[CRITIQUE] : Queendom
Réalisatrice : Agniia Galdanova
Acteurs : Gena Marvin.
Distributeur : Next Film Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français, Américain.
Durée : 1h38min.
Synopsis :
Gena, artiste queer incomparable, bouscule les codes grâce à des tenues vestimentaires venues d’un autre monde, le sien. Cet artiste se promène dans les rues de Moscou et fait face à ses pantins autoritaires. Ses performances radicales ne laissent personne indifférent. Dans un pays où la démocratie est en danger, où le rejet de l’autre devient la normalité, où la peur nourrit les discours haineux, Gena n’abandonne jamais la lutte et continue de clamer, à sa façon, le droit à la différence.
Critique :
Il y a des titres qui, au-delà de toute familiarité ou rapprochement à une identité populaire, ne mentent pas ou, d'une manière moins vulgaire, n'ont pas la prétention d'affirmer autre chose que ce que le long-métrage peut ou va proposer.
En ce sens, celui qu'arbore le documentaire Queendom est clair comme de l'eau de roche, lui qui se fait le portrait vibrant et saisissant de Gena Marvin, artiste queer qui bouscule les codes et performait il y a encore peu, dans tenues extravagantes et surréalistes, sous les regards aussi curieux que furieux et pétri de préjugés dans les rues de Moscou;
Il en faut du courage pour affirmer sa différence aux yeux du monde, mais encore plus dans la Russie contemporaine, et la caméra sensible d'Agniia Galdanova l'aura suivit pendant quatre ans, jusqu'au début de la guerre en Ukraine.
Une activiste de la communauté LGBTIQ+ " mondiale " comme elle se définit elle-même, où comment donc lier par la force du septième art l'intime avec une voix qui se fait et se veut pluriel, à travers une militante qui a eu le courage d'afficher sans crainte son transformisme et son non-binaryisme (quitte à se faire virer de l'université, et de revenir dans un village natale, jadis marqué aux camps de travail forcé de l'ère stalinienne, auprès d'un grand-père qui n'a jamais compris ni accepté son identité), une affirmation par l'art de son droit de jouir - comme tous - de l’espace public comme on elle souhaite, qui révèle dans le même mouvement la vérité cruelle d'un État répressif, machiste et homophobe, où la liberté a non seulement ses limites, mais aussi et surtout ses genres.
Bien plus qu'un simple portrait intime, empathique et nuancé d'une personnalité courageuse et incroyablement résiliente face à l'adversité, dont la poésie créative et artistique rend d'autant plus fort son activisme, Queendom se fait un geste politique sincère et puissant contre l'intolérance.
Que l'année ciné 2025 commence bien, très bien...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Gena Marvin.
Distributeur : Next Film Distribution
Budget : -
Genre : Documentaire.
Nationalité : Français, Américain.
Durée : 1h38min.
Synopsis :
Gena, artiste queer incomparable, bouscule les codes grâce à des tenues vestimentaires venues d’un autre monde, le sien. Cet artiste se promène dans les rues de Moscou et fait face à ses pantins autoritaires. Ses performances radicales ne laissent personne indifférent. Dans un pays où la démocratie est en danger, où le rejet de l’autre devient la normalité, où la peur nourrit les discours haineux, Gena n’abandonne jamais la lutte et continue de clamer, à sa façon, le droit à la différence.
Critique :
Bien plus qu'un simple portrait nuancé d'une artiste queer courageuse et incroyablement résiliente face à l'adversité, dont la poésie créative et artistique rend d'autant plus fort son activisme, #Queendom se fait un vrai geste politique sincère et puissant contre l'intolérance. pic.twitter.com/C4J1Ubx9fl
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 3, 2025
Il y a des titres qui, au-delà de toute familiarité ou rapprochement à une identité populaire, ne mentent pas ou, d'une manière moins vulgaire, n'ont pas la prétention d'affirmer autre chose que ce que le long-métrage peut ou va proposer.
En ce sens, celui qu'arbore le documentaire Queendom est clair comme de l'eau de roche, lui qui se fait le portrait vibrant et saisissant de Gena Marvin, artiste queer qui bouscule les codes et performait il y a encore peu, dans tenues extravagantes et surréalistes, sous les regards aussi curieux que furieux et pétri de préjugés dans les rues de Moscou;
Il en faut du courage pour affirmer sa différence aux yeux du monde, mais encore plus dans la Russie contemporaine, et la caméra sensible d'Agniia Galdanova l'aura suivit pendant quatre ans, jusqu'au début de la guerre en Ukraine.
Copyright NEXT FILM DISTRIBUTION |
Une activiste de la communauté LGBTIQ+ " mondiale " comme elle se définit elle-même, où comment donc lier par la force du septième art l'intime avec une voix qui se fait et se veut pluriel, à travers une militante qui a eu le courage d'afficher sans crainte son transformisme et son non-binaryisme (quitte à se faire virer de l'université, et de revenir dans un village natale, jadis marqué aux camps de travail forcé de l'ère stalinienne, auprès d'un grand-père qui n'a jamais compris ni accepté son identité), une affirmation par l'art de son droit de jouir - comme tous - de l’espace public comme on elle souhaite, qui révèle dans le même mouvement la vérité cruelle d'un État répressif, machiste et homophobe, où la liberté a non seulement ses limites, mais aussi et surtout ses genres.
Bien plus qu'un simple portrait intime, empathique et nuancé d'une personnalité courageuse et incroyablement résiliente face à l'adversité, dont la poésie créative et artistique rend d'autant plus fort son activisme, Queendom se fait un geste politique sincère et puissant contre l'intolérance.
Que l'année ciné 2025 commence bien, très bien...
Jonathan Chevrier