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[FUCKING SERIES] : Chad Powers : Le Ted Lasso de Disney ?



(Critique - avec spoilers - de la saison 1)


Le capital sympathie de Glen Powell ne semble pas diminuer à Hollywood, et à raison. Alors qu’il sera bientôt à l’affiche du Running Man d’Edgar Wright, l’acteur a su jouer de son charisme dans divers titres grand public et s’affirmer comme l’une des stars actuelles du cinéma américain. Le voir profiter de sa réputation pour soutenir un projet qu’il porte apparemment depuis des années rend curieux, tout comme le synopsis gagesque de ce Chad Powers où une célébrité déchue du football américain se voit obligée de changer d’identité pour relancer sa carrière.

Le rythme nous prend assez rapidement, bien aidé par une écriture assez drôle sans trop souligner ses côtés comiques et diminuer leur impact. En effet, on sent la volonté d’amélioration d’un personnage de connard infâme avec lequel s’amuse clairement Glen Powell, tout en essayant de le nuancer. Le tout va même culminer dans un côté méchant qui, bien que toujours présent, explose dans une dernière partie assez bien maligne par sa façon d’approcher ses conflits et gérer la tension d’une identité cachée qui oblige le personnage à rester sur le fil d’une improvisation pas toujours réussie. En cela, la série réussit à développer un faux esprit feel good nourri par le mal-être, les enjeux économiques du sport ainsi qu’un certain cynisme.

Copyright hulu

Mais, alors que l’on appréciait réellement cette série, un petit point nous turlupine : le développement de ses personnages. On ne va pas théoriser sur le besoin d’arcs narratifs à l’instar de youtubeurs tatillons, mais la scission des épisodes impose un peu trop de hors-champ pour faire totalement respirer ses relations. Cela impacte le poids du final tant on sent l’envie de raccrocher ses relations pour marquer émotionnellement mais quelque chose manque, sans doute quelques minutes ou bien quelques épisodes de plus pour que tout cela soit plus palpable à l’arrivée.

Néanmoins, il n’y a rien de grave à regarder Chad Powers avec plaisir, bien au contraire : on a bien aimé largement la façon de développer un personnage hors de ses limites tout en le confrontant à une réinvention plus forte de sa personnalité avec assez d’humour et de dramaturgie pour briller. Si l’on regrette que le récit ne fasse pas plus respirer ses protagonistes, reste à constater qu’on a apprécié voir comment un sportif détestable tente de se retrouver dans la peau d’un autre, le tout en étant surpris par ses points plus sombres mais néanmoins humains…




Liam Debruel