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[CRITIQUE] : Good Boy


Réalisateur : Ben Leonberg
Acteurs :  Shane Jensen, Arielle Friedman, Larry FessendenStuart Rudin,...
Budget : -
Distributeur : Shadowz / CGR Events
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h13min

Synopsis :
Un chien loyal comprend que des entités obscures menacent son compagnon humain, le courageux animal doit se battre pour protéger celui qu'il aime le plus.





Il y a de ces pitchs qui ne peuvent qu’intriguer de manière générale, ce qui fut bien évidemment le cas de ce Good Boy. Imaginez donc : un récit de fantôme vu uniquement par le prisme du meilleur ami de l’homme, comment ne pas avoir une once de curiosité avec pareil résumé ? Il y a même quelque chose de « rassurant » dans la façon dont les histoires horrifiques ont souvent joué de l’animal de compagnie comme victime obligatoire dans l’intrigue, donc lui donner un « premier rôle » semble en cohérence avec ces codes du genre.

Rapidement, le récit pose sa base avec cette relation entre maître et chien, dans un naturel qui constitue le moteur émotionnel du film. Le réalisateur Ben Leonberg joue alors de sa propre proximité avec son chien Indy pour capter une véracité animale qui accentue le dispositif du film. Ainsi, la promotion se vante d’un plan où le chien observait une surface vide, ce qui fonctionne dans le parti pris de mise en scène où l’on tente d’appréhender la vision canine pour sentir cet effroi de l’inconnu. La caméra colle alors au mieux à son héros pour créer une tension tout en cherchant à coller à une proximité appuyant le propos du film.

Copyright Shudder

Nous ne dévoilerons pas son rapport thématique pour éviter tout spoiler mais il est intéressant de voir la façon dont la narration accentue son propos dans sa dernière partie, même si déjà inscrite auparavant à l’aide de dialogues inégaux. La gestion du fantôme se fait alors émue mais surtout chargée encore une fois par ce rapport à l’inconnu et l’incompréhension du monde. Cela rend les saillies horrifiques assez partagées plutôt compréhensibles dans leur rapport tout en rappelant la façon dont le mythe du fantôme renvoie à notre peur de notre mortalité toujours aussi proche.

Good Boy dévie alors assez bien du pitch horrifique de petit malin à joli drame indépendant assez bien cousu pour fonctionner dans sa révélation thématique. Il s’y développe une émotion assez fugace mais dont le trait fin renvoie à notre propre amour animal et l’affection sincère qui ressort de nos compagnons à 4 (ou moins) pattes. À voir comment le public accueillera cette proposition mais ce revirement, s’il n’est peut-être pas le plus effrayant, en fait quelque chose assez touchant sans être trop ostentatoire ou enfermé dans son traitement visuel et narratif.


Liam Debruel