[CRITIQUE] : Elevation
Réalisateur : George Nolfi
Acteurs : Anthony Mackie, Morena Baccarin, Maddie Hasson, Danny Boyd Jr., Tony Goldwyn,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Science-fiction, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min.
Synopsis :
Un père célibataire et deux femmes s'allient pour affronter des créatures afin de sauver la vie d'un enfant.
Critique :
On pourra dire ce que l'on veut de plateformes de streaming et de leurs productions - originales comme acquises - " consommables ", mais en cette période assez pauvre en divertissements volontairement régressifs et/ou spectaculaires - ne citez pas Sonic 3, le film, respectez-vous -, leur catalogue pas toujours défendables sont là pour contenter la partie sombre (comprendre peu exigeante) de notre cinéphilie, et certains vont même un poil plus loin que le simple statut de péloche popcorn aussi vite vu qu'oubliée.
Même s'il ne faut pas juger un livre (film) sur sa couverture, force est d'admettre que cette quantité astronomique de cases cochées par Elevation d'un George Nolfi qui n'a jamais su confirmer ses excellents débuts (le très chouette L'Agence avec Matt Damon et Emily Blunt), entre l'incursion pas toujours sûre dans le giron de la SF post-apo, le recyclage de stars maison (un Anthony Mackie définitivement abonné à la science-fiction destinée aux plateformes, et cèdent chouchou de Nolfi) et un titre propice à titiller le moindre moteur de mots clés, ne pouvait mener qu'à du cousu main certes divertissant mais surtout furieusement oubliable, même avec la présence derrière la caméra d'un honnête faiseur de rêves.
Et pourtant, même s'il n'y a pas de miracle à l'arrivée, difficile de totalement taper sur la pellicule de ce proto-Sans un Bruit à la narration tout droit sortie d'un jeu vidéo dérivé - mais chapeauté avec dextérité, notamment grâce à une superbe photo de Shelly Johnson -, d'autant que malgré ses fragilités, il a le bon ton de se recentrer sur ses personnages (quitte à être affreusement bavard) comme de ne pas chercher à inutilement complexifier son concept plus que de raison : des créatures, sorties du sol (mixte entre celles de The Tomorrow War et Les Éternels), ont décimés 95% de la population mais, pour des raisons inconnues, elles ne dérangent pas les humains à 2 400 mètres d'altitude (R.I.P. Paris mais pas les Alpes donc).
C'est dans ce contexte que Mackie campe un papounet courage qui se doit de franchir la frontière interdite pour, accompagné d'une physicienne qui travaille sur un moyen - évidemment - de tuer les bestioles et de l'une de ses BFF, sauver son fils malade.
Alors certes, si l'on pourra chipoter sur l'aspect cheap de ses effets (The Tomorrow War faisait pire avec des centaines de millions en plus dans la besace), son exposition maladroite où encore l'incohérence même de son cadre post-apocalyptique (à géométrie variable), sans oublier un twist ridicule qui renverse le rapport de force (ça fait beaucoup, on est d'accord, et son semi-cliffhanger n'arrange rien à laffaire); Elevation n'est pas plus abominable à regarder qu'un blockbuster bas du front, sans doute parce que l'on aime un peu trop Anthony Mackie et Morena Baccarin.
Ça ne dépassera jamais l'ombre de ses (nombreuses) influences, mais ça ne tombe jamais totalement dans le divertissement Syfy insipide.
On se contente de peu donc, mais il faut savoir débuter une année avec un minimum d'optimisme, pas vrai ?
Jonathan Chevrier
Acteurs : Anthony Mackie, Morena Baccarin, Maddie Hasson, Danny Boyd Jr., Tony Goldwyn,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Action, Science-fiction, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h30min.
Synopsis :
Un père célibataire et deux femmes s'allient pour affronter des créatures afin de sauver la vie d'un enfant.
Critique :
Pas si abominable séance que #Elevation, sorte de proto-Sans un Bruit à l'exposition méchamment maladroite, qui ne dépasse certes jamais l'ombre de ses (nombreuses) influences, mais qui ne tombe jamais non plus, totalement, dans le divertissement Syfy cheap et insipide. pic.twitter.com/2gUqa3AIMy
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 6, 2025
On pourra dire ce que l'on veut de plateformes de streaming et de leurs productions - originales comme acquises - " consommables ", mais en cette période assez pauvre en divertissements volontairement régressifs et/ou spectaculaires - ne citez pas Sonic 3, le film, respectez-vous -, leur catalogue pas toujours défendables sont là pour contenter la partie sombre (comprendre peu exigeante) de notre cinéphilie, et certains vont même un poil plus loin que le simple statut de péloche popcorn aussi vite vu qu'oubliée.
Même s'il ne faut pas juger un livre (film) sur sa couverture, force est d'admettre que cette quantité astronomique de cases cochées par Elevation d'un George Nolfi qui n'a jamais su confirmer ses excellents débuts (le très chouette L'Agence avec Matt Damon et Emily Blunt), entre l'incursion pas toujours sûre dans le giron de la SF post-apo, le recyclage de stars maison (un Anthony Mackie définitivement abonné à la science-fiction destinée aux plateformes, et cèdent chouchou de Nolfi) et un titre propice à titiller le moindre moteur de mots clés, ne pouvait mener qu'à du cousu main certes divertissant mais surtout furieusement oubliable, même avec la présence derrière la caméra d'un honnête faiseur de rêves.
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Et pourtant, même s'il n'y a pas de miracle à l'arrivée, difficile de totalement taper sur la pellicule de ce proto-Sans un Bruit à la narration tout droit sortie d'un jeu vidéo dérivé - mais chapeauté avec dextérité, notamment grâce à une superbe photo de Shelly Johnson -, d'autant que malgré ses fragilités, il a le bon ton de se recentrer sur ses personnages (quitte à être affreusement bavard) comme de ne pas chercher à inutilement complexifier son concept plus que de raison : des créatures, sorties du sol (mixte entre celles de The Tomorrow War et Les Éternels), ont décimés 95% de la population mais, pour des raisons inconnues, elles ne dérangent pas les humains à 2 400 mètres d'altitude (R.I.P. Paris mais pas les Alpes donc).
C'est dans ce contexte que Mackie campe un papounet courage qui se doit de franchir la frontière interdite pour, accompagné d'une physicienne qui travaille sur un moyen - évidemment - de tuer les bestioles et de l'une de ses BFF, sauver son fils malade.
Alors certes, si l'on pourra chipoter sur l'aspect cheap de ses effets (The Tomorrow War faisait pire avec des centaines de millions en plus dans la besace), son exposition maladroite où encore l'incohérence même de son cadre post-apocalyptique (à géométrie variable), sans oublier un twist ridicule qui renverse le rapport de force (ça fait beaucoup, on est d'accord, et son semi-cliffhanger n'arrange rien à laffaire); Elevation n'est pas plus abominable à regarder qu'un blockbuster bas du front, sans doute parce que l'on aime un peu trop Anthony Mackie et Morena Baccarin.
Ça ne dépassera jamais l'ombre de ses (nombreuses) influences, mais ça ne tombe jamais totalement dans le divertissement Syfy insipide.
On se contente de peu donc, mais il faut savoir débuter une année avec un minimum d'optimisme, pas vrai ?
Jonathan Chevrier