[CRITIQUE] : L'Ultime Round
Réalisateur : Sean Ellis
Avec : Orlando Bloom, Caitriona Balfe, John Turturro, Clare Dunne,...
Distributeur : Paramount + France
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Des années après son dernier combat sur le ring, un boxeur itinérant se voit offrir de manière inattendue une dernière chance de remporter le titre. Dans l'espoir de retrouver sa gloire passée, il doit aller jusqu'à l'extrême pour perdre beaucoup de poids en un temps dangereusement court. Le film suit le boxeur dans sa préparation au combat, un entraînement exténuant et intense. Cette pression risque de lui faire perdre pied et de l’éloigner de la réalité. Sous la houlette de sa partenaire et entraîneuse Caitlin, il se rend compte qu'il n'y arrivera pas. En désespoir de cause, il se laisse entraîner dans les méthodes risquées, sombres et désespérées de Boz, un spécialiste de l'ombre. Dans un sport qui l'a dévoré vivant, il est prêt à tout sacrifier pour gagner ou mourir en essayant.
Peut-être parce qu'il est le sport le plus cinématographique et universel qui soit (ou pas loin), la boxe, et plus encore, le noble art à l'écran, est prompt à nous donner pléthore de leçons de vie : que ce soit dans la libération de la victoire ou le poids écrasant de la défaite, il y a toujours une bonne leçon à tirer d'un combat, car la vie elle-même en est un.
Mais ce n'est pas tant l'issue de l'affrontement lui-même, qui peut être le véhicule de cette leçon, le fruit fructueux où infructueux des nombreux efforts investis, mais bien le chemin, l'odyssée - parfois redondante et frustrante - derrière l'issue, et encore plus quand la vie ne nous sert pas les mêmes cartes/chances que les autres au départ.
Sensiblement aux antipodes d'un Rocky de John G. Avildsen qui a méchamment marqué le genre (voire, tout simplement, tout le giron du film sportif et des récits d'underdogs du cinéma américain), The Cut aka L'ultime Round du vieux routard du circuit indépendant Sean Ellis, tente de s'aventurer sur un ring plus singulier qu'à l'accoutumée et ce, même si son pitch trompeur laisse présager une aventure plus classique qu'elle ne l'est.
Flairez plutôt : un boxeur itinérant - le « Loup de Dublin » -, ancienne graine de champion qui n'a plus boxé professionnellement depuis dix ans, se voit offrir une chance inespérée de disputer un combat pour le titre des super-welters mais pour se faire, il a moins d'une semaine pour perdre une petite quinzaine de kilos...
Avec : Orlando Bloom, Caitriona Balfe, John Turturro, Clare Dunne,...
Distributeur : Paramount + France
Budget : -
Genre : Drame, Thriller.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h39min
Synopsis :
Des années après son dernier combat sur le ring, un boxeur itinérant se voit offrir de manière inattendue une dernière chance de remporter le titre. Dans l'espoir de retrouver sa gloire passée, il doit aller jusqu'à l'extrême pour perdre beaucoup de poids en un temps dangereusement court. Le film suit le boxeur dans sa préparation au combat, un entraînement exténuant et intense. Cette pression risque de lui faire perdre pied et de l’éloigner de la réalité. Sous la houlette de sa partenaire et entraîneuse Caitlin, il se rend compte qu'il n'y arrivera pas. En désespoir de cause, il se laisse entraîner dans les méthodes risquées, sombres et désespérées de Boz, un spécialiste de l'ombre. Dans un sport qui l'a dévoré vivant, il est prêt à tout sacrifier pour gagner ou mourir en essayant.
Peut-être parce qu'il est le sport le plus cinématographique et universel qui soit (ou pas loin), la boxe, et plus encore, le noble art à l'écran, est prompt à nous donner pléthore de leçons de vie : que ce soit dans la libération de la victoire ou le poids écrasant de la défaite, il y a toujours une bonne leçon à tirer d'un combat, car la vie elle-même en est un.
Mais ce n'est pas tant l'issue de l'affrontement lui-même, qui peut être le véhicule de cette leçon, le fruit fructueux où infructueux des nombreux efforts investis, mais bien le chemin, l'odyssée - parfois redondante et frustrante - derrière l'issue, et encore plus quand la vie ne nous sert pas les mêmes cartes/chances que les autres au départ.
Sensiblement aux antipodes d'un Rocky de John G. Avildsen qui a méchamment marqué le genre (voire, tout simplement, tout le giron du film sportif et des récits d'underdogs du cinéma américain), The Cut aka L'ultime Round du vieux routard du circuit indépendant Sean Ellis, tente de s'aventurer sur un ring plus singulier qu'à l'accoutumée et ce, même si son pitch trompeur laisse présager une aventure plus classique qu'elle ne l'est.
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| Courtesy of Everett Collection / Republic Pictures |
Flairez plutôt : un boxeur itinérant - le « Loup de Dublin » -, ancienne graine de champion qui n'a plus boxé professionnellement depuis dix ans, se voit offrir une chance inespérée de disputer un combat pour le titre des super-welters mais pour se faire, il a moins d'une semaine pour perdre une petite quinzaine de kilos...
Tout l'édifice de The Cut est là, à la fois fascinant et grotesque, l'odyssée sombre et désespérée d'un boxeur luttant avec son propre corps dans l'espoir de retrouver sa gloire passée, qu'Ellis filme comme un cauchemar intense et macabre (parfois jusqu'à l'absurde) à la lisière du body horror, sorte de cousin pas si éloigné du Wrestler d'Aronofsky où il scrute la moindre parcelle d'intimité brisée et tout en souffrance d'un homme qui franchit tous les extrêmes - physiques, mentales et émotionnelles -, pour toucher du bout des gants un rêve impossible à atteindre.
Mais si la performance indéniablement impliquée d'Orlando Bloom maintient longtemps l'illusion (lui qui, évidemment, ne peut que se reconnaître dans un tel rôle, à travers sa carrière en dents de scie), c'est dans son écriture méchamment superficielle, de ses personnages croqués à la truelle (notamment une pauvre Caitriona Balfe devant jouer à la fois Mickey et Adrian) où ses thématiques abordés sans ambition ni profondeur, que le film peine à tenir le compte de dix.
Frustrant donc mais loin d'être dénué d'intérêt pour autant, dans sa vision sombre et à la violence viscérale du noble art.
Jonathan Chevrier
Mais si la performance indéniablement impliquée d'Orlando Bloom maintient longtemps l'illusion (lui qui, évidemment, ne peut que se reconnaître dans un tel rôle, à travers sa carrière en dents de scie), c'est dans son écriture méchamment superficielle, de ses personnages croqués à la truelle (notamment une pauvre Caitriona Balfe devant jouer à la fois Mickey et Adrian) où ses thématiques abordés sans ambition ni profondeur, que le film peine à tenir le compte de dix.
Frustrant donc mais loin d'être dénué d'intérêt pour autant, dans sa vision sombre et à la violence viscérale du noble art.
Jonathan Chevrier


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