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[CRITIQUE] : John Wick 2


Réalisateur : Chad Stahelski
Acteurs : Keanu Reeves, Common, Ruby Rose, John Leguizamo, Laurence Fishburne, Ian McShane,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h03min.

Synopsis :
John Wick est forcé de sortir de sa retraite volontaire par un de ses ex-associés qui cherche à prendre le contrôle d’une mystérieuse confrérie de tueurs internationaux. Parce qu’il est lié à cet homme par un serment, John se rend à Rome, où il va devoir affronter certains des tueurs les plus dangereux du monde.



Critique :


Radical voire même amoral, noir, jouissivement régressif et référencé (l'univers du jeu vidéo, l'intensité bourrine du diptyque The Raid de Gareth Evans ou encore la scène de la boite de nuit rappelant le Collateral du grand Michael Mann), d'un ton résolument léger et même très comics, autant pétri de bonnes idées (l'hôtel à tueurs sous forme de no man's land mais surtout le concept du monde des tueurs à gages) que de clichés et de stéréotypes presque obligés dans une telle production (une musique assourdissante signée par le pourtant génial Tyler Bates, un scénario et une linéarité invisible, une absence d'ambition autre que de jouer la carte du fun à tout prix...); John Wick premier du nom, incarnait non seulement une petite bombe de série B burnée comme on les aime, mais avant tout et surtout, le micro revival d'un genre cantonné à errer dans les bacs à DVD/BR depuis l'avènement des super-héros movies à la fin des 90's.

Mieux, il remettait sur le devant de la scène le vénéré Néo, Keanu Reeves, dont la carrière était un brin à l'agonie depuis près d'une décennie malgré quelques petites fulgurances plus que notable (son Man of Tai Chi notamment).


Toujours porté par le Johnny Utah de Point Break mais avec un réalisateur en moins (Chad Stahelski est le seul à bord cette fois), le méchamment buzzé John Wick 2 promettait non seulement d'incarner un monument du bon gout et de la castagne qui fait mal, mais surtout d'être une de ces suites suivant au pied de la lettre la règle du " Bigger, Better and Faster " qui caractérise toutes les séquelles de succès made in Hollywood.
Reprenant là ou le premier film s'était terminé, Wick, bien décidé à prendre (enfin) sa retraite après avoir récupéré sa belle Mustang et un nouveau compagnon de route à quatre pattes, va devoir in fine régler sa dette envers un de ses anciens employeurs : un nouvel assassinat, censé être le dernier ders derniers.
Mais, évidemment, une fois qu'il aura complété son contrat, le pauvre John va se mettre tout le syndicat du crime à dos, et il va devoir, une fois de plus, liquider tout ce qui se mettra en travers de son chemin...


Plus énervé et jouissif encore que le premier opus - qu'il surpasse à tous les niveaux -, le film jouit d'une longueur bien plus importante que son ainé, un détail loin d'être anodin qui permet autant à Stahleski de construire une intrigue moins prétexte et plus solide (qui prend le temps de se développer avant de tout faire péter), mais surtout à Reeves d'aligner à la pelle les victimes dans une seconde moitié absolument délirante.
Toujours avec un profond respect des codes du cinéma d'action des 80's/90's - on tire avant, on parle après -, le film assume complétement son esprit décalé voire même irréaliste, à coups de gunfights homériques et de scènes d'action joliment maitrisées, tout en s'évertuant judicieusement à ne pas que simplement offrir un enchainement de séquences bourrines pour les amateurs du genre; en creusant toujours un petit peu plus la fascinante mythologie de la société des assassins, véritable monde parallèle au notre qui est régi par ses propres codes et ses propres règles.


Décomplexé et régressif/jouissif à mort, dominé par un Keanu Reeves qui vampirise l'écran comme rarement (le bonhomme n'a rien perdu de son charisme ni même de sa noirceur), John Wick 2 est un excellent et survitaminé B movie aussi survolté que délirant et spectaculaire,  une apologie de la castagne nerveuse et sans concessions sur un peu moins de deux heures; conçue uniquement pour offrir un pied monumental aux cinéphiles amoureux du cinéma à la fois badass, rentre-dedans, un brin simpliste et distrayant.

Bref, comme on pouvait l'espérer, le beau, bon et gros plaisir coupable du moment méchamment recommandable est bien là.
Vivement John Wick 3 !


Jonathan Chevrier


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