[CRITIQUE] : C'était mieux demain
Réalisatrice : Vinciane Millereau
Acteurs : Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, Mathilde Le Borgne, Maxim Foster,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Dans une petite bourgade française, Hélène, Michel, et leurs deux enfants, coulent des jours heureux dans l’insouciance des années 1950. Soudainement propulsés en 2025, le couple découvre un monde moderne à l’opposé de celui qu’ils connaissent. Pour Hélène, qui a toujours vécu comme il se doit dans l’ombre de l’époux, c’est une révolution. Mais, pour Michel, qui voit ses privilèges d’Homme voler en éclat, c’est un cataclysme. Entre vent nouveau et parfum d’antan, ce voyage dans le temps ne sera pas de tout repos.
Si l'on s'amuse tous avec plus où moins de perversité, à critiquer les choix de carrière dans le giron de la comédie du monument (oui) qu'est Christian Clavier (voire ceux de Gérard Jugnot, même s'ils sont plus défendables - et lui plus attachant aussi), impossible dès lors de passer à côté du parcours tout aussi rocambolesque que peut l'être celui de Didier Bourdon, dont la filmographie récente laisse à penser qu'il cherche a durement user le capital sympathique qu'il a chèrement gagner dans le coeur des spectateurs/cinéphiles durant l'époque béni du grand boom des Inconnus.
Pas étonnant dans un sens, que les deux comédiens se soient déjà retrouvés, et sont même appelés à collaborer à nouveau (le genre d'apocalypse auquel les salles arrivent étonnamment à survivre une à deux fois par décennie), tant le réel multivers of madness du septième art réside dans l'algorithme terrifiant de la production d'une grosse frange de notre comédie hexagonale.
On a vraiment mal à notre Didier, et pas qu'un peu.
C'était mieux demain (dont le titre évoque le pire des feuilletons quotidiens qui pullulent sur la TNT), estampillé premier long-métrage de la wannabe cinéaste Vinciane Millereau, n'est pas franchement charpenté pour déroger à la règle de ce nivellement par le bas consciemment organisé, sorte de clone troublant au récent Nuestros Tiempos/Our Times de Chava Cartas (aucun plagiat, calmes-toi cher lecteur) mixé aux Visiteurs, qui voit un couple bourgeois des 50s, être propulsés par la magie de la fée des intrigues pourries dans notre bonne vieille année 2025, société contemporaine parallèle totalement à l’opposée de celle qu’ils connaissent où, évidemment, monsieur cadre supérieur regrette avec nostalgie une époque au patriarcat encore plus exacerbé, tandis que madame mère au foyer goutte pleinement aux joies d'une (maigre) émancipation.
Choc générationnel et boomer friendly façon itinéraire d'un paternel à la vision étriquée face à une modernité et ses petites révolutions où il n'a plus sa place (Bourdon ressort sa blouse lessivée du déjà pas fameux L'homme Parfait de Xavier Durringer), qui opère in fine un switch de personnalité plus rapidement qu'il doit changer de slip; le film qui se revendique comme une satire qui n'a d'affûtée que les intentions, n'est qu'une comédie limitée et caricaturale qui enchaîne les clichés avec une gourmandise presque malsaine.
Alors certes, quelques vannes font plutôt mouche et l'alchimie entre Bourdon et Elsa Zylberstein tient plutôt bien la route mais c'est maigre, rachitique même, pour un minimum justifier sa vision.
Jonathan Chevrier
Acteurs : Elsa Zylberstein, Didier Bourdon, Mathilde Le Borgne, Maxim Foster,...
Distributeur : UGC Distribution
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français, Belge.
Durée : 1h43min.
Synopsis :
Dans une petite bourgade française, Hélène, Michel, et leurs deux enfants, coulent des jours heureux dans l’insouciance des années 1950. Soudainement propulsés en 2025, le couple découvre un monde moderne à l’opposé de celui qu’ils connaissent. Pour Hélène, qui a toujours vécu comme il se doit dans l’ombre de l’époux, c’est une révolution. Mais, pour Michel, qui voit ses privilèges d’Homme voler en éclat, c’est un cataclysme. Entre vent nouveau et parfum d’antan, ce voyage dans le temps ne sera pas de tout repos.
Si l'on s'amuse tous avec plus où moins de perversité, à critiquer les choix de carrière dans le giron de la comédie du monument (oui) qu'est Christian Clavier (voire ceux de Gérard Jugnot, même s'ils sont plus défendables - et lui plus attachant aussi), impossible dès lors de passer à côté du parcours tout aussi rocambolesque que peut l'être celui de Didier Bourdon, dont la filmographie récente laisse à penser qu'il cherche a durement user le capital sympathique qu'il a chèrement gagner dans le coeur des spectateurs/cinéphiles durant l'époque béni du grand boom des Inconnus.
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Copyright 2024 - LES FILMS DU 24 - UMEDIA - TF1 FILMS PRODUCTION |
Pas étonnant dans un sens, que les deux comédiens se soient déjà retrouvés, et sont même appelés à collaborer à nouveau (le genre d'apocalypse auquel les salles arrivent étonnamment à survivre une à deux fois par décennie), tant le réel multivers of madness du septième art réside dans l'algorithme terrifiant de la production d'une grosse frange de notre comédie hexagonale.
On a vraiment mal à notre Didier, et pas qu'un peu.
C'était mieux demain (dont le titre évoque le pire des feuilletons quotidiens qui pullulent sur la TNT), estampillé premier long-métrage de la wannabe cinéaste Vinciane Millereau, n'est pas franchement charpenté pour déroger à la règle de ce nivellement par le bas consciemment organisé, sorte de clone troublant au récent Nuestros Tiempos/Our Times de Chava Cartas (aucun plagiat, calmes-toi cher lecteur) mixé aux Visiteurs, qui voit un couple bourgeois des 50s, être propulsés par la magie de la fée des intrigues pourries dans notre bonne vieille année 2025, société contemporaine parallèle totalement à l’opposée de celle qu’ils connaissent où, évidemment, monsieur cadre supérieur regrette avec nostalgie une époque au patriarcat encore plus exacerbé, tandis que madame mère au foyer goutte pleinement aux joies d'une (maigre) émancipation.
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Choc générationnel et boomer friendly façon itinéraire d'un paternel à la vision étriquée face à une modernité et ses petites révolutions où il n'a plus sa place (Bourdon ressort sa blouse lessivée du déjà pas fameux L'homme Parfait de Xavier Durringer), qui opère in fine un switch de personnalité plus rapidement qu'il doit changer de slip; le film qui se revendique comme une satire qui n'a d'affûtée que les intentions, n'est qu'une comédie limitée et caricaturale qui enchaîne les clichés avec une gourmandise presque malsaine.
Alors certes, quelques vannes font plutôt mouche et l'alchimie entre Bourdon et Elsa Zylberstein tient plutôt bien la route mais c'est maigre, rachitique même, pour un minimum justifier sa vision.
Jonathan Chevrier