covenant) Prometheus de papy Ridley Scott, devenant de facto, le sosie number one de Tom Hardy, Logan Marshall-Green n'a pas forcément eu la carrière qu'il méritait par la suite, peut-être parce qu'au fond, il ne peut y avoir qu'un Tom Hardy dans la jungle Hollywoodienne (le " There Can Be Only One " de Totoff Lambert n'a jamais paru aussi juste).
Ce qui ne l'a pas pour autant empêché de trainer sa caracasse charismatique - logique puisque " Hardy-esque " - dans quelques péloches hautement recommandables (As I Lay Dying, Cold Comes the Night, Madame Bovary, The Invitation ou encore Spider-Man : Homecoming) et de pouvoir donc se payer le lead-in du très alléchant Upgrade de Leigh Whannell, premier film hors genre horrifique pour le binome number one de James Wan, déjà papa du plus ou moins réussi Insidious : Chapitre 3.



Vraie péloche SF jusqu'au bout des ongles assumant pleinement ses (très nombreuses) références autant que son hommage sérieux à tout un pan du genre - la SF action/anticipation des 80's -, Upgrade à tout du film de petits malins tirant habilement partie d'un pitch simpliste et alarmiste (un homme qui, paralysé lors d'un tragique agression, se voit offrir l'opportunité de retrouver l'usage de son corps et de venger la mort de sa femme grâce à une puce électronique révolutionnaire - STEM), pour mieux asséner une claque à un auditoire qui n'en demandait pas autant.
Sorte de rejeton australien et à l'aspect (très) vidéoludique du Robocop croquant une vraie vision effrayante du futur ou la déshumanisation de l'homme est galopante (tout est automatisé, et l'intelligence artificielle prend totalement le contrôle du corps) autant que la criminalité et l'insécurite est totale, étalée sur un scénario à tiroirs solide même si pas exempt de quelques lourdeurs/complexités futiles, usant à nouveau du thème cher de Whannell, la possession (ici la soumission à un esprit plus fort, la perte du contrôle de son corps déjà présent dans son précédant essai et ses écrits pour Wan) et boosté par des scènes d'action bien troussées à à violence jouissivement frontale; le second long de Whanell, plutôt habile derrière la caméra (sa réalisation est bourrée d'idées et dynamique à souhait, son découpage est éclairé), est de ces séries B modeste et punchy quasi miraculeuse au sein de la distribution actuelle, qui aligne autant un propos couillu que des petites crottes de nez pertinentes envers la société d'aujourd'hui - et celle de demain.



Nerveux, brutal et d'une cruauté rare, porté la prestation habitée d'un Logan Marshall-Green transcendé, Upgrade, bouillant thriller SF/cyberpunk, cherche constamment à marquer la rétine de son impact, prend habilement le parti de son budget limité (production Blumhouse oblige) et fait (très) très souvent mouche.
Sans doute ce qui est arrivé de mieux au genre depuis le beaucoup trop mesestimé Dredd.
On veut une suite maintenant, et vite...


Jonathan Chevrier


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