[CRITIQUE] : The Ballad of Wallis Island
Réalisateur : James Griffiths
Acteurs : Tom Basden, Tim Key, Carey Mulligan, Sian Clifford,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h40min.
Synopsis :
Un gagnant de loterie excentrique, Charles, qui vit seul sur une île, tente de réaliser ses rêves en engageant son musicien préféré, Herb McGwyer, pour un concert privé.
Alors oui, évidemment, c'est assez stupidement factuel de dégainer ce genre de vérité générale pour débuter une chronique mais, merde, qu'est-ce que Carey Mulligan a pu changé depuis le fantastique Orgueils et Préjugés de Joe Wright en 2005, deux décennies tout rond comme tout un monde qui nous sépare de son incarnation de Catherine (Kitty) Bennet, toute une époque où elle a eu le temps de mûrir, de se challenger (notamment avec la casquette de productrice), de parfaire ses talents de comédiennes pour devenir, purement et simplement, l'une des plus douées de sa génération.
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| Copyright Focus Features |
Le temps écoulé n'est pas tant un choc pour quiconque n'a eu de cesse de la suivre depuis ses débuts, mais le coup de rétroviseur n'en est pas moins impressionnant alors qu'elle aborde un nouveau virage de sa carrière, où elle se fait moins présente à l'écran tant elle semble choisir plus scrupuleusement ses hypothétiques partitions.
À l'image du très sympathique The Ballad of Wallis Island de James Griffiths, sorte de tragi-comédie romantique et tendrement loufoque flanquée au large des côtes de Cornouailles, dont l'apparente simplicité est définitivement la plus grande force, que ce soit du point de vue d'une mise en scène sobre et efficace (en totale harmonie avec sa belle bande originale) comme d'une narration solidement charpentée, tournant autour des petites excentricités d'un multimillionnaire veuf et mélomane, vivant reclus sur l'île - fictive - paradisiaque de Wallis, et qui décide d'inviter les deux anciens membres - désormais séparés - du duo folk McGwyer Mortimer, pour un petit concert privé en mémoire de sa défunte épouse.
Trois âmes bouffées par la nostalgie et les souvenirs d'un bonheur passé pas si lointain, dont ils doivent intimement se détacher pour enfin avancer aussi bien sentimentalement que professionnellement/artistiquement.
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Simple comme programme en somme, mais la justesse émotionnelle qui se dégage de l'écriture subtile de Tim Key (qui adapte ici son propre court-métrage, avec Tom Basden, tous deux à la distribution vedette) comme des performances impliquées de sa distribution, font de cette petite balade une séance merveilleusement douce-amère, dont l'humour complice ne vient jamais écraser l'espoir d'un lendemain meilleur.
L'éclaircie vient toujours après la pluie, même dans les Cornouailles...
Jonathan Chevrier








