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[CRITIQUE] : Kin : Le Commencement


Réalisateur : Josh Baker et Jonathan Baker
Acteurs : Myles Truitt, Jack Reynor, Zoé Kravitz, Dennis Quaid, James Franco, Carrie Coon,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Action, Thriller, Science-fiction.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h43min.

Synopsis :
Eli, jeune adolescent de Detroit, erre dans une usine désaffectée où il découvre par hasard une arme surpuissante, d’origine inconnue, qu’il ramène chez lui. Mais passé l’amusement, Eli réalise qu’on ne soustrait pas impunément une arme aussi redoutable : il se retrouve recherché par des criminels, par le FBI, et par ceux qui semblent être les propriétaires légitimes de l’arme futuriste. Accompagné de son grand frère et d’une jeune danseuse, Eli n’a d’autres choix que de fuir, emportant avec lui un seul bagage : cette mystérieuse arme…



Critique :

Alors que le wannabe premier opus d'une franchise qui n'aura sans doute jamais lieu, Darkest Minds : Rébellion, peine méchamment à masquer son plantage dans les salles obscures hexagonales - et surtout mondiales -, SND ne faiblit pas et balance sans forcément y croire son hit estival à quelques heures de la rentrée des classes : Kin : Le Commencement, qui dès son titre ( " Le Commencement ", comprendre : on a prévu des suites si les billets verts pleuvent) annonce encore plus clairement la couleur que ses petits concurrents récents - ne parlons pas de son affiche à néons " Stranger Things-es que ".
Il fallait osé, et Kin a justement, et même étonnement d'ailleurs , le matériel pour jouer des biscottos et s'affirmer comme l'une des belles surprises du genre ses dernières années.


Logiquement plombé par un pitch simpliste - version longue du court-métrage Bag Man - aux lourdes bordures réac (tuer c'est mal, mais tuer des méchants avec une arme futuriste quand on est ado, c'est fun), visant à installer les prémisses d'une histoire pas forcément moins bancale ni moins mature qu'une autre, et une accumulation - logique - de références plus où moins bien digérés (Terminator et Stranger Things en tête), le film des frangins Baker, sort in fine gentiment la tête de la mêlée des teen movies dystopiques en épousant pleinement son statut de B movie grand public très 80's/90's (avec une pointe de SF dans son dernier tiers), mais surtout en ancrant son univers - vraiment prenant - dans une Amérique post-crise industrielle furieusement réaliste et apocalyptique (critique plus ou moins adroite du pays de l'Oncle Sam en prime, avec ses rejetés d'un American Dream de moins en moins fantasmé).


Vrai road-trip dégénéré et violent entre deux frangins que tout oppose, pas manchot dans l'action (la mise en scène est solide), aux personnages finement croqués - plus que la moyenne tout du moins - et à l'interprétation plus que défendable (hors un James Franco en roue libre, Dennis Quaid et Zoé Kravitz en impose, Jack Reynor fait le job), tirant habilement partie de la photographie inspirée de Larkin Seiple et du score psychédélique de Mogwaï; Kin : Le Commencement est un bon divertissement bordélique, certes ni original ni forcément maîtrisé tout du long, mais qui a au moins le mérite de s'assumer tout du long, d'installer un univers qui peut vraiment prendre de l'ampleur par la suite (si sequelle il y a) et d'offrir à nos ados boutonneux une péloche reellement recommandable - même dans ses faiblesses.
Et pour ça, cela vaut bien une petite recommandation de séance de fin d'été ciné...


Jonathan Chevrier


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